PARIS, le 11 octobre 2018. Annick Girardin, ministre des Outre-mer, a réagi ce jeudi à l'annonce du dépôt de plainte pour crimes contre l'humanité par le président du Tavini Huira'atira, Oscar Temaru. "Nous allons nous défendre et rappeler les faits", a-t-elle souligné. "Nous allons également pouvoir dire que le détournement à des fins politiques locales des juridictions internationales doit être dénoncé".
Lana Tetuanui a profité ce jeudi des questions au gouvernement dans l'hémicycle du Sénat pour rappeler que les autorités polynésiennes sont "déterminées à travailler main dans la main avec le gouvernement central comme nous l'avons toujours fait depuis notre accession aux responsabilités". Cette mise au point était nécessaire selon Lana Tetuanui "au moment où le parti indépendantiste soutenu par l'Eglise évangélique maohi vient de déposer une plainte auprès de la Cour pénale internationale (...) pour crime contre l'humanité" et après que des médias nationaux se soient emmêlés les pinceaux en titrant "La Polynésie porte plainte contre l'État pour crimes contre l'humanité".
"Le parti indépendantiste ne représente pas la Polynésie. Il n'a obtenu que 20 % des voix aux dernières élections territoriales", a mis en avant Lana Tetuanui. "Ces déclarations politiciennes et électoralistes ne sauraient jeter le trouble dans nos actions en faveur des Polynésiens. Cette plainte ainsi que certaines déclarations de ce parti ont pu susciter des réactions parfois virulentes auprès de l'opinion publique notamment en France hexagonale. Malgré ces tensions, je tiens à vous assurer M. le Premier ministre la pleine coopération des autorités polynésiennes. Avec notre président, Edouard Fritch, nous restons déterminés à travailler main dans la main avec le gouvernement central comme nous l'avons toujours fait depuis notre accession aux responsabilités. Cette bonne entente est essentielle à l'heure où nous travaillons sur des sujets aussi graves que l'indemnisation des victimes des essais nucléaires."
La Sénatrice, aussi présidente de la commission extra-parlementaire sur le nucléaire, a conclu ses propos en demandant au Premier ministre s'il pouvait lui "confirmer l'attachement et le soutien de la France à notre action sur le sujet du nucléaire?".
Lana Tetuanui a profité ce jeudi des questions au gouvernement dans l'hémicycle du Sénat pour rappeler que les autorités polynésiennes sont "déterminées à travailler main dans la main avec le gouvernement central comme nous l'avons toujours fait depuis notre accession aux responsabilités". Cette mise au point était nécessaire selon Lana Tetuanui "au moment où le parti indépendantiste soutenu par l'Eglise évangélique maohi vient de déposer une plainte auprès de la Cour pénale internationale (...) pour crime contre l'humanité" et après que des médias nationaux se soient emmêlés les pinceaux en titrant "La Polynésie porte plainte contre l'État pour crimes contre l'humanité".
"Le parti indépendantiste ne représente pas la Polynésie. Il n'a obtenu que 20 % des voix aux dernières élections territoriales", a mis en avant Lana Tetuanui. "Ces déclarations politiciennes et électoralistes ne sauraient jeter le trouble dans nos actions en faveur des Polynésiens. Cette plainte ainsi que certaines déclarations de ce parti ont pu susciter des réactions parfois virulentes auprès de l'opinion publique notamment en France hexagonale. Malgré ces tensions, je tiens à vous assurer M. le Premier ministre la pleine coopération des autorités polynésiennes. Avec notre président, Edouard Fritch, nous restons déterminés à travailler main dans la main avec le gouvernement central comme nous l'avons toujours fait depuis notre accession aux responsabilités. Cette bonne entente est essentielle à l'heure où nous travaillons sur des sujets aussi graves que l'indemnisation des victimes des essais nucléaires."
La Sénatrice, aussi présidente de la commission extra-parlementaire sur le nucléaire, a conclu ses propos en demandant au Premier ministre s'il pouvait lui "confirmer l'attachement et le soutien de la France à notre action sur le sujet du nucléaire?".
Intervention de Lana Tetuanui
"La France aborde ce passé de manière responsable"
C'est Annick Girardin, ministre des Outre-mer, qui lui a répondu. Elle a commencé par souligner que "la situation de la Polynésie ne justifie pas qu'elle figure sur cette liste des territoires non autonomes". "C'est pour cette raison que les représentants de la France ne participent pas à ces réunions qui ont lieu. Nous voulons ici vous redire au président Fritch et à vous-même, que le degré d'autonomie dont vous disposez est bien sûr totalement respecté par la France. Nous respectons de la même manière les Polynésiens qui votent à chaque élection territoriale".
Oscar Temaru a en effet annoncé mardi devant la Quatrième commission des Nations Unies, en charge des questions de décolonisation avoir déposé plainte devant la Cour pénale internationale pour crimes contre l'humanité. Tous les ans, depuis la réinscription de la Polynésie française sur la liste des territoires non autonomes de l’ONU en 2013, la quatrième commission étudie la situation de la Polynésie française et entend les représentants polynésiens.
C'est Annick Girardin, ministre des Outre-mer, qui lui a répondu. Elle a commencé par souligner que "la situation de la Polynésie ne justifie pas qu'elle figure sur cette liste des territoires non autonomes". "C'est pour cette raison que les représentants de la France ne participent pas à ces réunions qui ont lieu. Nous voulons ici vous redire au président Fritch et à vous-même, que le degré d'autonomie dont vous disposez est bien sûr totalement respecté par la France. Nous respectons de la même manière les Polynésiens qui votent à chaque élection territoriale".
Oscar Temaru a en effet annoncé mardi devant la Quatrième commission des Nations Unies, en charge des questions de décolonisation avoir déposé plainte devant la Cour pénale internationale pour crimes contre l'humanité. Tous les ans, depuis la réinscription de la Polynésie française sur la liste des territoires non autonomes de l’ONU en 2013, la quatrième commission étudie la situation de la Polynésie française et entend les représentants polynésiens.
Annick Girardin a ensuite indiqué que suite à cette plainte, "nous allons nous défendre et rappeler les faits". Offensive, elle ajoute : "Nous allons également pouvoir dire que le détournement à des fins politiques locales des juridictions internationales doit être dénoncé". "La France aborde ce passé de manière responsable. Le fait nucléaire, nous en assumons, avec sérénité, l'héritage. C'est le cas lorsque la ministre des Armées investit massivement dans la dépollution des atolls concernés. C'est le cas lorsque nous relançons l'indemnisation des victimes des essais nucléaires. Le Civen (Comité d'indemnisation des victimes des essais nucléaires) travaille très bien depuis un certain nombre de mois. C'est le cas aussi lorsque nous travaillons ensemble pour que vous puissiez formuler un certain nombre de recommandations pour être sûr que ce soit bien les victimes des essais nucléaires qui soient indemnisées." La ministre a aussi rappelé que le gouvernement s'est engagé "avec le Pays et les associations pour créer un lieu de mémoire de cette page de l'histoire, qui est extrêmement importante pour la Polynésie et la France toute entière".