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Pensez à détruire les gîtes à moustiques !


Les réserves d'eau, même les plus petites sont suffisantes pour qu'un moustique femelle puisse y déposer en moyenne 500 œufs après avoir ingurgité un repas de sang humain.
Les réserves d'eau, même les plus petites sont suffisantes pour qu'un moustique femelle puisse y déposer en moyenne 500 œufs après avoir ingurgité un repas de sang humain.
PAPEETE, le 4 février 2016. La dengue 1 est revenue en force en Polynésie française depuis la fin de l'année 2015. Pour échapper au virus, il faut se protéger efficacement des moustiques qui en sont les vecteurs, et détruire régulièrement leurs sites de reproduction pour ne pas les laisser proliférer.

Une bonne idée pour une bonne action le week-end qui pointe son nez : la chasse aux moustiques ! Et plus précisément la destruction systématique des lieux où ils aiment à se reproduire autour de nos maisons et même dans nos maisons. Car on ne le dira jamais assez, le moustique Aedes qui est le principal vecteur de la dengue est domestique : la femelle Aedes trouve chez nous, dans nos maisons, non seulement le gîte pour y placer ses œufs (n'importe quel petit réservoir d'eau) et le couvert (avec des repas de sang humain à portée de trompe).

On connait l'équation à résoudre : pour échapper le plus possible aux piqûres des moustiques il convient d'utiliser des répulsifs cutanés pour éloigner les femelles adultes de notre peau particulièrement le matin et le soir quand les moustiques sont les plus actifs. Et de manière simultanée, il faut les empêcher de se reproduire. La lutte anti-vectorielle mécanique, celle qui permet de détruire les gîtes larvaires implique donc une mobilisation de tous et une veille constante pour espérer ressentir une baisse significative de la population de moustiques autour de chez soi. En gardant à l'esprit que le moustique Aedes apprécie l'eau claire (non croupie) et n'a pas besoin de grandes quantités d'eau pour y déposer ses œufs.

"Ce n'est pas la flaque, la marre d'eau sale ou la rivière en crue qui sont des gîtes à moustiques vecteurs de la dengue. Là on y retrouve des moustiques qui ne sont pas de la même espèce que ceux qui transmettent le virus. La faute vient des gens qui tolèrent chez eux des seaux d'eau, une brouette, des pneus, la gamelle d'eau du chien" indiquait le docteur Henri-Pierre Mallet, le 20 janvier dernier. Une déclaration qu'il faut garder en tête avant de partir à la chasse aux gîtes dans sa maison et dans sa cour.

Le moindre sous-pot ou vase de fleurs doit être vidé, asséché ou rincé régulièrement (tous les trois jours), les réserves d'eau doivent être traitées (il existe des produits larvicides bio efficace), les gouttières nettoyées pour ne pas que les feuilles accumulées créent une flaque suffisante pour le développement des larves qui deviendront des moustiques adultes en moins de deux semaines. Il ne reste plus qu'à se mettre au travail !


Rédigé par Mireille Loubet le Jeudi 4 Février 2016 à 16:54 | Lu 1971 fois