La pirogue à voile de type Holopuni se développe en Polynésie depuis quelques années. L’association Va’a Tai’e Tautoru, présidée par Kavika Knight, propose un championnat en huit étapes avec un système de périodes d’attente afin de proposer aux participants des conditions optimales. Les équipages de trois participent à des régates côtières et effectuent également des traversées inter-iles Tahiti-Moorea, Moorea-Huahine…
Désireux de se reconnecter avec l’illustre passé des ancêtres polynésiens spécialistes de la navigation, certains rameurs et Sup Paddlers intègrent régulièrement les équipages. C’est le cas du champion de Sup Niuhiti Buillard ou du rameur Jason Ori. Récent deuxième lors de la Tahiti Nui Va’a avec son team Tamari’i Cps-Air Tahiti, Jason Ori a remporté l’étape Holopuni Va’a Coco Beach Classic avec l’équipage de la pirogue Kuhela.
Les Holopuni étaient également présentes lors de la dernière Tahiti Pearl Regatta. Teiva Véronique s’y était illustré en remportant la course dans sa catégorie. Ce dernier est également l’artisan d’un projet d’école de pirogue à voile qui est en passe de voir le jour, soutenu par divers organismes privés comme publics. La pirogue à voile touche divers aspects de la société polynésienne, le tourisme mais également la culture.
Son renouveau, qui est dans l’air du temps, véhicule de nombreuses valeurs culturelles et écologiques positives. Il apparaît comme une évidence en Polynésie française. SB
Désireux de se reconnecter avec l’illustre passé des ancêtres polynésiens spécialistes de la navigation, certains rameurs et Sup Paddlers intègrent régulièrement les équipages. C’est le cas du champion de Sup Niuhiti Buillard ou du rameur Jason Ori. Récent deuxième lors de la Tahiti Nui Va’a avec son team Tamari’i Cps-Air Tahiti, Jason Ori a remporté l’étape Holopuni Va’a Coco Beach Classic avec l’équipage de la pirogue Kuhela.
Les Holopuni étaient également présentes lors de la dernière Tahiti Pearl Regatta. Teiva Véronique s’y était illustré en remportant la course dans sa catégorie. Ce dernier est également l’artisan d’un projet d’école de pirogue à voile qui est en passe de voir le jour, soutenu par divers organismes privés comme publics. La pirogue à voile touche divers aspects de la société polynésienne, le tourisme mais également la culture.
Son renouveau, qui est dans l’air du temps, véhicule de nombreuses valeurs culturelles et écologiques positives. Il apparaît comme une évidence en Polynésie française. SB
Parole à Kavika Knight, président de l’association Va’a Tai’e Tautoru :
Quelques mots sur votre championnat ?
« On a huit manches au total, en sachant que certaines courses ont deux manches. On a eu notre première course, un fa‘ati Moorea en deux étapes, en février. Depuis, on était en période d’attente. Là, on débute la cinquième édition de la Holopuni Va’a Coco Beach Classic. C’est une de nos préférées parce que quand les conditions sont bien, c’est cinquante kilomètres de surf, d’où l’idée d’avoir une période d’attente pour avoir les bonnes conditions. On attend ainsi que tout s’aligne, qu’il n’y ait pas de grande course de pirogue V6 par exemple, ou d’autres évènements de paddle qui prennent quelques-uns de nos rameurs. »
« On s’adapte pour que tout le monde y trouve son compte et c’est tombé sur aujourd’hui. Ensuite, on aura la régate Pointe Vénus-Tetiaroa-Moorea sur deux jours, voire trois jours selon les disponibilités et les conditions. Là, c’est un peu plus compliqué à organiser parce qu’on a besoin de bateaux suiveurs qui ne sont pas toujours disponibles…Il faut du vent car les pirogues pèsent 250 kg, plus les trois rameurs…On aura ensuite la Tuaro Maohi, en deux manches aussi, de la Pointe Vénus jusqu’à Punaauia et, la dernière, la Mara’amu Run, entre Tahiti et Moorea, elle aussi en période d’attente. »
Combien de pirogues en Polynésie désormais ?
