Port-au-Prince, Haïti | AFP | lundi 04/03/2024 - Les écoles et les banques sont fermées tandis que la vie tourne au ralenti lundi à Port-au-Prince, la capitale haïtienne où le gouvernement a déclaré l'état d'urgence après l'évasion de milliers de détenus de prisons attaquées par des gangs.
Depuis jeudi, des gangs armés, qui ont pris le contrôle de pans entiers du pays, y compris de la capitale, s'en prennent à des sites stratégiques, disant vouloir renverser le Premier ministre contesté Ariel Henry. Au pouvoir depuis 2021, ce dernier aurait dû quitter ses fonctions début février.
"Les institutions comme les écoles, les banques, sont fermées. Des gens sont dans la rue pour se ravitailler en eau, en gaz etc...", rapporte un journaliste de l'AFP sur place. Mais les activités habituelles sont "au ralenti".
Les transport publics et les vendeurs de rue sont moins nombreux que d'habitude dans les rues, dans lesquelles peu de policiers ont été déployés, selon un autre correspondant de l'AFP.
L'une des rues principales a été baricadée par la population, avec des pierres et des troncs d'arbre, habituellement le signe d'une escalade des tensions dans la capitale, a-t-il ajouté.
Pour tenter de reprendre le contrôle de Port-au-Prince, le gouvernement haïtien, dépassé par la violence des gangs, a décrété dimanche l'état d'urgence "sur toute l'étendue du département de l'Ouest", qui comprend Port-au-Prince, "pour une période de 72 heures renouvelable" ainsi qu'"un couvre-feu sur tout ce territoire" entre 18H00 et 05H00 locales lundi, mardi et mercredi.
"Déchaînements de criminels"
Les violences de la semaine dernière ont pris une nouvelle dimension dans la nuit de samedi à dimanche lorsque des gangs armés ont pris d'assaut deux prisons de la capitale dans le but d'en libérer les détenus.
Au moins une dizaine de personnes sont mortes durant l'évasion de plusieurs milliers de détenus du Pénitencier national de Port-au-Prince, selon un journaliste de l'AFP.
Le gouvernement a dénoncé les "déchaînements de criminels lourdement armés voulant à tout prix libérer des personnes gardées", faisant "plusieurs blessés parmi les prisonniers et le personnel de l'administration pénitentiaire".
Pays pauvre des Caraïbes, Haïti fait face à une grave crise politique, sécuritaire et humanitaire, depuis l'assassinat en 2021 du président Jovenel Moïse. Les forces de sécurité sont dépassées par la violence des gangs alors que le processus politique est dans l'impasse.
Quatre policiers sont morts et cinq autres ont été blessés dans des échanges de tirs jeudi lorsque les violences ont éclaté à Port-au-Prince.
Plusieurs compagnies aériennes locales et internationales avaient suspendu leur vols jeudi avant de les reprendre progressivement. Ils ont été de nouveau annulés lundi.
L'ONU et les Etats-Unis soutiennent le déploiement d'une mission internationale en Haïti qui doit être dirigée par le Kenya.
Le Premier ministre Ariel Henry était en déplacement au Kenya la semaine dernière où il a signé un accord pour l'envoi de policiers kényans en Haïti.
Mais si le Parlement kényan l'avait validé, ce déploiement a été bloqué par une décision de justice fin janvier.
Depuis jeudi, des gangs armés, qui ont pris le contrôle de pans entiers du pays, y compris de la capitale, s'en prennent à des sites stratégiques, disant vouloir renverser le Premier ministre contesté Ariel Henry. Au pouvoir depuis 2021, ce dernier aurait dû quitter ses fonctions début février.
"Les institutions comme les écoles, les banques, sont fermées. Des gens sont dans la rue pour se ravitailler en eau, en gaz etc...", rapporte un journaliste de l'AFP sur place. Mais les activités habituelles sont "au ralenti".
Les transport publics et les vendeurs de rue sont moins nombreux que d'habitude dans les rues, dans lesquelles peu de policiers ont été déployés, selon un autre correspondant de l'AFP.
L'une des rues principales a été baricadée par la population, avec des pierres et des troncs d'arbre, habituellement le signe d'une escalade des tensions dans la capitale, a-t-il ajouté.
Pour tenter de reprendre le contrôle de Port-au-Prince, le gouvernement haïtien, dépassé par la violence des gangs, a décrété dimanche l'état d'urgence "sur toute l'étendue du département de l'Ouest", qui comprend Port-au-Prince, "pour une période de 72 heures renouvelable" ainsi qu'"un couvre-feu sur tout ce territoire" entre 18H00 et 05H00 locales lundi, mardi et mercredi.
"Déchaînements de criminels"
Les violences de la semaine dernière ont pris une nouvelle dimension dans la nuit de samedi à dimanche lorsque des gangs armés ont pris d'assaut deux prisons de la capitale dans le but d'en libérer les détenus.
Au moins une dizaine de personnes sont mortes durant l'évasion de plusieurs milliers de détenus du Pénitencier national de Port-au-Prince, selon un journaliste de l'AFP.
Le gouvernement a dénoncé les "déchaînements de criminels lourdement armés voulant à tout prix libérer des personnes gardées", faisant "plusieurs blessés parmi les prisonniers et le personnel de l'administration pénitentiaire".
Pays pauvre des Caraïbes, Haïti fait face à une grave crise politique, sécuritaire et humanitaire, depuis l'assassinat en 2021 du président Jovenel Moïse. Les forces de sécurité sont dépassées par la violence des gangs alors que le processus politique est dans l'impasse.
Quatre policiers sont morts et cinq autres ont été blessés dans des échanges de tirs jeudi lorsque les violences ont éclaté à Port-au-Prince.
Plusieurs compagnies aériennes locales et internationales avaient suspendu leur vols jeudi avant de les reprendre progressivement. Ils ont été de nouveau annulés lundi.
L'ONU et les Etats-Unis soutiennent le déploiement d'une mission internationale en Haïti qui doit être dirigée par le Kenya.
Le Premier ministre Ariel Henry était en déplacement au Kenya la semaine dernière où il a signé un accord pour l'envoi de policiers kényans en Haïti.
Mais si le Parlement kényan l'avait validé, ce déploiement a été bloqué par une décision de justice fin janvier.