Jérusalem, Non défini | AFP | jeudi 24/10/2024 - La guerre entre Israël et le Hamas a fait 770 morts en moins de trois semaines dans le nord de la bande de Gaza, a annoncé jeudi la Défense civile du territoire palestinien au moment où se profilent de nouvelles discussions en vue d'une trêve.
Le Qatar a annoncé qu'une réunion devait se tenir entre négociateurs américains et israéliens à Doha, tandis que les médiateurs ont "repris contact" avec le Hamas après la mort de son chef, Yahya Sinouar, tué par des soldats israéliens le 16 octobre.
Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, en visite dans l'émirat, a dit s'attendre à ce que les négociateurs se réunissent dans les prochains jours, ajoutant que les Etats-Unis envisageaient "différentes options" pour mettre fin à la guerre à Gaza.
Cette avancée fragile, après des mois de tentatives de médiation restées vaines, menées par le Qatar, les Etats-Unis et l'Egypte, survient au moment où Israël est en guerre sur un double front, contre le Hamas à Gaza et contre le Hezbollah au Liban, deux mouvements islamistes soutenus par l'Iran.
Le secrétaire d'Etat poursuit au Qatar sa onzième tournée au Moyen-Orient depuis le début de la guerre à Gaza, qui s'est propagée en septembre au Liban et s'est intensifiée ces derniers jours.
Mercredi soir, Israël a mené des frappes aériennes sur la banlieue sud de Beyrouth, l'un des bastions du Hezbollah, parmi les plus massives depuis le début de la guerre, et affirmé avoir visé "des dépôts et des ateliers de fabrication d'armes appartenant au Hezbollah".
M. Blinken avait mis en garde mercredi Israël contre le risque d'une escalade, au moment où l'Iran se dit prêt à riposter en cas d'attaque israélienne après le tir de 200 missiles iraniens vers Israël le 1er octobre.
A moins de deux semaines de l'élection présidentielle, les Etats-Unis voient dans la mort de Yahya Sinaour, qui était considéré comme un obstacle frontal aux négociations, une occasion unique de mettre fin à la guerre.
- "Un autre hiver en guerre" -
Après un an de guerre, l'armée israélienne mène depuis le 6 octobre une nouvelle offensive dans le nord de la bande de Gaza qui a fait en 19 jours 770 morts, selon la Défense civile qui estime ce bilan sous-évalué.
Dans le centre du territoire, au moins 17 personnes ont été tuées dans une frappe israélienne sur une école transformée en abri pour déplacés dans le camp de Nousseirat, a annoncé jeudi la Défense civile, un organisme qui dépend du Hamas.
M. Blinken, qui a annoncé jeudi une nouvelle aide américaine de 135 millions de dollars pour les Palestiniens, avait affirmé mercredi en Israël que "le moment" était venu de mettre fin à la guerre, déclenchée par l'attaque sans précédent menée par le Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023.
Cette attaque a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles israéliennes, incluant les otages tués ou morts en captivité.
Sur les 251 personnes alors enlevées, 97 restent otages à Gaza, dont 34 ont été déclarées mortes par l'armée.
En représailles, Israël a promis d'anéantir le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, et lancé une offensive qui a tué au moins 42.847 Palestiniens, majoritairement des civils, d'après les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.
La guerre a provoqué le déplacement de la quasi-totalité des 2,4 millions d'habitants du territoire assiégé, qui se préparent à vivre un deuxième hiver soumis à des pénuries de plus en plus sévères.
"Nous ne nous attendions pas à vivre un autre hiver en guerre", a confié à l'AFP Salah Abou al-Jabeen, une femme de 32 ans installée dans un camp surpeuplé de Nousseirat.
- "Eteindre le feu" -
Au Liban, des frappes israéliennes ont visé jeudi les régions de Tyr et Bint Jbeil, dans le sud, selon l'agence de presse Ani qui a fait état aussi d'une frappe de drone sur une voiture sur l'autoroute Beyrouth-Damas à l'est de la capitale libanaise et de combats dans deux villages frontaliers, Aïta al-Chaab et Ramia.
L'armée a annoncé avoir frappé depuis la veille "plus de 160 cibles" du Hezbollah, qui a de son côté affirmé affronter "à bout portant" les soldats israéliens à Aïta al-Chaab, "avec des armes automatiques et des missiles".
Le mouvement chiite a aussi revendiqué des tirs de roquettes sur une base militaire proche de Haïfa et sur Safed, dans le nord d'Israël.
Après un an de guerre à Gaza, l'armée israélienne a déplacé le coeur de ses opérations vers le Liban où elle a lancé le 23 septembre une campagne de frappes aériennes sur les bastions du Hezbollah, puis le 30 septembre des opérations terrestres dans le sud.
Israël affirme vouloir neutraliser le Hezbollah dans les régions frontalières du sud du Liban et permettre le retour dans le nord d'Israël de 60.000 habitants déplacés par les tirs de roquettes incessants depuis un an.
Au moins 1.552 personnes ont été tuées au Liban depuis le 23 septembre, d'après un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.
L'ONU a recensé quelque 800.000 déplacés.
La communauté internationale a réuni 800 millions de dollars lors d'une conférence qui s'est tenue jeudi à Paris dans le but de mobiliser des fonds pour les personnes déplacées au Liban, plongé dans le chaos et déjà paralysé avant la guerre par une double crise économique et politique.
Devant les dirigeants des pays des Brics réunis en Russie, le président chinois, Xi Jinping, a appelé à faire pression "pour un cessez-le-feu à Gaza" et "arrêter la propagation de la guerre au Liban".
