París, France | AFP | jeudi 08/10/2020 - 1Une soixantaine de personnes, soupçonnées d'avoir téléchargé et consulté des milliers de photos et vidéos pédopornographiques, ont été interpellées depuis lundi dans le cadre d'un vaste coup de filet, a-t-on appris jeudi de source policière, confirmant une information du Parisien et RTL.
Parmi les gardés à vue, âgés de 28 à 75 ans, au moins quatre sont également mis en cause pour des faits de viol sur mineur après l'exploitation de leur matériel informatique, a indiqué à l'AFP Eric Bérot, chef de l'Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP), qui a coordonné l'opération.
"Cela démontre que le téléchargement de fichiers pédopornographiques n'est pas anodin. On a des gens capables ensuite de passer à l'acte", souligne le commissaire. L'un d'eux est un éducateur sportif dans deux clubs de football.
Un imam, un informaticien, un professeur à la retraite, des employés, des chômeurs, des cadres: "Il n'y a pas de profil unique. Tous les milieux sociaux sont concernés", souligne le chef de l'OCRVP. Seul dénominateur commun, "il s'agit d'hommes à 99%", à l'exception d'un couple qui consultait les images ensemble.
Une dizaine d'entre eux étaient déjà connus de la justice pour ce type de faits et inscrits au fichier judiciaire automatisé des auteurs d'infractions sexuelles (Fijais).
Originaires d'une trentaine de départements, les suspects, dont les interpellations ont nécessité la mobilisation de 220 policiers, téléchargeaient les photos et vidéos sur les réseaux de pair à pair, qui permettent aux utilisateurs d'échanger directement des fichiers sans passer par un serveur.
Les enquêteurs, aidés d'un logiciel américain utilisé par le FBI, ont pu pénétrer ces réseaux, remonter les adresses IP et détecter les téléchargements.
Plus d'une centaine de disques durs externes, une centaine de téléphones et ordinateurs portables, près de 150 clefs USB, des DVD et des CD ont été saisis lors des perquisitions et ont permis la découverte de centaines de milliers de photos et vidéos pédopornographiques.
L'un des interpellés était même équipé d'un "serveur avec refroidissement à eau avec 176 terraoctets de données téléchargées", a indiqué M. Bérot.
Certaines gardes à vue, démarrées ce jeudi, sont toujours en cours et une dizaine de suspects ont été déferrés aux différents parquets locaux. Un homme a d'ores et déjà été condamné en comparution immédiate à dix mois ferme par le tribunal judiciaire de Valenciennes (nord).
Depuis cet été, la consultation et le téléchargement d'images pédopornographiques sont passibles de cinq ans d'emprisonnement, contre deux auparavant, et les auteurs sont automatiquement inscrits au Fijais.
"Renforcer la répression, c'est aussi donner aux services d'enquête spécialisés (gendarmerie et police) des moyens à la hauteur de cette délinquance exponentielle", a déclaré jeudi dans une réaction transmise à l'AFP le secrétaire d'Etat à l'Enfance et aux Familles Adrien Taquet, saluant "le travail remarquable des enquêteurs" sur cette affaire.
Parmi les gardés à vue, âgés de 28 à 75 ans, au moins quatre sont également mis en cause pour des faits de viol sur mineur après l'exploitation de leur matériel informatique, a indiqué à l'AFP Eric Bérot, chef de l'Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP), qui a coordonné l'opération.
"Cela démontre que le téléchargement de fichiers pédopornographiques n'est pas anodin. On a des gens capables ensuite de passer à l'acte", souligne le commissaire. L'un d'eux est un éducateur sportif dans deux clubs de football.
Un imam, un informaticien, un professeur à la retraite, des employés, des chômeurs, des cadres: "Il n'y a pas de profil unique. Tous les milieux sociaux sont concernés", souligne le chef de l'OCRVP. Seul dénominateur commun, "il s'agit d'hommes à 99%", à l'exception d'un couple qui consultait les images ensemble.
Une dizaine d'entre eux étaient déjà connus de la justice pour ce type de faits et inscrits au fichier judiciaire automatisé des auteurs d'infractions sexuelles (Fijais).
Originaires d'une trentaine de départements, les suspects, dont les interpellations ont nécessité la mobilisation de 220 policiers, téléchargeaient les photos et vidéos sur les réseaux de pair à pair, qui permettent aux utilisateurs d'échanger directement des fichiers sans passer par un serveur.
Les enquêteurs, aidés d'un logiciel américain utilisé par le FBI, ont pu pénétrer ces réseaux, remonter les adresses IP et détecter les téléchargements.
Plus d'une centaine de disques durs externes, une centaine de téléphones et ordinateurs portables, près de 150 clefs USB, des DVD et des CD ont été saisis lors des perquisitions et ont permis la découverte de centaines de milliers de photos et vidéos pédopornographiques.
L'un des interpellés était même équipé d'un "serveur avec refroidissement à eau avec 176 terraoctets de données téléchargées", a indiqué M. Bérot.
Certaines gardes à vue, démarrées ce jeudi, sont toujours en cours et une dizaine de suspects ont été déferrés aux différents parquets locaux. Un homme a d'ores et déjà été condamné en comparution immédiate à dix mois ferme par le tribunal judiciaire de Valenciennes (nord).
Depuis cet été, la consultation et le téléchargement d'images pédopornographiques sont passibles de cinq ans d'emprisonnement, contre deux auparavant, et les auteurs sont automatiquement inscrits au Fijais.
"Renforcer la répression, c'est aussi donner aux services d'enquête spécialisés (gendarmerie et police) des moyens à la hauteur de cette délinquance exponentielle", a déclaré jeudi dans une réaction transmise à l'AFP le secrétaire d'Etat à l'Enfance et aux Familles Adrien Taquet, saluant "le travail remarquable des enquêteurs" sur cette affaire.