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Pompiers ADT : Dans l'attente d'une reprise des négociations (MàJ)


Parti réfléchir samedi avec ses troupes un protocole d'accord entre les mains, le syndicaliste Atonia Teriinohorai n'avait toujours pas contacté la direction en retour dimanche en début de soirée, selon Eric Dumas, directeur général d'ADT.
Parti réfléchir samedi avec ses troupes un protocole d'accord entre les mains, le syndicaliste Atonia Teriinohorai n'avait toujours pas contacté la direction en retour dimanche en début de soirée, selon Eric Dumas, directeur général d'ADT.
FAAA, le 20/05/2017 - Les discussions entre la direction de la société Aéroport de Tahiti (ADT) et les leaders de O Oe To Oe Rima ont repris samedi après-midi, mais aucune nouvelle rencontre n'avait eu lieu ce dimanche en fin de journée. Selon Atonia Teriinohorai, une amélioration a été faite du côté de la direction, sur les points d'achoppements. Dans l'attente d'une sortie de grève, un service minimum est assuré par les non-grévistes aidés de cinq renforts venus des îles.

"Je vois que le directeur est prêt à trouver une solution pour que la grève se termine", les propos du secrétaire général de O Oe To Oe Rima pourraient donner de l'espoir quant à une éventuelle sortie de crise, d'ici peu. Parti réfléchir samedi avec ses troupes un protocole d'accord entre les mains, le syndicaliste n'avait toujours pas contacté la direction en retour ce dimanche en début de soirée, selon Eric Dumas, directeur général d'ADT. Mais Atonia Teriinohorai ne prendra aucune décision, "je représente uniquement les grévistes parce que les négociations ont été interrompues entre eux et la direction. Maintenant, ce sera à eux de décider de la suite à donner à cette affaire. Je ne suis que leur porte-parole." Nous avons essayé en vain de joindre ce dernier dimanche en fin de journée.

"On a pas mal avancé sur l'ensemble des points du préavis", confiait plus tôt Eric Dumas, directeur général d'ADT.

Selon Atonia Teriinohorai, la direction a apporté une "petite amélioration" sur les deux points d'achoppements (la prime et les accords de l'établissement). "Concernant les accords, eh bien le directeur est prêt à discuter avec les grévistes. Pour les primes, le directeur propose de revoir les fiches de postes de chacun afin de les revaloriser. C'est bien parce qu'au début, il campait sur ses positions. Aujourd'hui, on voit qu'il a envie de sortir de ce conflit."

Est-ce que les grévistes seront du même avis ? On le saura bientôt. En tous les cas, la porte n'est pas fermée du côté de la direction. Les négociations pourraient reprendre demain. "J'attends qu'ils m'appellent", explique Eric Dumas.

LES GRÉVISTES SE JUSTIFIENT

Dans les îles, les pompiers qui sont sous la houlette du Pays, au travers de la Direction de l'aviation civile (DAC) reprennent leurs marques depuis vendredi soir.

En revanche sur la plateforme aéroportuaire de Tahiti-Faa'a, un service minimum est assuré par les non-grévistes, soit quatre pompiers et un chef de manœuvre, ce qui serait obligatoire pour les aéroports de niveau 7 pouvant accueillir de gros porteurs. Les vols sont donc aménagés en fonction de leur présence sur leur lieu de travail. "Selon les textes, si un pompier effectue 12 heures de travail, il est obligé de respecter les 11 heures de repos", prévient un gréviste.

Pour pallier à ce manque, cinq autres pompiers - qui viennent de Bora Bora et Raiatea cette fois-ci – ont décidé de soutenir leurs homologues de Tahiti. Mais "un pompier aéroportuaire des îles ne peut pas exercer sur un autre aérodrome que celui où il travaille. Cette recommandation peut être annulée s'il suit une formation locale prévue par la règlementation. Et cette formation doit être dispensée par un pompier agréé, ce qui n'est pas le cas", indique un autre gréviste.

"J'ai été désigné en 2010 par l'ancien directeur d'ADT pour assurer la formation de tous les pompiers de niveau 5. De plus, je suis un ancien pompier et je me suis perfectionné dans le domaine de la formation", se défend Teva Desperies, instructeur. "Et avec Marc Desclaux le chef de manœuvre, nous alternons les formations. Durant cette grève, les pompiers des îles assurent uniquement le service durant la journée, c'est-à-dire pendant les trafics aériens locaux", poursuit-il.

De son côté, le directeur général d'ADT affirme que "les services du soir et du matin sont assurés par nos pompiers de Tahiti".

Parmi les revendications, les grévistes demandent également à faire appliquer la règlementation, en termes d'indemnités de sujétions spéciales liées aux contraintes du métier. Une demande qui fait actuellement le buzz sur les réseaux sociaux. La fiche de paie d'un pompier d'ADT circule sur le net, avec un salaire de plus de 425 000 francs. Et les avis des internautes sont multiples. "Si vous regardez bien la fiche de paie qui circule sur les réseaux sociaux, le total inclut le 13ème mois et les heures supplémentaires. Faites votre calcul", rajoute un gréviste.

Enfin, depuis les réquisitions du Haut-commissaire, le délégué syndical O Oe To Oe Rima ne veut plus se présenter aux négociations, "parce qu'à chaque sortie des négociations, nous sommes attendus par les gendarmes. Donc, j'ai demandé à la direction de rédiger un document officiel auprès du Haut-commissaire, pour lever cette réquisition, afin que l'on soit libre pour aller négocier", explique Lucien Madeddu.

le Samedi 20 Mai 2017 à 19:42 | Lu 4561 fois