« Il y en a une quinzaine sur le Pays maintenant. Activement dans le championnat, on est peut-être huit car quelques-unes sont aux îles sous le vent donc c’est plus difficile pour elles. Notre grand événement, en dehors du championnat de Polynésie, c’est en novembre : notre dixième Hawaiki Nui Voyage entre Tahiti et Bora Bora. Ce sera cette année le premier championnat du monde de Holopuni. On attend plusieurs équipes étrangères, bien sûr des Hawaiiens, on espère des Néozélandais, des Australiens, des Américains…On espère avoir entre dix et quinze pirogues sur l’eau. »
Les coûts sont malheureusement un frein ?
« C’est vrai que c’est un sport qui a un coût, les pirogues ne sont pas données. Mais si on additionne tous les éléments qui la composent…une V6 est à 1,5 M xpf et la nôtre à 2,5 mais ce n’est pas la même pirogue, avec le gréement en carbone. Mais l’équipe de l’école de voile espère faire baisser les coûts au maximum en produisant un maximum localement pour atteindre un plus grand public. L’école de voile sera là pour permettre aux gens d’essayer et ceux qui sont motivés pourront à terme acquérir une pirogue. »
Un dernier mot ?
« Un grand merci à nos sponsors, Mistral, Vini, HydroFlask, Air Tahiti, Prémium Tahiti/SDA car on ne veut plus utiliser de bouteilles en plastique à usage unique, chacun remplit son contenant réutilisable à la bonbonne. Merci à Air Tahiti Nui qui est là depuis le début et qui nous permettra cette année de faire venir des étrangers pour le championnat du monde. » Propos recueillis par SB
Quelques mots sur votre championnat ?
« On a huit manches au total, en sachant que certaines courses ont deux manches. On a eu notre première course, un fa‘ati Moorea en deux étapes, en février. Depuis, on était en période d’attente. Là, on débute la cinquième édition de la Holopuni Va’a Coco Beach Classic. C’est une de nos préférées parce que quand les conditions sont bien, c’est cinquante kilomètres de surf, d’où l’idée d’avoir une période d’attente pour avoir les bonnes conditions. On attend ainsi que tout s’aligne, qu’il n’y ait pas de grande course de pirogue V6 par exemple, ou d’autres évènements de paddle qui prennent quelques-uns de nos rameurs. »
« On s’adapte pour que tout le monde y trouve son compte et c’est tombé sur aujourd’hui. Ensuite, on aura la régate Pointe Vénus-Tetiaroa-Moorea sur deux jours, voire trois jours selon les disponibilités et les conditions. Là, c’est un peu plus compliqué à organiser parce qu’on a besoin de bateaux suiveurs qui ne sont pas toujours disponibles…Il faut du vent car les pirogues pèsent 250 kg, plus les trois rameurs…On aura ensuite la Tuaro Maohi, en deux manches aussi, de la Pointe Vénus jusqu’à Punaauia et, la dernière, la Mara’amu Run, entre Tahiti et Moorea, elle aussi en période d’attente. »
Combien de pirogues en Polynésie désormais ?
« Il y en a une quinzaine sur le Pays maintenant. Activement dans le championnat, on est peut-être huit car quelques-unes sont aux îles sous le vent donc c’est plus difficile pour elles. Notre grand événement, en dehors du championnat de Polynésie, c’est en novembre : notre dixième Hawaiki Nui Voyage entre Tahiti et Bora Bora. Ce sera cette année le premier championnat du monde de Holopuni. On attend plusieurs équipes étrangères, bien sûr des Hawaiiens, on espère des Néozélandais, des Australiens, des Américains…On espère avoir entre dix et quinze pirogues sur l’eau. »
Les coûts sont malheureusement un frein ?
« C’est vrai que c’est un sport qui a un coût, les pirogues ne sont pas données. Mais si on additionne tous les éléments qui la composent…une V6 est à 1,5 M xpf et la nôtre à 2,5 mais ce n’est pas la même pirogue, avec le gréement en carbone. Mais l’équipe de l’école de voile espère faire baisser les coûts au maximum en produisant un maximum localement pour atteindre un plus grand public. L’école de voile sera là pour permettre aux gens d’essayer et ceux qui sont motivés pourront à terme acquérir une pirogue. »
Un dernier mot ?
