La sélection des 'Aito Arii lors de la remise des prix de la Coupe des Nations de futsal de l'OFC. (photo : OFC Media via Phototek)
Tahiti, le 9 octobre 2023 - Les 'Aito Arii et leurs joueurs de Rapa ont regagné le fenua dimanche soir après leur beau parcours à la Coupe des Nations de futsal de l'OFC, où ils se sont inclinés 5-0 en finale face à la Nouvelle-Zélande. Le chef de délégation de la sélection tahitienne à Auckland mais également président du district de football de Rapa, Philippe Miquel, revient sur ce périple à Aotearoa et le prochain objectif des futsaleurs des Australes, la Coupe de Polynésie programmé en février prochain.
Après votre beau parcours à la Coupe des Nations est-ce-que vous n'avez pas de regret de ne pas avoir gagné cette finale face à la Nouvelle-Zélande ?
“Pas vraiment de regret. Avant ce tournoi de l'OFC, l'objectif pour nous c'était de remporter une troisième victoire de suite au Festival des îles. On l'a fait. Après faire des matchs internationaux comme on l'a fait, on en a toujours rêvé. C'est une chance incroyable que l'on a eu pour jouer cette compétition. Concernant la finale, avant cette rencontre quand je sortais de l'hôtel tous les matins je sentais le froid qui venait de Rapa. Et le jour de la finale la météo a brusquement changé et il y a eu de la chaleur [rires]. Je me suis dit qu'il y a quelque chose qui ne va pas.”
Le premier but que vous prenez c'est après une touche rapidement jouée qui a priori au départ n'apporte pas de danger sur votre but...
“Le mot d'ordre c'était d'être attentif sur chaque action et là une seconde d'inattention ça nous a couté un but. Mais pas de regret. On a tenu toute une mi-temps mais après en deuxième période c'était trop difficile pour certains joueurs physiquement. On n'était pas à 100%. Les joueurs étaient soit malades, sinon ils avaient des petits pépins physiques. Mais c'est comme ça on n'a pas l'habitude d'enchainer des matchs de ce niveau pendant une semaine. On a des leçons à retenir de ce tournoi, que pour arriver au haut-niveau on a encore du boulot. On l'a vu pendant ce tournoi. On pensait être arrivé au top mais on a vu face à la Nouvelle-Zélande que l'on doit encore travailler pour aller plus haut.”
On a eu l'impression pendant toute la compétition que votre équipe avait besoin d'être menée avant de pouvoir réellement jouer...
“Notre équipe c'est un diésel [rires]. Mais quand elle commence à jouer elle ne s'arrête plus. Contre les îles Salomon par exemple, on est mené 2-0 à la mi-temps. Dans les vestiaires, on dit aux garçons : ‘Jouez votre jeu et on peut y arriver’. Et on a réussi. On les a pressés et on a joué sur nos combinaisons courtes. Salomon, ils ont fait déjà six Coupes du monde. Ils nous ont pris un peu de haut mais malheureusement pour eux on a montré que l'on savait jouer aussi au futsal. On a fait match nul mais on était contents du résultat. Contre Fidji en demi-finale, on a eu aussi un match compliqué mais notre capitaine Akareva Riaria Riaria a assumé son statut de capitaine, de leader, en en marquant quatre buts sur cette rencontre. Après je veux dire aussi que chaque joueur a joué son rôle. Contre Samoa notre gardien, Jacob Roe, a été élu homme du match, contre les Salomon et la Nouvelle-Calédonie, on a pu compter sur Tetuanui Tinomoe.”
Après votre beau parcours à la Coupe des Nations est-ce-que vous n'avez pas de regret de ne pas avoir gagné cette finale face à la Nouvelle-Zélande ?
“Pas vraiment de regret. Avant ce tournoi de l'OFC, l'objectif pour nous c'était de remporter une troisième victoire de suite au Festival des îles. On l'a fait. Après faire des matchs internationaux comme on l'a fait, on en a toujours rêvé. C'est une chance incroyable que l'on a eu pour jouer cette compétition. Concernant la finale, avant cette rencontre quand je sortais de l'hôtel tous les matins je sentais le froid qui venait de Rapa. Et le jour de la finale la météo a brusquement changé et il y a eu de la chaleur [rires]. Je me suis dit qu'il y a quelque chose qui ne va pas.”
Le premier but que vous prenez c'est après une touche rapidement jouée qui a priori au départ n'apporte pas de danger sur votre but...
“Le mot d'ordre c'était d'être attentif sur chaque action et là une seconde d'inattention ça nous a couté un but. Mais pas de regret. On a tenu toute une mi-temps mais après en deuxième période c'était trop difficile pour certains joueurs physiquement. On n'était pas à 100%. Les joueurs étaient soit malades, sinon ils avaient des petits pépins physiques. Mais c'est comme ça on n'a pas l'habitude d'enchainer des matchs de ce niveau pendant une semaine. On a des leçons à retenir de ce tournoi, que pour arriver au haut-niveau on a encore du boulot. On l'a vu pendant ce tournoi. On pensait être arrivé au top mais on a vu face à la Nouvelle-Zélande que l'on doit encore travailler pour aller plus haut.”
On a eu l'impression pendant toute la compétition que votre équipe avait besoin d'être menée avant de pouvoir réellement jouer...
