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Pas de “soutien abusif” pour Air Moana


Pas de “soutien abusif” pour Air Moana
Tahiti, le 2 avril 2025 - Dans le contexte du dossier de la Fraap, l'octroi d'un prêt de 600 millions à Air Moana ainsi que l'entrée du Pays au capital de la compagnie passe mal. Le président du Pays a "bien reçu et bien lu" le courrier d'Air Tahiti qui demande une équité de traitement, et affirme que ce prêt ne constitue pas un "soutien abusif" de la part du Pays.


Il n'est pas nécessaire d'injecter des sommes folles pour entrer au capital d'Air Moana. C'est même “la plus petite AP (autorisation de programme) de l'histoire à hauteur de 5 750 francs d'actions” , a ironisé le président du Pays. L'idée étant de garantir les prêts accordés à Air Moana pour l'acquisition de trois nouveaux avions dont le montant prévisionnel est de 9 milliards. Ce qui chiffonne l'opposition mais aussi la rivale Air Tahiti, c'est la différence de traitement entre les deux compagnies locales. “J'ai bien reçu et j'ai bien lu le courrier d'Air Tahiti, j'ai bien noté leurs points de préoccupation, et nous allons essayer d'apporter la réponse la plus équilibrée pour tout le monde”, a promis Moetai Brotherson. Mais “il ne s'agit pas de faire du soutien abusif” à Air Moana, a affirmé Moetai Brotherson, expliquant que la limite de ce soutien, “c'est celle du remboursement des 600 millions”, et qu'il n'y aurait pas “a priori, en tout cas pour l'instant, de contribution supplémentaire du Pays”.

Concédant que l'aventure Air Moana était “assez mal engagée au départ”, il estime que “les mauvaises fées qui s'étaient penchées sur le berceau d'Air Moana ne sont plus là aujourd'hui”, car la société Natireva qui exploite la compagnie aérienne inter-îles a su répondre aux exigences du Pays en termes de “gouvernance, de correction du business plan et de projections”. Quant à la délégation de service public (DSP) dont bénéficie aujourd'hui Air Tahiti et que le président du Pays envisage éventuellement d'octroyer à Air Moana, Moetai Brotherson a botté en touche, arguant que ces discussions sont prévues en fin d'année et qu'il ne “veut pas anticiper sur le calendrier normal”.
 

Rédigé par Stéphanie Delorme le Mercredi 2 Avril 2025 à 16:44 | Lu 1670 fois