Tahiti, le 29 octobre 2024 - Le programme BestLife2030 va octroyer plus de 166 millions de francs de subventions pour des actions de conservation dans la région Pacifique. Un appel à projets a été lancé dans ce cadre ; quatorze ont été sélectionnés et vont pouvoir en bénéficier.
L’Union européenne, via le programme BestLife2030, propose plus de 166 millions de francs de subventions pour soutenir des actions de conservation de la biodiversité dans le Pacifique. Un appel à projets a été lancé en novembre 2023. Trente-deux projets portés par des associations, petites entreprises et instituts de recherche ont été présentés. Finalement, quatorze d’entre eux ont été sélectionnés pour bénéficier de financements.
Parmi eux, 36 % portent sur la conservation des espèces, 29 % sur la restauration des écosystèmes et 21 % sur la gestion des espèces envahissantes. De plus, 7 % visent à promouvoir des pratiques de gestion durable et 7 % sont consacrés à l'établissement et à la gestion de zones protégées.
Le comité français de l’UICN (à l’origine de l’initiative Best) accompagne les porteurs de projets. Chloé Desmots, coordinatrice du programme BestLife2030 pour le Pacifique, explique : “Nous étions là à l’étape du montage, et sommes toujours présents pour la mise en œuvre afin de répondre aux exigences des bailleurs de fonds”. Certains porteurs de projets étaient réunis ce lundi matin pour suivre un atelier de renforcement de leurs capacités.
42 projets financés depuis 2011
Depuis 2011, l'initiative Biodiversité et services écosystémiques dans les territoires d'outre-mer de l'Union européenne (Best) a renforcé la conservation de la biodiversité dans les régions ultrapériphériques et territoires d'outre-mer de l'Union européenne (plus de 2,1 milliards de francs alloués à 153 subventions). Dans le Pacifique, 42 projets ont été financés œuvrant à la conservation des espèces, aux zones protégées, à la restauration des écosystèmes, au changement climatique, au développement durable et aux services écosystémiques.
Les travaux se poursuivent avec 57 nouvelles subventions prévues dans le cadre du programme BestLife2030, couvrant les Caraïbes, l'Atlantique Nord, le Pacifique, l'Amazonie, la Macronésie et l'océan Indien. Un second appel à projets est prévu pour le premier trimestre 2025, renforçant encore l'implication locale dans les efforts mondiaux de biodiversité.
L’Union européenne, via le programme BestLife2030, propose plus de 166 millions de francs de subventions pour soutenir des actions de conservation de la biodiversité dans le Pacifique. Un appel à projets a été lancé en novembre 2023. Trente-deux projets portés par des associations, petites entreprises et instituts de recherche ont été présentés. Finalement, quatorze d’entre eux ont été sélectionnés pour bénéficier de financements.
Parmi eux, 36 % portent sur la conservation des espèces, 29 % sur la restauration des écosystèmes et 21 % sur la gestion des espèces envahissantes. De plus, 7 % visent à promouvoir des pratiques de gestion durable et 7 % sont consacrés à l'établissement et à la gestion de zones protégées.
Le comité français de l’UICN (à l’origine de l’initiative Best) accompagne les porteurs de projets. Chloé Desmots, coordinatrice du programme BestLife2030 pour le Pacifique, explique : “Nous étions là à l’étape du montage, et sommes toujours présents pour la mise en œuvre afin de répondre aux exigences des bailleurs de fonds”. Certains porteurs de projets étaient réunis ce lundi matin pour suivre un atelier de renforcement de leurs capacités.
42 projets financés depuis 2011
Depuis 2011, l'initiative Biodiversité et services écosystémiques dans les territoires d'outre-mer de l'Union européenne (Best) a renforcé la conservation de la biodiversité dans les régions ultrapériphériques et territoires d'outre-mer de l'Union européenne (plus de 2,1 milliards de francs alloués à 153 subventions). Dans le Pacifique, 42 projets ont été financés œuvrant à la conservation des espèces, aux zones protégées, à la restauration des écosystèmes, au changement climatique, au développement durable et aux services écosystémiques.
