Lima, Pérou | AFP | mardi 11/11/2024 - Les dirigeants des économies d'Asie et du Pacifique, dont les présidents américain Joe Biden et chinois Xi Jinping, se retrouvent cette semaine à Lima pour un sommet placé sous la menace de nouvelles guerres commerciales sous l'ère Trump.
Le forum de la Coopération économique pour l'Asie-Pacifique (Apec) réunit chaque année les 21 pays membres, représentant 60% du PIB mondial. Jeudi, auront lieu des réunions ministérielles, avant un sommet des chefs d'Etat vendredi et samedi.
La présence de Joe Biden intervient deux mois avant qu'il ne cède les clés de la Maison Blanche à son prédécesseur et successeur républicain Donald Trump, grand vainqueur de l'élection du 5 novembre.
L'ombre du tribun républicain devrait peser sur le sommet qui vise depuis 1989 à promouvoir la croissance économique, la coopération et les investissements dans la région du Pacifique.
"Il est certain que la victoire de Trump aura un impact sur le sommet de l'Apec, car il a un discours assez protectionniste", souligne auprès de l'AFP Oscar Vidarte, professeur de relations internationales à l'Université catholique du Pérou.
Pendant sa campagne, le magnat a promis de protéger l'industrie américaine, menaçant d'imposer des droits de douane de 10 à 20% sur tous les produits importés et même de 60% pour ceux provenant de Chine.
Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump a profondément perturbé les relations économiques avec la Chine en lançant une guerre commerciale pour forcer Pékin à acheter des produits américains et rééquilibrer une balance commerciale déficitaire.
Au lendemain de sa réélection, le président chinois a appelé à une relation sino-américaine "stable, saine et durable (...) conforme aux intérêts communs des deux pays".
Les relations entre les deux puissances sont tendues depuis des années en raison de différends commerciaux, mais aussi du statut de Taïwan, de questions relatives aux droits humains et de la rivalité technologique.
- "Position plus dure" -
Donald Trump a aussi menacé d'imposer des droits de douane de 25% ou plus sur les produits en provenance du Mexique, également membre de l'Apec, si le pays ne freinait pas l'immigration illégale.
"Sur les deux principaux sujets à l'ordre du jour dans la région, les migrations et la Chine, Trump adoptera une position et une rhétorique plus dures que Biden", note Michael Shifter, du groupe de réflexion Inter-American Dialogue, basé à Washington.
"Il existe cependant un risque que la pression exercée sur les gouvernements de la région du Pacifique pour qu'ils choisissent entre la Chine et les Etats-Unis soit contre-productive et renforce l'influence de la Chine en Amérique latine".
En marge du sommet, le président Xi Jinping inaugurera jeudi avec son homologue Dina Boluarte le nouveau mégaport de Chancay, situé au nord de Lima.
Financé par la Chine à hauteur de 3,5 milliards de dollars, le terminal portuaire qui sera doté de 15 quais à terme illustre l'influence croissante du géant asiatique en Amérique latine, autrefois considérée comme le domaine des Etats-Unis.
"Pour les Etats-Unis, la Chine est une menace et c'est évident car Trump établit une dynamique de compétition avec Pékin", souligne Oscar Vidarte.
Une rencontre bilatérale n'est pas exclue en marge du sommet entre Joe Biden et Xi Jinping. Tous deux se rendront ensuite au G20 au Brésil.
Le Pérou entend lors de cette 31e édition du sommet mettre en avant les thèmes du commerce et de l'investissement, de l'innovation et de la numérisation, ainsi que la croissance durable.
Parmi les autres membres, le Japon, la Corée du Sud, l'Indonésie, le Chili, le Canada, l'Australie, le Mexique ou encore la Russie.
La présidente mexicaine Claudia Sheinbaum sera absente, son pays n'ayant pas reconnu le gouvernement de Dina Boluarte depuis le départ du président de gauche Pedro Castillo en 2022. Le président russe Vladimir Poutine sera lui aussi absent.