“Notre équipe c'est un diésel [rires]. Mais quand elle commence à jouer elle ne s'arrête plus. Contre les îles Salomon par exemple, on est mené 2-0 à la mi-temps. Dans les vestiaires, on dit aux garçons : ‘Jouez votre jeu et on peut y arriver’. Et on a réussi. On les a pressés et on a joué sur nos combinaisons courtes. Salomon, ils ont fait déjà six Coupes du monde. Ils nous ont pris un peu de haut mais malheureusement pour eux on a montré que l'on savait jouer aussi au futsal. On a fait match nul mais on était contents du résultat. Contre Fidji en demi-finale, on a eu aussi un match compliqué mais notre capitaine Akareva Riaria Riaria a assumé son statut de capitaine, de leader, en en marquant quatre buts sur cette rencontre. Après je veux dire aussi que chaque joueur a joué son rôle. Contre Samoa notre gardien, Jacob Roe, a été élu homme du match, contre les Salomon et la Nouvelle-Calédonie, on a pu compter sur Tetuanui Tinomoe.”
"On a obtenu une certaine reconnaissance. Je veux dire aussi que Rapa a fait deux fois cette compétition et à chaque fois on est arrivé en finale"
Sur les 14 joueurs qui composaient la sélection des 'Aito Arii, dix étaient issus de l'équipe de Rapa et quatre venaient des équipes de Tahiti. Est-ce-que l'alchimie a été difficile à trouver ?
“Non pas vraiment. Tevaiarii Kaiha et Scotty Opeta se sont très bien intégrés, comme Jacob Roe. Après c'est sûr que sur le jeu que l'on pratique à Rapa, ils ne vont pas l'assimiler en quelques semaines. Mais ils ont adhéré aux valeurs que l'on promeut comme le respect, le fair-play et l'humilité. Et c'est ce qui a fait notre force aussi c'est notre union. Une équipe qui est soudée c'est une équipe qui va loin.”
Comment une petite île isolée comme Rapa peut-elle être aussi performante au futsal ?
“Un entraineur australien est passé en 2008 à Rapa. À l'époque quand il a eu fini sa mission chez nous il nous a dit qu'il nous avait donné 5% du futsal qu'il avait. Le reste on l'a construit nous-mêmes au fil des années. C'est un travail de longue haleine mais ça paie 15 ans après. Les joueurs ça fait des années aussi qu'ils évoluent ensemble. Dans l'équipe on a Matana Bea qui a 43 ans. Roberto Patira, 39 ans,Michel Maihuri, 36 ans, Tetuanui Tinomoe, 33 ans, Vincent Tinomoe, 32 ans. On a des jeunes qui commencent à monter mais nos “vieux” continuent d'être performants. Sur ce tournoi en Nouvelle-Zélande on a obtenu une certaine reconnaissance. Je veux dire aussi que Rapa a fait deux fois cette compétition et à chaque fois on est arrivé en finale. Après ce n'est pas nous qui décidons de qui doit partir.”
Quel est votre prochain objectif avec l'équipe de Rapa ?
“On a la Coupe de Polynésie de futsal en février prochain avec pour l'équipe gagnante une qualification pour la Ligue des champions. Pour se préparer on va reprendre notre championnat de futsal à Rapa. On a huit équipes chez les hommes et chez les femmes on a quatre formations pour le championnat. On a un championnat assez physique parce que les équipes n'ont que 5 ou 6 joueurs, sur les changements. On ne change pas à quatre.”
“Non pas vraiment. Tevaiarii Kaiha et Scotty Opeta se sont très bien intégrés, comme Jacob Roe. Après c'est sûr que sur le jeu que l'on pratique à Rapa, ils ne vont pas l'assimiler en quelques semaines. Mais ils ont adhéré aux valeurs que l'on promeut comme le respect, le fair-play et l'humilité. Et c'est ce qui a fait notre force aussi c'est notre union. Une équipe qui est soudée c'est une équipe qui va loin.”
Comment une petite île isolée comme Rapa peut-elle être aussi performante au futsal ?
“Un entraineur australien est passé en 2008 à Rapa. À l'époque quand il a eu fini sa mission chez nous il nous a dit qu'il nous avait donné 5% du futsal qu'il avait. Le reste on l'a construit nous-mêmes au fil des années. C'est un travail de longue haleine mais ça paie 15 ans après. Les joueurs ça fait des années aussi qu'ils évoluent ensemble. Dans l'équipe on a Matana Bea qui a 43 ans. Roberto Patira, 39 ans,Michel Maihuri, 36 ans, Tetuanui Tinomoe, 33 ans, Vincent Tinomoe, 32 ans. On a des jeunes qui commencent à monter mais nos “vieux” continuent d'être performants. Sur ce tournoi en Nouvelle-Zélande on a obtenu une certaine reconnaissance. Je veux dire aussi que Rapa a fait deux fois cette compétition et à chaque fois on est arrivé en finale. Après ce n'est pas nous qui décidons de qui doit partir.”
Quel est votre prochain objectif avec l'équipe de Rapa ?
“On a la Coupe de Polynésie de futsal en février prochain avec pour l'équipe gagnante une qualification pour la Ligue des champions. Pour se préparer on va reprendre notre championnat de futsal à Rapa. On a huit équipes chez les hommes et chez les femmes on a quatre formations pour le championnat. On a un championnat assez physique parce que les équipes n'ont que 5 ou 6 joueurs, sur les changements. On ne change pas à quatre.”