Les travaux se poursuivent avec 57 nouvelles subventions prévues dans le cadre du programme BestLife2030, couvrant les Caraïbes, l'Atlantique Nord, le Pacifique, l'Amazonie, la Macronésie et l'océan Indien. Un second appel à projets est prévu pour le premier trimestre 2025, renforçant encore l'implication locale dans les efforts mondiaux de biodiversité.
Fred Jacq, botaniste, travaille à Raiatea sur la préservation des plantes indigènes, sensibles et menacées.
Au secours des espèces du mont Temehani
À Raiatea, Fred Jacq, botaniste, poursuit un projet de restauration de l’un des plateaux du mont Temehani. “Cela fait 20 ans que je suis dessus !” Il a pu, depuis 2018, profiter de fonds du 1er appel à projets de Best, puis de l’Office français de la biodiversité (OFB) permettant d’inscrire les efforts dans le temps. Avec l’association Tuihani, il travaille en équipe et par étape. Il a d’abord réalisé un premier état des lieux avec le botaniste Ravahere Taputuarai pour dresser un inventaire des espèces sensibles, fragiles, menacées pour certaines d’extinction. “Il y a, sur 300 hectares, 29 espèces qui sont uniques au monde”, insiste-t-il. L’étape suivante consiste à retirer les plants des pestes végétales (et notamment le Feijoa et le goyavier de Chine). “Les premiers financements nous ont permis de retirer 70 000 pieds mères de ces deux espèces sur une surface de 25 hectares”, rapporte-t-il.En parallèle, la Direction de l’environnement entretient une pépinière in situ, et “nous travaillons avec l’Épic Vanille et le conservatoire de Brest sur la culture in vitro et l’écophysiologie des graines afin d’améliorer la germination”. Une présentation de ces réalisations est prévue à Raiatea en décembre.
(De gauche à droite) Hilinai Tamarii, Alice Mounier-Vehier et Tearai Sioult du bureau d’études spécialisé dans le domaine maritime Odewa.
Libérer le lagon de Takaroa de ses déchets perlicoles
Le projet Te ma Tairoto du bureau d’études spécialisé dans le domaine maritime Odewa (Ocean Deep Water Engineering) cherche à mécaniser le ramassage des déchets perlicoles dans le lagon de Takaroa où, selon la Direction des ressources marines et les chiffres du projet Rescue, le gisement serait de 3 800 tonnes.
Il n’y aurait pas d’autre méthode, pour l’heure, que le ramassage manuel. Il est long, laborieux et insuffisant pour répondre à l’ampleur du problème. En deux mois, une équipe de deux à trois personnes ramasserait environ 30 tonnes de déchets. En attendant, les matériaux perlicoles qui ne sont plus utilisés se transforment en macrodéchets et en microplastique, ils tuent biologiquement les lagons. Entre 20 et 30 îles seraient concernées. En automatisant la tâche, Odewa espère rendre l’opération dix fois plus efficace. “Nous allons mettre au point un prototype puis le tester et l’améliorer au besoin”, annonce Hilinai Tamarii du bureau d’études Odewa. La machine pourrait ensuite être utilisée dans d’autres lagons. En plus, des filières de valorisation de ces déchets seront construites avec des partenaires.
Le projet Te ma Tairoto du bureau d’études spécialisé dans le domaine maritime Odewa (Ocean Deep Water Engineering) cherche à mécaniser le ramassage des déchets perlicoles dans le lagon de Takaroa où, selon la Direction des ressources marines et les chiffres du projet Rescue, le gisement serait de 3 800 tonnes.
Il n’y aurait pas d’autre méthode, pour l’heure, que le ramassage manuel. Il est long, laborieux et insuffisant pour répondre à l’ampleur du problème. En deux mois, une équipe de deux à trois personnes ramasserait environ 30 tonnes de déchets. En attendant, les matériaux perlicoles qui ne sont plus utilisés se transforment en macrodéchets et en microplastique, ils tuent biologiquement les lagons. Entre 20 et 30 îles seraient concernées. En automatisant la tâche, Odewa espère rendre l’opération dix fois plus efficace. “Nous allons mettre au point un prototype puis le tester et l’améliorer au besoin”, annonce Hilinai Tamarii du bureau d’études Odewa. La machine pourrait ensuite être utilisée dans d’autres lagons. En plus, des filières de valorisation de ces déchets seront construites avec des partenaires.