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Pas de “manquement” du CHPF après le décès d'un patient atteint du Covid


Tahiti, le 18 juillet 2024 - Le tribunal administratif a rejeté, mardi, la requête déposée par la veuve d'un homme décédé au CHPF en septembre 2021 lors de la pandémie. Il a estimé que l'hôpital n'avait commis aucun manquement quant à la prise en charge de ce septuagénaire qui était diabétique, obèse, atteint d'une coronaropathie et atteint du Covid.
 
Dans une décision rendue mardi, le tribunal administratif a débouté la veuve d'un homme de 71 ans décédé au CHPF en septembre 2021 des suites du Covid. Lors de l'audience qui s'est déroulée le 9 juillet, la requérante avait fait valoir par la voix de son avocat, Me François Mestre, que l'état de santé de son époux, admis en neurologie et non en réanimation, s'était dégradé suite à son hospitalisation. Elle avait également soutenu que son mari avait fait l'objet d'une “sédation profonde” administrée sans le consentement de la famille.
 
Le tribunal administratif a, au contraire, estimé que la requérante n'était pas fondée à “engager la responsabilité du CHPF”. Dans l'ordonnance rendue mardi, il a en effet rappelé qu'il résulte de l’instruction de ce dossier que, lors de sa prise en charge au CHPF, le septuagénaire était “très symptomatique (dyspnée)”, qu'il présentait une “importante désaturation en oxygène ainsi qu’une anomalie franche au niveau de l’auscultation pulmonaire” et que l'équipe médicale avait informé la famille du fait qu'elle lui avait administré un “sédatif en continu”.
 
Pronostic “péjoratif”
 
Alors que la veuve avait contesté le fait que son époux a été admis dans le service de neurologie et non de réanimation, le tribunal administratif a rappelé que la “circonstance qu’il n’ait pas été transféré dans un service de réanimation ne peut être considérée comme un manquement fautif dès lors que cette décision repose sur des critères en lien avec des degrés de priorité appréciés par les médecins réanimateurs”.
 
Lors de l’admission du patient au CHPF, qui était alors saturé, son pronostic était en effet “péjoratif”. En outre, il était alors “âgé de plus de 70 ans et présentait des antécédents cardiovasculaires (coronaropathie et hypertension artérielle), un diabète, un syndrome d’apnée du sommeil” et un Indice de masse corporelle très élevé.
 
Au regard des éléments et des expertises du dossier, le tribunal administratif a donc débouté la veuve du défunt en rejetant sa requête et en mettant à sa charge les frais et honoraires d'expertise.
 

Rédigé par Garance Colbert le Jeudi 18 Juillet 2024 à 18:19 | Lu 2367 fois