Sur l’île de Gaua (extrême Nord de l’archipel, dans le groupe des îles Banks/Torrès, à la limite des îles Salomon) le Mont Garet, qui menace depuis l’an dernier d’entrer en éruption destructive, les autorités écartent moins que jamais la possibilité d’une évacuation totale, après une première phase de déplacement des populations de l’Est de l’île, fin 2009, en raison de l’émission de fumées et scories acides dommageables à la fois à la santé des villageois vivant sous le vent et des cultures, détruites par le dépôt ces matières.
Ce regain d’activité du Mont Garet (dont le cratère constitue aussi le lite d’un lac, sur l’île de Gaua), depuis septembre 2009, se caractérise aussi par une forte augmentation du volume de cendres acides et a forcé les autorités à organiser le déplacement d’une partie de la population (la plus proche du phénomène) de l’autre côté de l’île.
À Gaua, selon les volcanologues qui observent toujours de près l’activité de ce volcan, la plus grande crainte réside dans une possible déstabilisation de la structure même du volcan (notamment en raison de l’importante activité sismique dans la proche région) et une éventuelle entrée en contact, potentiellement très explosive, de l’eau du lac (qui constitue, de fait, le chapeau du cratère et qui contient des millions de mètres cube d’eau) et la chambre magmatique située juste en-dessous.
Selon les observations rapportées ces derniers mois, l’activité du volcan représente en moyenne deux explosions quotidiennes, avec toujours de fortes émissions de gaz sulfureux.
Selon la cellule gouvernementale des risques géologiques à Vanuatu, depuis le 10 mars 2010, le niveau d’alerte a été rehaussé, pour les volcans Yasur (Tanna) et du Mont Garet, à un niveau deux.
Le volcan de l’île de Gaua, baptisé le Mont Garet, d’une hauteur de plus de neuf cent mètres, est en fait la partie émergée de l’île elle-même et se matérialise par un lac (baptisé Létas), qui submerge une ancienne caldeira.
En incluant sa partie immergée, le Mont Garet représente une hauteur dépassant les deux mille mètre, estiment les scientifiques.
Il est entré dans une phase à moyen terme d’activité au début des années 1960.
En 1973, une évacuation s’était révélée nécessaire.
Plusieurs autres volcans grondent
Cette forte activité volcanique ne concerne pas seulement le volcan de Gaua : depuis le début de l’année, plusieurs volcans de l’archipel de Vanuatu connaissent un regain d’activité, qui a suscité, en février, une mise en garde de la part des autorités locales, notamment concernant les visites touristiques sur ces sites.
Dans son dernier avis au ressortissants désireux de se rendre dans cet archipel mélanésien, le ministère australien des affaires étrangères informait ainsi ses citoyens que le volcan le plus connu et le plus visité de Vanuatu, le Mont Yasur (situé sur l’île de Tanna, Sud de l’archipel) est désormais classé en catégorie « très haut niveau d’activité ».
« Les autorités recommandent aux touristes de ne pas visiter cette zone », ajoute l’avis australien, reprenant une consigne mise en application dès fin novembre 2009.
Le volcan Yasur est réputé pour être l’un des plus accessibles en activité au monde.
Toutefois, depuis début mars 2010, les autorités, y compris touristiques, tentent de nuancer les avis aux amateurs de volcans, en recommandant la prudence, sans totalement interdire les visites.
La zone autorisée s’arrête quand même, pour le moment, au pied du volcan, mas plus au bord du cratère, comme auparavant.
Le volcan de Gaua a lui aussi hérité du même label « très haut niveau d’activité » début 2010, tout comme le Mont Bembow, volcan situé sur l’île d’Ambrym (Nord de l’île principale).
Un quatrième volcan, le Mont Manaro, sur l’île d’Ambae, serait aussi placé dans la même catégorie d’activité.
Le précédent d’Ambae
Un autre volcan, le Manaro, situé à Ambae, est lui aussi surmonté d’un lac, le Vui, qui avait donné des signes similaires il y a une dizaine d’années, faisant craindre, selon les scenarii les plus pessimistes, une entrée en contact du magma de la chambre et de l’eau du lac.
Un plan d’évacuation avait été alors sérieusement envisagé pour toute la partie Nord de cette île du Nord-est de Vanuatu.
La dernière éruption significative du volcan Manaro, en novembre 2005, avait provoqué l’évacuation partielle de plusieurs milliers de personnes, mais aussi donné naissance à une nouvelle île, au milieu du lac Vui, qui surplombe le cratère.
Les scientifiques et volcanologues vanuatuans (service gouvernement de la géologie et des mines), français (de l’Institut français de Recherche pour le Développement, IRD) et néo-zélandais estimaient alors que cette nouvelle île, née de l’éruption en milieu aquatique, mesurait quelque 525 mètres de diamètre et culmine à une cinquantaine de mètres au milieu de ce lac acide.
Par ailleurs, l’évaporation provoquée par la chaleur et l’éruption, à l’intérieur du cratère en-dessous du lac, a entraîné une baisse de niveau des eaux de l’ordre de « deux à trois mètres » par rapport aux mesures pré-éruption, ont constaté les scientifiques, soit environ un tiers des quelque quarante cinq millions de mètres cubes contenus auparavant.
L’archipel lui-même est constitué d’îles qui sont toutes d’anciens volcans, et qui longent la fosse tectonique des Nouvelles-Hébrides.
