PORT-VILA, vendredi 22 juillet 2011 (Flash d'Océanie) – Après avoir fait des annonces ostentatoires les jours précédents concernant son intention d’élargir ses relations avec Taiwan, le gouvernement de Vanuatu semble avoir obtenu une enveloppe supplémentaire de l’ordre de 23,5 millions d’euros de la part du gouvernement de la Chine populaire.
Depuis le début de la semaine, Alfred Carlot, ministre des affaires étrangères, avait multiplié les déclarations concernant son intention d’augmenter le niveau de relations et de reconnaissance vis-à-vis de Taiwan, y compris une pleine reconnaissance diplomatique.
Dans le même temps, le nouveau chef de la diplomatie vanuatuane, qui s’était également distingué il y a quelques semaines par une autre annonce, concernant la reconnaissance de l’indépendance de la province d’Abkhazie (officiellement rattachée à la Géorgie et ayant fait l’objet d’une confrontation directe avec la Russie), n’avait pas fait secret d’une autre demande, cette fois-ci dirigée vers la Chine populaire.
M. Carlot demandait que Pékin octroie une enveloppe supplémentaire de trois milliards de Vatu (23,5 millions d’euros) au titre d’un soutien pour combler le déficit budgétaire de l’archipel.
Jeudi, l’ambassadeur de Chine en poste à Port-Vila, Cheng Shuping, se déclarait favorable à cette demande, mais pas en totalité et « selon les conditions de la Chine ».
Vanuatu fait partie des nombreux pays du Pacifique à adopter officiellement la politique de la « Chine Unique », qui exclut toute reconnaissance officielle de Taiwan.
Le diplomate chinois a par ailleurs fait savoir que Pékin n’était pas favorable aux projets taïwanais de Vanuatu, qui semblent impliquer une visite prochaine à Taipei pour y étudier la possibilité de créer une mission commerciale.
« Nous soutiendrons cette demande, j’en suis persuadé. Mais nous ne pouvons pas le faire selon les conditions de Vanuatu. Le chiffre évoqué par le ministre Alfred Carlot est assez énorme. Si nous le pouvons, nous apporterons notre soutien, tout comme nous l’avons fait au cours des trente dernières années », précisé le diplomate chinois, qui a accusé réception de la lettre officielle de Port-Vila concernant cette demande, depuis transmise au ministère chinois des affaires étrangères.
M. Carlot, pour sa part, avait mis en avant, ces derniers jours, le fait que Vanuatu avait très fréquemment voté aux côtés de la Chine au sein d’instances internationales, à commencer par les Nations-Unies.
« Même si nous sommes parmi les plus petites nations du monde (…) Vanuatu a fait pas mal de choses pour la Chine aux Nations-Unies sur un certain nombre de dossiers importants (…) Et donc la Chine devrait faire plus pour Vanuatu », avait affirmé le ministre.
Entre-temps, l’archipel mélanésien a tout récemment inauguré une nouvelle mission commerciale à Hong Kong.
Concernant le processus de reconnaissance de l’Abkhazie (une démarche auparavant suivie dans le Pacifique, par un autre État, celui de Nauru, et qui avait vu se débloquer une enveloppe exceptionnelle de la part de la Russie), la presse locale rapportait en milieu de semaine que le département des affaires étrangères était sur le point de nommer un nouvel ambassadeur non-résident pour cette région.
Parmi les noms des personnes pressenties figurerait celui de Mme Ti Tham Goiset, qui fut à l’origine des premières déclarations concernant la reconnaissance de l’Abkhazie, fin mai 2011.
Elle s’était déclarée favorable à ce rapprochement en se prévalant de la qualité de chef suprême traditionnel des mouvements fondamentalistes Nagriamel and John Frum.
Ces mouvements s’étaient ensuite ouvertement dissociés de ces prises de position en affirmant que l’intéressée ne les représentait pas.
Un ancien Premier ministre et actuel ambassadeur de Vanuatu en poste aux Nations-Unies, Donald Kalpokas, qui s’était exprimé en termes critiques concernant cette reconnaissance de l’Abkhazie, a depuis fait l’objet de déclarations cinglantes de la part de M. Carlot.