Plus de 13.000 policiers ont été déployés dans la capitale de 10 millions d'habitants pour renforcer la sécurité lors du sommet.
Le forum de la Coopération économique pour l'Asie-Pacifique (Apec) réunit chaque année les 21 pays membres, représentant 60% du PIB mondial. Jeudi, auront lieu des réunions ministérielles, avant un sommet des chefs d'Etat vendredi et samedi.
La présence de Joe Biden intervient deux mois avant qu'il ne cède les clés de la Maison Blanche à son prédécesseur et successeur républicain Donald Trump, grand vainqueur de l'élection du 5 novembre.
L'ombre du tribun républicain devrait peser sur le sommet qui vise depuis 1989 à promouvoir la croissance économique, la coopération et les investissements dans la région du Pacifique.
"Il est certain que la victoire de Trump aura un impact sur le sommet de l'Apec, car il a un discours assez protectionniste", souligne auprès de l'AFP Oscar Vidarte, professeur de relations internationales à l'Université catholique du Pérou.
Pendant sa campagne, le magnat a promis de protéger l'industrie américaine, menaçant d'imposer des droits de douane de 10 à 20% sur tous les produits importés et même de 60% pour ceux provenant de Chine.
Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump a profondément perturbé les relations économiques avec la Chine en lançant une guerre commerciale pour forcer Pékin à acheter des produits américains et rééquilibrer une balance commerciale déficitaire.
Au lendemain de sa réélection, le président chinois a appelé à une relation sino-américaine "stable, saine et durable (...) conforme aux intérêts communs des deux pays".
Les relations entre les deux puissances sont tendues depuis des années en raison de différends commerciaux, mais aussi du statut de Taïwan, de questions relatives aux droits humains et de la rivalité technologique.
- "Position plus dure" -
Donald Trump a aussi menacé d'imposer des droits de douane de 25% ou plus sur les produits en provenance du Mexique, également membre de l'Apec, si le pays ne freinait pas l'immigration illégale.
"Sur les deux principaux sujets à l'ordre du jour dans la région, les migrations et la Chine, Trump adoptera une position et une rhétorique plus dures que Biden", note Michael Shifter, du groupe de réflexion Inter-American Dialogue, basé à Washington.
"Il existe cependant un risque que la pression exercée sur les gouvernements de la région du Pacifique pour qu'ils choisissent entre la Chine et les Etats-Unis soit contre-productive et renforce l'influence de la Chine en Amérique latine".
En marge du sommet, le président Xi Jinping inaugurera jeudi avec son homologue Dina Boluarte le nouveau mégaport de Chancay, situé au nord de Lima.
Financé par la Chine à hauteur de 3,5 milliards de dollars, le terminal portuaire qui sera doté de 15 quais à terme illustre l'influence croissante du géant asiatique en Amérique latine, autrefois considérée comme le domaine des Etats-Unis.
"Pour les Etats-Unis, la Chine est une menace et c'est évident car Trump établit une dynamique de compétition avec Pékin", souligne Oscar Vidarte.
Une rencontre bilatérale n'est pas exclue en marge du sommet entre Joe Biden et Xi Jinping. Tous deux se rendront ensuite au G20 au Brésil.
Le Pérou entend lors de cette 31e édition du sommet mettre en avant les thèmes du commerce et de l'investissement, de l'innovation et de la numérisation, ainsi que la croissance durable.
Parmi les autres membres, le Japon, la Corée du Sud, l'Indonésie, le Chili, le Canada, l'Australie, le Mexique ou encore la Russie.
La présidente mexicaine Claudia Sheinbaum sera absente, son pays n'ayant pas reconnu le gouvernement de Dina Boluarte depuis le départ du président de gauche Pedro Castillo en 2022. Le président russe Vladimir Poutine sera lui aussi absent.
Plus de 13.000 policiers ont été déployés dans la capitale de 10 millions d'habitants pour renforcer la sécurité lors du sommet.