Tahiti, le 18 juillet 2023 – La Première ministre Élisabeth Borne vient de tenir à Paris le Comité interministériel des outre-mer. Soixante-dix mesures ont été annoncées, mais elles sont quasi toutes inapplicables au fenua.
La Première ministre Élisabeth Borne a tenu, après plusieurs reports, le Comité interministériel des outre-mer. Autour d'elle, elle a réuni dix-sept ministres pour apporter des réponses concrètes aux spécificités des territoires ultramarins “sur des questions clés”, telles que la vie chère ou l’éducation.
Les communiqués sont partis aux rédactions pour annoncer que ces “70 mesures touchent un grand nombre de sujets, mais pour un seul objectif : améliorer les conditions de vie dans ces territoires.” Pour la Polynésie française, qu'en est-il exactement ?
Malheureusement pas grand-chose. Si l'octroi de mer est un pas en avant, ce dernier ne verra pas le jour avant fin 2027, si les calendriers sont tenus, si le prochain gouvernement central tient la promesse faite avant lui et si l'Union européenne laisse la France faire cavalier seul sur un sujet épineux qui est le protectionnisme économique et le barrage à la concurrence. De plus, pour la Polynésie française, cette taxation est quasi inefficiente puisque localement appliquée par le statut d'autonomie. Les marins et importateurs appellent cela la “Papeetisation”.
Toujours côté fiscalité, les aides à l'investissement devraient se poursuivre, pour les DOM. Le fenua, sous le régime de la défiscalisation, devra négocier cet avantage avec Paris. Pour le reste, 90% des fameuses 70 mesures proposées par Élisabeth Borne à Paris sont inapplicables en Polynésie française, barrées par le statut d'autonomie. Les efforts sur la concurrence, les prix des carburants, les échanges commerciaux, le soutien à l'agriculture, le logement social, l'accélération de la prise en charge des cancers, etc. Le reste avait déjà été annoncé comme l'augmentation des crédits pour les déplacements des étudiants. Il suffit d'ailleurs de taper “Tahiti”, “Polynésie” ou “Papeete” dans le document fourni par Matignon… pour ne pas les trouver.
La Première ministre Élisabeth Borne a tenu, après plusieurs reports, le Comité interministériel des outre-mer. Autour d'elle, elle a réuni dix-sept ministres pour apporter des réponses concrètes aux spécificités des territoires ultramarins “sur des questions clés”, telles que la vie chère ou l’éducation.
Les communiqués sont partis aux rédactions pour annoncer que ces “70 mesures touchent un grand nombre de sujets, mais pour un seul objectif : améliorer les conditions de vie dans ces territoires.” Pour la Polynésie française, qu'en est-il exactement ?
Malheureusement pas grand-chose. Si l'octroi de mer est un pas en avant, ce dernier ne verra pas le jour avant fin 2027, si les calendriers sont tenus, si le prochain gouvernement central tient la promesse faite avant lui et si l'Union européenne laisse la France faire cavalier seul sur un sujet épineux qui est le protectionnisme économique et le barrage à la concurrence. De plus, pour la Polynésie française, cette taxation est quasi inefficiente puisque localement appliquée par le statut d'autonomie. Les marins et importateurs appellent cela la “Papeetisation”.
Toujours côté fiscalité, les aides à l'investissement devraient se poursuivre, pour les DOM. Le fenua, sous le régime de la défiscalisation, devra négocier cet avantage avec Paris. Pour le reste, 90% des fameuses 70 mesures proposées par Élisabeth Borne à Paris sont inapplicables en Polynésie française, barrées par le statut d'autonomie. Les efforts sur la concurrence, les prix des carburants, les échanges commerciaux, le soutien à l'agriculture, le logement social, l'accélération de la prise en charge des cancers, etc. Le reste avait déjà été annoncé comme l'augmentation des crédits pour les déplacements des étudiants. Il suffit d'ailleurs de taper “Tahiti”, “Polynésie” ou “Papeete” dans le document fourni par Matignon… pour ne pas les trouver.