Paris, France | AFP | mercredi 21/06/2023 - Plus de 500 universitaires et scientifiques de France ont signé un appel visant à "refuser tout nouveau programme nucléaire", mettant en garde contre les dangers de cette énergie et remettant en cause sa pertinence pour limiter le changement climatique.
Cet appel, publié par le média écologiste Reporterre, intervient alors que le gouvernement a décidé de relancer cette industrie et de construire dans les prochaines années six réacteurs EPR2 de nouvelle génération, avec une option pour huit supplémentaires.
"La raréfaction de l'eau douce et la réduction du débit des fleuves (...), tout autant que les risques de submersion des zones côtières dus à l'élévation du niveau des océans et à la multiplication d'événements climatiques extrêmes vont rendre très problématique l'exploitation des installations nucléaires", souligne notamment cet appel.
Le refroidissement des centrales nucléaires est la troisième activité consommatrice d'eau en France (12%), derrière l'agriculture et la consommation d'eau potable, selon des données du ministère de la Transition écologique.
En outre, "miser sur de nouveaux réacteurs dont le premier serait au mieux mis en service en 2037 ne permettra en rien de réduire dès aujourd'hui et drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre, comme l'urgence climatique l'exige", souligne le texte, qui reprend un argument souvent brandi par les contempteurs de l'atome.
A l'inverse, les partisans du nucléaire y voient un moyen de préserver la souveraineté énergétique du pays tout en réduisant la consommation d'énergies fossiles et donc également les émissions de CO2 qui réchauffent le climat.
Parmi les signataires, des chercheurs et scientifiques, en activité ou émérites, en physique nucléaire, agronomie, mathématiques ou sciences humaines, du CNRS, de l'Inserm, de l'Inrae, entre autres, comme Jacques Testart, père scientifique du premier bébé-éprouvette français, ou l'économiste Geniève Azam, mais aussi deux anciens leaders de l'écologie politique comme Noël Mamère et Yves Cochet.
Cet appel revendique sa filiation avec "l'appel des 400", une tribune signée par 400 scientifiques en février 1975 dans le journal Le Monde, qui invitaient la population à refuser l'installation des centrales nucléaires, compte tenu des inconnues d'alors sur les risques et conséquences.
Au-delà des accidents nucléaires qui ont eu lieu depuis dans le monde (Three Mile Island, Tchernobyl, Fukushima), les signataires mettent aussi en garde sur la question des déchets, une problématique que vont "aggraver" le démantèlement et la dépollution des centrales en fin de vie.
Enfin, les auteurs soulignent que l'électricité nucléaire est "indissociable d'un modèle économique basé sur le productivisme et le gaspillage, qui doit prioritairement être revu".
Cet appel, publié par le média écologiste Reporterre, intervient alors que le gouvernement a décidé de relancer cette industrie et de construire dans les prochaines années six réacteurs EPR2 de nouvelle génération, avec une option pour huit supplémentaires.
"La raréfaction de l'eau douce et la réduction du débit des fleuves (...), tout autant que les risques de submersion des zones côtières dus à l'élévation du niveau des océans et à la multiplication d'événements climatiques extrêmes vont rendre très problématique l'exploitation des installations nucléaires", souligne notamment cet appel.
Le refroidissement des centrales nucléaires est la troisième activité consommatrice d'eau en France (12%), derrière l'agriculture et la consommation d'eau potable, selon des données du ministère de la Transition écologique.
En outre, "miser sur de nouveaux réacteurs dont le premier serait au mieux mis en service en 2037 ne permettra en rien de réduire dès aujourd'hui et drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre, comme l'urgence climatique l'exige", souligne le texte, qui reprend un argument souvent brandi par les contempteurs de l'atome.
A l'inverse, les partisans du nucléaire y voient un moyen de préserver la souveraineté énergétique du pays tout en réduisant la consommation d'énergies fossiles et donc également les émissions de CO2 qui réchauffent le climat.
Parmi les signataires, des chercheurs et scientifiques, en activité ou émérites, en physique nucléaire, agronomie, mathématiques ou sciences humaines, du CNRS, de l'Inserm, de l'Inrae, entre autres, comme Jacques Testart, père scientifique du premier bébé-éprouvette français, ou l'économiste Geniève Azam, mais aussi deux anciens leaders de l'écologie politique comme Noël Mamère et Yves Cochet.
Cet appel revendique sa filiation avec "l'appel des 400", une tribune signée par 400 scientifiques en février 1975 dans le journal Le Monde, qui invitaient la population à refuser l'installation des centrales nucléaires, compte tenu des inconnues d'alors sur les risques et conséquences.
Au-delà des accidents nucléaires qui ont eu lieu depuis dans le monde (Three Mile Island, Tchernobyl, Fukushima), les signataires mettent aussi en garde sur la question des déchets, une problématique que vont "aggraver" le démantèlement et la dépollution des centrales en fin de vie.
Enfin, les auteurs soulignent que l'électricité nucléaire est "indissociable d'un modèle économique basé sur le productivisme et le gaspillage, qui doit prioritairement être revu".