Ce dernier, l’estimant « vieux » et « peu performant », a ouvertement annoncé son intention de le rappeler très prochainement.
pad
Depuis le début de la semaine, Alfred Carlot, ministre des affaires étrangères, avait multiplié les déclarations concernant son intention d’augmenter le niveau de relations et de reconnaissance vis-à-vis de Taiwan, y compris une pleine reconnaissance diplomatique.
Dans le même temps, le nouveau chef de la diplomatie vanuatuane, qui s’était également distingué il y a quelques semaines par une autre annonce, concernant la reconnaissance de l’indépendance de la province d’Abkhazie (officiellement rattachée à la Géorgie et ayant fait l’objet d’une confrontation directe avec la Russie), n’avait pas fait secret d’une autre demande, cette fois-ci dirigée vers la Chine populaire.
M. Carlot demandait que Pékin octroie une enveloppe supplémentaire de trois milliards de Vatu (23,5 millions d’euros) au titre d’un soutien pour combler le déficit budgétaire de l’archipel.
Jeudi, l’ambassadeur de Chine en poste à Port-Vila, Cheng Shuping, se déclarait favorable à cette demande, mais pas en totalité et « selon les conditions de la Chine ».
Vanuatu fait partie des nombreux pays du Pacifique à adopter officiellement la politique de la « Chine Unique », qui exclut toute reconnaissance officielle de Taiwan.
Le diplomate chinois a par ailleurs fait savoir que Pékin n’était pas favorable aux projets taïwanais de Vanuatu, qui semblent impliquer une visite prochaine à Taipei pour y étudier la possibilité de créer une mission commerciale.
« Nous soutiendrons cette demande, j’en suis persuadé. Mais nous ne pouvons pas le faire selon les conditions de Vanuatu. Le chiffre évoqué par le ministre Alfred Carlot est assez énorme. Si nous le pouvons, nous apporterons notre soutien, tout comme nous l’avons fait au cours des trente dernières années », précisé le diplomate chinois, qui a accusé réception de la lettre officielle de Port-Vila concernant cette demande, depuis transmise au ministère chinois des affaires étrangères.
M. Carlot, pour sa part, avait mis en avant, ces derniers jours, le fait que Vanuatu avait très fréquemment voté aux côtés de la Chine au sein d’instances internationales, à commencer par les Nations-Unies.
« Même si nous sommes parmi les plus petites nations du monde (…) Vanuatu a fait pas mal de choses pour la Chine aux Nations-Unies sur un certain nombre de dossiers importants (…) Et donc la Chine devrait faire plus pour Vanuatu », avait affirmé le ministre.
Entre-temps, l’archipel mélanésien a tout récemment inauguré une nouvelle mission commerciale à Hong Kong.
Concernant le processus de reconnaissance de l’Abkhazie (une démarche auparavant suivie dans le Pacifique, par un autre État, celui de Nauru, et qui avait vu se débloquer une enveloppe exceptionnelle de la part de la Russie), la presse locale rapportait en milieu de semaine que le département des affaires étrangères était sur le point de nommer un nouvel ambassadeur non-résident pour cette région.
Parmi les noms des personnes pressenties figurerait celui de Mme Ti Tham Goiset, qui fut à l’origine des premières déclarations concernant la reconnaissance de l’Abkhazie, fin mai 2011.
Elle s’était déclarée favorable à ce rapprochement en se prévalant de la qualité de chef suprême traditionnel des mouvements fondamentalistes Nagriamel and John Frum.
Ces mouvements s’étaient ensuite ouvertement dissociés de ces prises de position en affirmant que l’intéressée ne les représentait pas.
Un ancien Premier ministre et actuel ambassadeur de Vanuatu en poste aux Nations-Unies, Donald Kalpokas, qui s’était exprimé en termes critiques concernant cette reconnaissance de l’Abkhazie, a depuis fait l’objet de déclarations cinglantes de la part de M. Carlot.
Ce dernier, l’estimant « vieux » et « peu performant », a ouvertement annoncé son intention de le rappeler très prochainement.
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