Honolulu, Etats-Unis | AFP | mardi 10/12/2018 - Les nations insulaires du Pacifique sont vent debout contre la volonté affichée par les Etats-Unis d'augmenter leurs quotas de pêche dans la région, les accusant d'entraver les efforts pour mettre en place une industrie durable.
La Commission des pêches du Pacifique occidental et central (WCPFC) se réunit jusqu'à vendredi à Honolulu et les Etats-Unis devraient à cette occasion demander le relèvement de leur quota de pêche au thon obèse, une espèce appréciée en particulier pour le sashimi.
Les 26 Etats membres doivent s'accorder sur la politique de pêche dans le Pacifique, qui représente 60% des prises mondiales de thons, un marché annuel d'environ six milliards de dollars.
Les membres sont pour la plupart de petites nations insulaires, mais la Commission comprend aussi des nations dites de "pêche lointaine", en particulier l'Union européenne, la Chine, les Etats-Unis, la Corée du Sud, le Japon et Taïwan.
Les Etats insulaires les accusent régulièrement de traîner les pieds quand il s'agit de mettre en oeuvre des politiques de pêche durable.
Le gouvernement du président américain Donald Trump va chercher à obtenir cette année le droit de capturer davantage de thons obèses comme récompense pour avoir respecté les règles de surveillance de la Commission, selon les documents remis à celle-ci par Washington.
Les industries de pêche sont supposées déployer sur au moins 5% de leurs bateaux des observateurs indépendants chargés de veiller au respect des quotas et de collecter des données fiables.
Cependant, la plupart des pays ne respectent pas cette obligation, à l'exception des Etats-Unis.
Ludwig Kumoro, directeur général des Parties prenantes à l'accord de Nauru, un regroupement d'îles du Pacifique, a estimé que le quota américain ne devait pas être relevé au seul motif que Washington respecte les règles.
"La traçabilité ne doit pas servir à augmenter les seuils", a-t-il déclaré aux journalistes. "Nous devons en fait nous focaliser sur des mesures de préservation qui soutiennent la pêche durable".
Manu Tupou-Roosen, patronne de l'Agence des pêches du Forum des îles Pacifique (FFA) a fait valoir que son but était de "maintenir les mesures de protection des thons tropicaux, pas d'affaiblir les mesures existantes".
L'ONG Pew Charitable Trust a jugé "intéressante" la proposition américaine mais s'est montré réticente face à toute mesure qui déboucherait sur une augmentation du nombre de thons pêchés.
"Si on augmente les prises de thon obèse via une proposition, il faut les réduire ailleurs", a expliqué Dave Gershman, spécialiste de la protection du thon de l'ONG. "S'ils arrivent à faire en sorte de ne pas augmenter les prises globales de thon obèse, cela serait une solution mais pour le moment, je n'en suis pas sûr".
La Commission des pêches du Pacifique occidental et central (WCPFC) se réunit jusqu'à vendredi à Honolulu et les Etats-Unis devraient à cette occasion demander le relèvement de leur quota de pêche au thon obèse, une espèce appréciée en particulier pour le sashimi.
Les 26 Etats membres doivent s'accorder sur la politique de pêche dans le Pacifique, qui représente 60% des prises mondiales de thons, un marché annuel d'environ six milliards de dollars.
Les membres sont pour la plupart de petites nations insulaires, mais la Commission comprend aussi des nations dites de "pêche lointaine", en particulier l'Union européenne, la Chine, les Etats-Unis, la Corée du Sud, le Japon et Taïwan.
Les Etats insulaires les accusent régulièrement de traîner les pieds quand il s'agit de mettre en oeuvre des politiques de pêche durable.
Le gouvernement du président américain Donald Trump va chercher à obtenir cette année le droit de capturer davantage de thons obèses comme récompense pour avoir respecté les règles de surveillance de la Commission, selon les documents remis à celle-ci par Washington.
Les industries de pêche sont supposées déployer sur au moins 5% de leurs bateaux des observateurs indépendants chargés de veiller au respect des quotas et de collecter des données fiables.
Cependant, la plupart des pays ne respectent pas cette obligation, à l'exception des Etats-Unis.
Ludwig Kumoro, directeur général des Parties prenantes à l'accord de Nauru, un regroupement d'îles du Pacifique, a estimé que le quota américain ne devait pas être relevé au seul motif que Washington respecte les règles.
"La traçabilité ne doit pas servir à augmenter les seuils", a-t-il déclaré aux journalistes. "Nous devons en fait nous focaliser sur des mesures de préservation qui soutiennent la pêche durable".
Manu Tupou-Roosen, patronne de l'Agence des pêches du Forum des îles Pacifique (FFA) a fait valoir que son but était de "maintenir les mesures de protection des thons tropicaux, pas d'affaiblir les mesures existantes".
L'ONG Pew Charitable Trust a jugé "intéressante" la proposition américaine mais s'est montré réticente face à toute mesure qui déboucherait sur une augmentation du nombre de thons pêchés.
"Si on augmente les prises de thon obèse via une proposition, il faut les réduire ailleurs", a expliqué Dave Gershman, spécialiste de la protection du thon de l'ONG. "S'ils arrivent à faire en sorte de ne pas augmenter les prises globales de thon obèse, cela serait une solution mais pour le moment, je n'en suis pas sûr".