Nouméa, France | AFP | mercredi 17/07/2024 - La compagnie aérienne Air Calédonie (Aircal), qui assure les vols intérieurs en Nouvelle-Calédonie, a annoncé mercredi avoir engagé un plan social qui prévoit le licenciement d'un tiers de ses salariés, conséquence des violences qui secouent l'archipel depuis le 13 mai.
Les émeutes liées à une réforme du corps électoral rejetée par les indépendantistes ont provoqué un arrêt brutal entre le 13 mai et le 5 juin du trafic de la compagnie domestique, qui assure l'essentiel des liaisons aériennes entre la Grande Terre et les autres îles de l'archipel.
Alors que la sécurité n'est toujours pas assurée dans le territoire, la reprise se fait, mais difficilement, avec un volume de voyageurs pour l'instant inférieur de 70% à celui enregistré avant le début des troubles.
"L'impact immédiat de cette chute du trafic, c'est une perte de recettes commerciales de 14,2 millions d'euros pour l'année 2024", a déclaré à la presse Daniel Hombouy, le directeur général de la compagnie.
Après avoir placé en chômage partiel 270 agents sur les quelque 350 que compte Aircal, la direction de la compagnie a présenté la semaine dernière aux représentants des salariés un plan de redressement, lors d'un comité social et économique.
Il prévoit une procédure de licenciement collectif qui devrait concerner entre 100 et 130 personnes, selon la direction qui n'a pas précisé le calendrier de la procédure.
En complément de ce plan social, la compagnie va geler l'ensemble de ses investissements relevant de la maintenance et des pièces détachées, demander des reports d'échéances et mettre en location l'un de ses quatre ATR-72.
En 2023, Aircal affichait un chiffre d'affaires de 37,7 millions d’euros. "Les fins de semaine sont compliquées et nous avons une visibilité jusqu'au mois d'août" seulement, a souligné M. Hombouy.
"Si nous n'arrivons pas à engager ces mesures, nous serons en cessation de paiement", a-t-il averti.
La direction compte notamment, pour redresser la barre, sur l'obtention d'une subvention de 5 millions d'euros de la part de la Nouvelle-Calédonie, l'actionnaire majoritaire.
Des discussions sont également en cours avec l'Etat pour trouver d'autres soutiens financiers.
Sollicité par l’AFP, le ministère des Transports a indiqué qu’il "suit la situation" mais rappelé que l’actionnariat d’Air Calédonie était constitué des gouvernement et provinces calédoniennes.
Le gouvernement calédonien détient 50,3% des parts et les trois provinces (Sud, Nord et les îles Loyauté) 43,3%.
La direction a échafaudé son plan social en tablant sur des perspectives de trafic stabilisées autour de 300.000 passagers en 2025, soit 35% de moins que celles prévues en 2024.
Le plan devrait permettre, en complément des autres mesures, de retrouver un équilibre financier dès l'année prochaine, espère-t-elle.
Le 10 juillet, la compagnie internationale Aircalin, qui opère notamment entre la Nouvelle-Calédonie et l'Asie-Pacifique, avait pour sa part annoncé la réduction de son programme de vols pour l'année 2024 afin d'assurer sa pérennité.
Les émeutes liées à une réforme du corps électoral rejetée par les indépendantistes ont provoqué un arrêt brutal entre le 13 mai et le 5 juin du trafic de la compagnie domestique, qui assure l'essentiel des liaisons aériennes entre la Grande Terre et les autres îles de l'archipel.
Alors que la sécurité n'est toujours pas assurée dans le territoire, la reprise se fait, mais difficilement, avec un volume de voyageurs pour l'instant inférieur de 70% à celui enregistré avant le début des troubles.
"L'impact immédiat de cette chute du trafic, c'est une perte de recettes commerciales de 14,2 millions d'euros pour l'année 2024", a déclaré à la presse Daniel Hombouy, le directeur général de la compagnie.
Après avoir placé en chômage partiel 270 agents sur les quelque 350 que compte Aircal, la direction de la compagnie a présenté la semaine dernière aux représentants des salariés un plan de redressement, lors d'un comité social et économique.
Il prévoit une procédure de licenciement collectif qui devrait concerner entre 100 et 130 personnes, selon la direction qui n'a pas précisé le calendrier de la procédure.
En complément de ce plan social, la compagnie va geler l'ensemble de ses investissements relevant de la maintenance et des pièces détachées, demander des reports d'échéances et mettre en location l'un de ses quatre ATR-72.
En 2023, Aircal affichait un chiffre d'affaires de 37,7 millions d’euros. "Les fins de semaine sont compliquées et nous avons une visibilité jusqu'au mois d'août" seulement, a souligné M. Hombouy.
"Si nous n'arrivons pas à engager ces mesures, nous serons en cessation de paiement", a-t-il averti.
La direction compte notamment, pour redresser la barre, sur l'obtention d'une subvention de 5 millions d'euros de la part de la Nouvelle-Calédonie, l'actionnaire majoritaire.
Des discussions sont également en cours avec l'Etat pour trouver d'autres soutiens financiers.
Sollicité par l’AFP, le ministère des Transports a indiqué qu’il "suit la situation" mais rappelé que l’actionnariat d’Air Calédonie était constitué des gouvernement et provinces calédoniennes.
Le gouvernement calédonien détient 50,3% des parts et les trois provinces (Sud, Nord et les îles Loyauté) 43,3%.
La direction a échafaudé son plan social en tablant sur des perspectives de trafic stabilisées autour de 300.000 passagers en 2025, soit 35% de moins que celles prévues en 2024.
Le plan devrait permettre, en complément des autres mesures, de retrouver un équilibre financier dès l'année prochaine, espère-t-elle.
Le 10 juillet, la compagnie internationale Aircalin, qui opère notamment entre la Nouvelle-Calédonie et l'Asie-Pacifique, avait pour sa part annoncé la réduction de son programme de vols pour l'année 2024 afin d'assurer sa pérennité.