Son homologue iranien, Massoud Pezeshkian, a déploré l'inefficacité de l'ONU à "éteindre le feu".
Le Qatar a annoncé qu'une réunion devait se tenir entre négociateurs américains et israéliens à Doha, tandis que les médiateurs ont "repris contact" avec le Hamas après la mort de son chef, Yahya Sinouar, tué par des soldats israéliens le 16 octobre.
Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, en visite dans l'émirat, a dit s'attendre à ce que les négociateurs se réunissent dans les prochains jours, ajoutant que les Etats-Unis envisageaient "différentes options" pour mettre fin à la guerre à Gaza.
Cette avancée fragile, après des mois de tentatives de médiation restées vaines, menées par le Qatar, les Etats-Unis et l'Egypte, survient au moment où Israël est en guerre sur un double front, contre le Hamas à Gaza et contre le Hezbollah au Liban, deux mouvements islamistes soutenus par l'Iran.
Le secrétaire d'Etat poursuit au Qatar sa onzième tournée au Moyen-Orient depuis le début de la guerre à Gaza, qui s'est propagée en septembre au Liban et s'est intensifiée ces derniers jours.
Mercredi soir, Israël a mené des frappes aériennes sur la banlieue sud de Beyrouth, l'un des bastions du Hezbollah, parmi les plus massives depuis le début de la guerre, et affirmé avoir visé "des dépôts et des ateliers de fabrication d'armes appartenant au Hezbollah".
M. Blinken avait mis en garde mercredi Israël contre le risque d'une escalade, au moment où l'Iran se dit prêt à riposter en cas d'attaque israélienne après le tir de 200 missiles iraniens vers Israël le 1er octobre.
A moins de deux semaines de l'élection présidentielle, les Etats-Unis voient dans la mort de Yahya Sinaour, qui était considéré comme un obstacle frontal aux négociations, une occasion unique de mettre fin à la guerre.
- "Un autre hiver en guerre" -
Après un an de guerre, l'armée israélienne mène depuis le 6 octobre une nouvelle offensive dans le nord de la bande de Gaza qui a fait en 19 jours 770 morts, selon la Défense civile qui estime ce bilan sous-évalué.
Dans le centre du territoire, au moins 17 personnes ont été tuées dans une frappe israélienne sur une école transformée en abri pour déplacés dans le camp de Nousseirat, a annoncé jeudi la Défense civile, un organisme qui dépend du Hamas.
M. Blinken, qui a annoncé jeudi une nouvelle aide américaine de 135 millions de dollars pour les Palestiniens, avait affirmé mercredi en Israël que "le moment" était venu de mettre fin à la guerre, déclenchée par l'attaque sans précédent menée par le Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023.
Cette attaque a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles israéliennes, incluant les otages tués ou morts en captivité.
Sur les 251 personnes alors enlevées, 97 restent otages à Gaza, dont 34 ont été déclarées mortes par l'armée.
En représailles, Israël a promis d'anéantir le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, et lancé une offensive qui a tué au moins 42.847 Palestiniens, majoritairement des civils, d'après les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.
La guerre a provoqué le déplacement de la quasi-totalité des 2,4 millions d'habitants du territoire assiégé, qui se préparent à vivre un deuxième hiver soumis à des pénuries de plus en plus sévères.
"Nous ne nous attendions pas à vivre un autre hiver en guerre", a confié à l'AFP Salah Abou al-Jabeen, une femme de 32 ans installée dans un camp surpeuplé de Nousseirat.
- "Eteindre le feu" -
Au Liban, des frappes israéliennes ont visé jeudi les régions de Tyr et Bint Jbeil, dans le sud, selon l'agence de presse Ani qui a fait état aussi d'une frappe de drone sur une voiture sur l'autoroute Beyrouth-Damas à l'est de la capitale libanaise et de combats dans deux villages frontaliers, Aïta al-Chaab et Ramia.
L'armée a annoncé avoir frappé depuis la veille "plus de 160 cibles" du Hezbollah, qui a de son côté affirmé affronter "à bout portant" les soldats israéliens à Aïta al-Chaab, "avec des armes automatiques et des missiles".
Le mouvement chiite a aussi revendiqué des tirs de roquettes sur une base militaire proche de Haïfa et sur Safed, dans le nord d'Israël.
Après un an de guerre à Gaza, l'armée israélienne a déplacé le coeur de ses opérations vers le Liban où elle a lancé le 23 septembre une campagne de frappes aériennes sur les bastions du Hezbollah, puis le 30 septembre des opérations terrestres dans le sud.
Israël affirme vouloir neutraliser le Hezbollah dans les régions frontalières du sud du Liban et permettre le retour dans le nord d'Israël de 60.000 habitants déplacés par les tirs de roquettes incessants depuis un an.
Au moins 1.552 personnes ont été tuées au Liban depuis le 23 septembre, d'après un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.
L'ONU a recensé quelque 800.000 déplacés.
La communauté internationale a réuni 800 millions de dollars lors d'une conférence qui s'est tenue jeudi à Paris dans le but de mobiliser des fonds pour les personnes déplacées au Liban, plongé dans le chaos et déjà paralysé avant la guerre par une double crise économique et politique.
Devant les dirigeants des pays des Brics réunis en Russie, le président chinois, Xi Jinping, a appelé à faire pression "pour un cessez-le-feu à Gaza" et "arrêter la propagation de la guerre au Liban".
Son homologue iranien, Massoud Pezeshkian, a déploré l'inefficacité de l'ONU à "éteindre le feu".