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« Plus rien ne partira »


Tahiti le 29 juillet 2024 – Les agents de sûreté aéroportuaire de South Pacific Sécurité et Tahiti Sûreté sont bien décidés à ne rien lâcher pour obtenir un treizième mois, alors que leurs directions attendent qu’ils reviennent sur leurs avantages sociaux.
 
Les sociétés de sûreté aéroportuaires, South Pacific Sécurité (SPS) et Tahiti Sûreté (TS) ainsi que les syndicats CSTP-FO et A tia i mua se sont réunis ce lundi matin, pour négocier la levée des préavis de grève qui arrivaient à échéance le soir-même. “Ils sont ouverts aux discussions mais rien n’a été acté”, affirmait hier à propos du contenu de ces échanges la porte-parole des syndicats, Heiata Toromona.
 
Le point bloquant est la mise en place du treizième mois, et pour les syndicats le message est clair : “Hors de question de lâcher. Cela fait 2 ans qu’on travaille dessus”, précise la responsable syndicale. Selon elle, les directions seraient d’accord, mais à condition de revenir sur certains avantages sociaux. “Pour eux, il faut qu’il y ait une contrepartie : ils veulent bien nous donner mais il faut que l’on donne aussi […]. Mais c’est niet”, déclare Heiata Toromona.

“Sans accord, à minuit on ferme la boutique”

“Si aucun accord n’est trouvé à minuit, il faut que la population sache que plus rien ne partira”, prévient Heiata Toromona. Elle rappelle d’ailleurs que les agents de sûreté contrôlent, le personnel et les véhicules qui entrent sur la plateforme aéroportuaire, “tout ce qui entre et tout ce qui arrive aussi, donc le fret, les départs domestiques et internationaux. Si aucun accord n’est trouvé à minuit on bloque tout ce qui part”.
 
Du côté des directions, on rappelle que l’année dernière plusieurs discussions ont été entamées avec les représentants du personnel concernant cette demande d’un treizième mois et que “des projets d’avenants à la convention collective” ont été mis en place. Des directions des sociétés South Pacific Sécurité et Tahiti Sûreté qui soulignent aussi que tous les agents ont eu “une prime exceptionnelle pour 2023, soit l’équivalent d’un treizième mois de salaire”. Elles regrettent qu’une “minorité de représentants” soit revenue sur “cet accord et sur les engagements”.
Comme le soulignaient lundi les deux sociétés, la mise en place d’un treizième mois est “un effort financier considérable” qui demande “un minimum de contreparties” pour “assurer la viabilité économique” des entreprises et la pérennité des emplois.
Sans accord, les deux sociétés étaient sous la menace d’une grève à compter de ce mardi zéro heure.


Rédigé par Vaite Urarii Pambrun le Lundi 29 Juillet 2024 à 18:39 | Lu 6282 fois