Vanuatu et une bonne partie de sa région constituent pas ailleurs ce qu’il est convenu d’appeler la « ceinture de feu du Pacifique », zone à forte sismicité et activité volcanique.
Ce regain d’activité du Mont Garet (dont le cratère constitue aussi le lite d’un lac, sur l’île de Gaua), depuis septembre 2009, se caractérise aussi par une forte augmentation du volume de cendres acides et a forcé les autorités à organiser le déplacement d’une partie de la population (la plus proche du phénomène) de l’autre côté de l’île.
À Gaua, selon les volcanologues qui observent toujours de près l’activité de ce volcan, la plus grande crainte réside dans une possible déstabilisation de la structure même du volcan (notamment en raison de l’importante activité sismique dans la proche région) et une éventuelle entrée en contact, potentiellement très explosive, de l’eau du lac (qui constitue, de fait, le chapeau du cratère et qui contient des millions de mètres cube d’eau) et la chambre magmatique située juste en-dessous.
Selon les observations rapportées ces derniers mois, l’activité du volcan représente en moyenne deux explosions quotidiennes, avec toujours de fortes émissions de gaz sulfureux.
Selon la cellule gouvernementale des risques géologiques à Vanuatu, depuis le 10 mars 2010, le niveau d’alerte a été rehaussé, pour les volcans Yasur (Tanna) et du Mont Garet, à un niveau deux.
Le volcan de l’île de Gaua, baptisé le Mont Garet, d’une hauteur de plus de neuf cent mètres, est en fait la partie émergée de l’île elle-même et se matérialise par un lac (baptisé Létas), qui submerge une ancienne caldeira.
En incluant sa partie immergée, le Mont Garet représente une hauteur dépassant les deux mille mètre, estiment les scientifiques.
Il est entré dans une phase à moyen terme d’activité au début des années 1960.
En 1973, une évacuation s’était révélée nécessaire.
Plusieurs autres volcans grondent
Cette forte activité volcanique ne concerne pas seulement le volcan de Gaua : depuis le début de l’année, plusieurs volcans de l’archipel de Vanuatu connaissent un regain d’activité, qui a suscité, en février, une mise en garde de la part des autorités locales, notamment concernant les visites touristiques sur ces sites.
Dans son dernier avis au ressortissants désireux de se rendre dans cet archipel mélanésien, le ministère australien des affaires étrangères informait ainsi ses citoyens que le volcan le plus connu et le plus visité de Vanuatu, le Mont Yasur (situé sur l’île de Tanna, Sud de l’archipel) est désormais classé en catégorie « très haut niveau d’activité ».
« Les autorités recommandent aux touristes de ne pas visiter cette zone », ajoute l’avis australien, reprenant une consigne mise en application dès fin novembre 2009.
Le volcan Yasur est réputé pour être l’un des plus accessibles en activité au monde.
Toutefois, depuis début mars 2010, les autorités, y compris touristiques, tentent de nuancer les avis aux amateurs de volcans, en recommandant la prudence, sans totalement interdire les visites.
La zone autorisée s’arrête quand même, pour le moment, au pied du volcan, mas plus au bord du cratère, comme auparavant.
Le volcan de Gaua a lui aussi hérité du même label « très haut niveau d’activité » début 2010, tout comme le Mont Bembow, volcan situé sur l’île d’Ambrym (Nord de l’île principale).
Un quatrième volcan, le Mont Manaro, sur l’île d’Ambae, serait aussi placé dans la même catégorie d’activité.
Le précédent d’Ambae
Un autre volcan, le Manaro, situé à Ambae, est lui aussi surmonté d’un lac, le Vui, qui avait donné des signes similaires il y a une dizaine d’années, faisant craindre, selon les scenarii les plus pessimistes, une entrée en contact du magma de la chambre et de l’eau du lac.
Un plan d’évacuation avait été alors sérieusement envisagé pour toute la partie Nord de cette île du Nord-est de Vanuatu.
La dernière éruption significative du volcan Manaro, en novembre 2005, avait provoqué l’évacuation partielle de plusieurs milliers de personnes, mais aussi donné naissance à une nouvelle île, au milieu du lac Vui, qui surplombe le cratère.
Les scientifiques et volcanologues vanuatuans (service gouvernement de la géologie et des mines), français (de l’Institut français de Recherche pour le Développement, IRD) et néo-zélandais estimaient alors que cette nouvelle île, née de l’éruption en milieu aquatique, mesurait quelque 525 mètres de diamètre et culmine à une cinquantaine de mètres au milieu de ce lac acide.
Par ailleurs, l’évaporation provoquée par la chaleur et l’éruption, à l’intérieur du cratère en-dessous du lac, a entraîné une baisse de niveau des eaux de l’ordre de « deux à trois mètres » par rapport aux mesures pré-éruption, ont constaté les scientifiques, soit environ un tiers des quelque quarante cinq millions de mètres cubes contenus auparavant.
L’archipel lui-même est constitué d’îles qui sont toutes d’anciens volcans, et qui longent la fosse tectonique des Nouvelles-Hébrides.
Vanuatu et une bonne partie de sa région constituent pas ailleurs ce qu’il est convenu d’appeler la « ceinture de feu du Pacifique », zone à forte sismicité et activité volcanique.