Tahiti, le 29 octobre 2024 - À compter du 1er janvier prochain, vous ne trouverez plus de presse nationale dans les rayons des kiosques à journaux, ni de jeux comme les mots fléchés ou les Sudoku. Les buralistes en ont été informés par une note de l'entreprise Hachette Pacifique, qui était jusqu'ici le relais local de la presse nationale et internationale, mais qui perd de l'argent sur cette activité. Un coup dur pour les bureaux de tabac/presse qui seront aussi bientôt interdits de vendre des “puffs”.
Vous êtes attachés à la presse papier en lisant Le Point, Charlie Hebdo, Le Canard enchaîné, Femme actuelle ou Voici pour ne citer qu'eux ? Vous aimez tuer le temps en faisant des mots fléchés ou des Sudoku ? Mauvaise nouvelle. Dans deux mois, vous n'en trouverez plus dans vos bureaux de tabac. L'entreprise Hachette Pacifique, qui est notamment spécialisée dans l'importation de papeterie, librairie générale et scolaire, est également devenue le relais local de Presstalis pour la diffusion de la presse nationale et internationale avec environ 1 700 titres.
La direction n'a pas souhaité nous répondre mais selon nos informations, cette branche ne serait plus du tout rentable pour l'entreprise, en particulier depuis la crise Covid. Et c'est pourquoi elle a adressé une note aux buralistes de Polynésie pour les informer qu'elle arrêtait l'importation de la presse nationale dès le 31 décembre prochain. “On est à deux mois. C'est dramatique, et pas seulement pour les commerçants mais pour tous les Polynésiens”, nous a confié l'un d'entre eux. “C'est une catastrophe”, renchérit un autre. Même son de cloche du côté de Jean-Marc Castillo, qui tient le kiosque tabac/presse/loto au centre-ville, en face de l'OPT. Il nous explique que cela va représenter un manque à gagner non négligeable pour lui puisque la vente de ce type de presse représente environ “15% à 20%” de son chiffre d'affaires.
D'autant qu'en Polynésie, “on n'a aucune aide”, dit-il, contrairement en effet à la métropole où la presse bénéficie d'un soutien public de l'État au titre de l'intérêt général. Et même s'il concède qu'à l'heure du numérique, beaucoup de gens lisent uniquement sur internet, il affirme avoir encore “beaucoup de clients qui préfèrent lire un journal ou un magazine papier”.
Vous êtes attachés à la presse papier en lisant Le Point, Charlie Hebdo, Le Canard enchaîné, Femme actuelle ou Voici pour ne citer qu'eux ? Vous aimez tuer le temps en faisant des mots fléchés ou des Sudoku ? Mauvaise nouvelle. Dans deux mois, vous n'en trouverez plus dans vos bureaux de tabac. L'entreprise Hachette Pacifique, qui est notamment spécialisée dans l'importation de papeterie, librairie générale et scolaire, est également devenue le relais local de Presstalis pour la diffusion de la presse nationale et internationale avec environ 1 700 titres.
La direction n'a pas souhaité nous répondre mais selon nos informations, cette branche ne serait plus du tout rentable pour l'entreprise, en particulier depuis la crise Covid. Et c'est pourquoi elle a adressé une note aux buralistes de Polynésie pour les informer qu'elle arrêtait l'importation de la presse nationale dès le 31 décembre prochain. “On est à deux mois. C'est dramatique, et pas seulement pour les commerçants mais pour tous les Polynésiens”, nous a confié l'un d'entre eux. “C'est une catastrophe”, renchérit un autre. Même son de cloche du côté de Jean-Marc Castillo, qui tient le kiosque tabac/presse/loto au centre-ville, en face de l'OPT. Il nous explique que cela va représenter un manque à gagner non négligeable pour lui puisque la vente de ce type de presse représente environ “15% à 20%” de son chiffre d'affaires.
D'autant qu'en Polynésie, “on n'a aucune aide”, dit-il, contrairement en effet à la métropole où la presse bénéficie d'un soutien public de l'État au titre de l'intérêt général. Et même s'il concède qu'à l'heure du numérique, beaucoup de gens lisent uniquement sur internet, il affirme avoir encore “beaucoup de clients qui préfèrent lire un journal ou un magazine papier”.
Vendre du CBD ou des timbres fiscaux pour compenser ?
Pour pallier ce manque à gagner, Jean-Marc Castillo a bien quelques idées, comme le fait d'être autorisé à vendre du CBD par exemple, qui est en vente libre en métropole mais toujours pas en Polynésie. “Ça pourrait compenser en partie les pertes que l'on va avoir”, dit-il, évoquant aussi la possibilité de vendre des timbres fiscaux comme cela se fait dans tous les bureaux de tabac en France. Or, en Polynésie, on ne peut s'en procurer qu'à la Poste. “On m'en demande tous les jours”, regrette-t-il, précisant en avoir déjà fait la demande “avec les précédents gouvernements”. Joint par Tahiti Infos, le ministre de l'Économie Warren Dexter nous a indiqué ne pas y être opposé “sur le principe” et que cela nécessitait d'en discuter avec les acteurs concernés.
Un nouveau coup dur en tout cas pour les buralistes locaux après l'annonce du ministre de la Santé Cédric Mercadal d'interdire la vente de “puffs” dès le début de l'année prochaine, mais aussi de limiter les arômes utilisés dans les cigarettes électroniques, l'idée étant de réduire les risques associés à leur consommation. Une “fausse bonne idée” pour Jean-Marc Castillo qui estime que cela ne fait que “déplacer le problème”, notamment concernant les mineurs qui trouveront toujours le moyen de s'en procurer s'ils le veulent. Du côté du ministère des Finances, plutôt qu'une interdiction totale de ce type de produits, on pencherait davantage sur une taxation plus forte comme sur le tabac par exemple, et le sujet serait actuellement en réflexion avec le ministère de la Santé.
Un nouveau coup dur en tout cas pour les buralistes locaux après l'annonce du ministre de la Santé Cédric Mercadal d'interdire la vente de “puffs” dès le début de l'année prochaine, mais aussi de limiter les arômes utilisés dans les cigarettes électroniques, l'idée étant de réduire les risques associés à leur consommation. Une “fausse bonne idée” pour Jean-Marc Castillo qui estime que cela ne fait que “déplacer le problème”, notamment concernant les mineurs qui trouveront toujours le moyen de s'en procurer s'ils le veulent. Du côté du ministère des Finances, plutôt qu'une interdiction totale de ce type de produits, on pencherait davantage sur une taxation plus forte comme sur le tabac par exemple, et le sujet serait actuellement en réflexion avec le ministère de la Santé.