« Un grand merci à nos sponsors, Mistral, Vini, HydroFlask, Air Tahiti, Prémium Tahiti/SDA car on ne veut plus utiliser de bouteilles en plastique à usage unique, chacun remplit son contenant réutilisable à la bonbonne. Merci à Air Tahiti Nui qui est là depuis le début et qui nous permettra cette année de faire venir des étrangers pour le championnat du monde. » Propos recueillis par SB
Parole à Jason Ori, champion de va’a :
Comment es-tu passé du va’a à la pirogue à voile ?
« J’ai vu ça sur facebook. J’ai posé ma candidature en tant que rameur auprès du président Kavika Knight. J’ai participé en 2018 et j’ai renouvelé en 2019. C’est une nouvelle dimension, cela reste de la pirogue mais il y a la voile. Cela nous remémore les navigations que nos ancêtres faisaient sur des grands trajets. Quand il y a le vent, tu ne peux que te laisser emporter par cet élément-là. C’est la liberté. Il y a de la magie, le partage…On ressent la glisse et il y a ce vent qui t’emporte… »
Au niveau sensations ?
« Quand tu fais une traversée sur une certaine distance, en l’occurrence aujourd’hui vers Moorea, tu ne sais pas ce qu’il se passe. Sur l’océan, l’aventure peut être belle mais cela peut aussi mal tourner, avec des situations où on peut avoir des petits pépins, mais c’est comme ça. Il faut y aller sans trop réfléchir. Cela ne nous empêche pas de penser à la sécurité en embarquant une balise qui nous permet d’être vus par satellite et par le bateau suiveur. »
Un dernier mot, un message ?
« Un merci à Kavika de nous transmettre son amour pour le Holopuni. Merci aux copains, aux familles et merci aux médias. Mon message ira aux jeunes, le va’a c’est bien mais il ne faut pas oublier comment nos ancêtres ont peuplé nos îles. La voile est un bon moyen de revenir aux sources. Nos ancêtres sont là dans nos gênes. On est dans un cadre tropical donc déjà en osmose avec la nature. Ce lien avec nos ancêtres, on le vit à travers cette connection avec la nature, le respect, l’amour. Tout ça ne forme qu’un. » Propos recueillis par SB
Comment es-tu passé du va’a à la pirogue à voile ?
« J’ai vu ça sur facebook. J’ai posé ma candidature en tant que rameur auprès du président Kavika Knight. J’ai participé en 2018 et j’ai renouvelé en 2019. C’est une nouvelle dimension, cela reste de la pirogue mais il y a la voile. Cela nous remémore les navigations que nos ancêtres faisaient sur des grands trajets. Quand il y a le vent, tu ne peux que te laisser emporter par cet élément-là. C’est la liberté. Il y a de la magie, le partage…On ressent la glisse et il y a ce vent qui t’emporte… »
Au niveau sensations ?
« Quand tu fais une traversée sur une certaine distance, en l’occurrence aujourd’hui vers Moorea, tu ne sais pas ce qu’il se passe. Sur l’océan, l’aventure peut être belle mais cela peut aussi mal tourner, avec des situations où on peut avoir des petits pépins, mais c’est comme ça. Il faut y aller sans trop réfléchir. Cela ne nous empêche pas de penser à la sécurité en embarquant une balise qui nous permet d’être vus par satellite et par le bateau suiveur. »
Un dernier mot, un message ?
« Un merci à Kavika de nous transmettre son amour pour le Holopuni. Merci aux copains, aux familles et merci aux médias. Mon message ira aux jeunes, le va’a c’est bien mais il ne faut pas oublier comment nos ancêtres ont peuplé nos îles. La voile est un bon moyen de revenir aux sources. Nos ancêtres sont là dans nos gênes. On est dans un cadre tropical donc déjà en osmose avec la nature. Ce lien avec nos ancêtres, on le vit à travers cette connection avec la nature, le respect, l’amour. Tout ça ne forme qu’un. » Propos recueillis par SB
Le classement :
1. Kuhela 2h36mm11s
2. Tamari’i Moana 2h40mm23s
3. Terematai 2h41mm12s
4. Hoku-Loa 2h43mm57s
5. Manu Ura 2h47mm51s
6. Te Ra’imoana 2h51mm43