Washington, Etats-Unis | AFP | mercredi 03/06/2015 - Le Pentagone n'en finit pas de revoir à la hausse l'ampleur du dysfonctionnement qui l'a conduit à expédier par erreur à des laboratoires civils des échantillons contenant des bacilles mortels actifs de la maladie du charbon (anthrax).
Ainsi, selon un dernier décompte, au moins 51 laboratoires civils ont reçu des échantillons susceptibles de contenir des bacilles actifs, contre une estimation d'une dizaine mercredi dernier, lorsque le Pentagone a commencé à rendre l'affaire publique.
Dans une conférence de presse, le secrétaire adjoint à la Défense Robert Work a assuré que l'affaire ne comportait pas de risques pour la santé publique.
Il a aussi estimé que le risque sanitaire était "très faible" dans les laboratoires militaires ou civils qui ont manipulé des échantillons. Aucune contamination humaine n'est avérée ou même soupçonnée selon lui, même si 31 personnes prennent un traitement préventif par précaution.
Mais les chiffres qu'il a révélés donnent le tournis.
Au total, les problèmes de mauvaise irradiation des bacilles durent depuis 10 ans.
La présence de bacilles actifs a été prouvée dans quatre lots, tous produits au laboratoire militaire de Dugway (Utah). Mais des tests vont avoir lieu sur au total 400 lots, produits dans quatre laboratoires militaires, pour éliminer toute incertitude.
Le nombre de laboratoires ayant reçu des lots contaminés "peut augmenter" encore, a prévenu Robert Work.
Pour ajouter à l'embarras du Pentagone, des laboratoires de trois pays étrangers, Corée du Sud, Australie, Canada, ont reçu des échantillons potentiellement contaminés.
Le Pentagone a annoncé la création d'un site internet (http://www.defense.gov/home/features/2015/0615_lab-stats/) pour permettre de suivre en direct l'évolution des chiffres, au fur et à mesure que l'enquête avancera.
Très facilement disséminé
Robert Work a rappelé qu'il avait lancé une révision exhaustive des procédures suivies par les laboratoires militaires dans leur gestion des bacilles.
Il s'agit de déterminer "quelle est la cause fondamentale" de la présence de ces bacilles actifs dans des lots censés être rendus inertes par irradiation.
Il s'agit aussi de comprendre "pourquoi" la présence de bacilles toujours actifs n'a pu être détectée dans le test obligatoire effectué après l'irradiation, a-t-il dit.
La contamination pulmonaire par la bactérie est mortelle, à moins de prendre des antibiotiques très rapidement.
Les échantillons circulaient entre laboratoires militaires et civils dans le cadre des programmes de mise au point de tests pour déceler le bacille, qui peut être utilisé comme arme bactériologique.
M. Work a précisé que les échantillons étaient expédiés sous forme liquide, ce qui réduit a priori le risque de dissémination et de contamination pulmonaire.
Le bacille de la maladie du charbon existe dans la nature. Il fait partie des bactéries potentiellement utilisables militairement parce ce qu'il peut être très facilement disséminé sous forme de spores, sans que les populations cibles ne s'en aperçoivent.
En 2001, après les attentats du 11 septembre, des bacilles actifs avaient sciemment été placés dans des enveloppes, qui ont circulé dans le système postal américain. Vingt-deux personnes, dont 12 postiers, avaient été contaminées, et cinq étaient décédées.
Les laboratoires publics américains ont avoué l'année dernière plusieurs erreurs de manipulation de bactéries dangereuses.
En juillet dernier, le directeur des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) Tom Frieden avait reconnu devant le Congrès une série de manquements aux protocoles de sécurité dans ses propres laboratoires.
Parmi les incidents recensés, qui n'avaient pas donné lieu à des contaminations, l'envoi dans trois laboratoires de bacilles de la maladie du charbon non désactivés.
Ainsi, selon un dernier décompte, au moins 51 laboratoires civils ont reçu des échantillons susceptibles de contenir des bacilles actifs, contre une estimation d'une dizaine mercredi dernier, lorsque le Pentagone a commencé à rendre l'affaire publique.
Dans une conférence de presse, le secrétaire adjoint à la Défense Robert Work a assuré que l'affaire ne comportait pas de risques pour la santé publique.
Il a aussi estimé que le risque sanitaire était "très faible" dans les laboratoires militaires ou civils qui ont manipulé des échantillons. Aucune contamination humaine n'est avérée ou même soupçonnée selon lui, même si 31 personnes prennent un traitement préventif par précaution.
Mais les chiffres qu'il a révélés donnent le tournis.
Au total, les problèmes de mauvaise irradiation des bacilles durent depuis 10 ans.
La présence de bacilles actifs a été prouvée dans quatre lots, tous produits au laboratoire militaire de Dugway (Utah). Mais des tests vont avoir lieu sur au total 400 lots, produits dans quatre laboratoires militaires, pour éliminer toute incertitude.
Le nombre de laboratoires ayant reçu des lots contaminés "peut augmenter" encore, a prévenu Robert Work.
Pour ajouter à l'embarras du Pentagone, des laboratoires de trois pays étrangers, Corée du Sud, Australie, Canada, ont reçu des échantillons potentiellement contaminés.
Le Pentagone a annoncé la création d'un site internet (http://www.defense.gov/home/features/2015/0615_lab-stats/) pour permettre de suivre en direct l'évolution des chiffres, au fur et à mesure que l'enquête avancera.
Très facilement disséminé
Robert Work a rappelé qu'il avait lancé une révision exhaustive des procédures suivies par les laboratoires militaires dans leur gestion des bacilles.
Il s'agit de déterminer "quelle est la cause fondamentale" de la présence de ces bacilles actifs dans des lots censés être rendus inertes par irradiation.
Il s'agit aussi de comprendre "pourquoi" la présence de bacilles toujours actifs n'a pu être détectée dans le test obligatoire effectué après l'irradiation, a-t-il dit.
La contamination pulmonaire par la bactérie est mortelle, à moins de prendre des antibiotiques très rapidement.
Les échantillons circulaient entre laboratoires militaires et civils dans le cadre des programmes de mise au point de tests pour déceler le bacille, qui peut être utilisé comme arme bactériologique.
M. Work a précisé que les échantillons étaient expédiés sous forme liquide, ce qui réduit a priori le risque de dissémination et de contamination pulmonaire.
Le bacille de la maladie du charbon existe dans la nature. Il fait partie des bactéries potentiellement utilisables militairement parce ce qu'il peut être très facilement disséminé sous forme de spores, sans que les populations cibles ne s'en aperçoivent.
En 2001, après les attentats du 11 septembre, des bacilles actifs avaient sciemment été placés dans des enveloppes, qui ont circulé dans le système postal américain. Vingt-deux personnes, dont 12 postiers, avaient été contaminées, et cinq étaient décédées.
Les laboratoires publics américains ont avoué l'année dernière plusieurs erreurs de manipulation de bactéries dangereuses.
En juillet dernier, le directeur des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) Tom Frieden avait reconnu devant le Congrès une série de manquements aux protocoles de sécurité dans ses propres laboratoires.
Parmi les incidents recensés, qui n'avaient pas donné lieu à des contaminations, l'envoi dans trois laboratoires de bacilles de la maladie du charbon non désactivés.