Tahiti, le 17 septembre 2024 – Le groupe Wane, la commune de Moorea-Maiao et l’association Tahei auti ia Moorea se sont rencontrés, ce mardi, pour discuter du dossier de la plage de Tema’e. Mais aucun “consensus” n’a été trouvé sur le projet d’aménagement du site. Même si le président du Pays a rappelé la cession de 4,5 hectares par Wane ou encore que la plage “restera publique”, l’association demande comme garantie le maintien de “l’emprise réservée” dont fait partie la plage de Tema’e.
Le tāvana de Moorea-Maiao, l’association Tahei auti ia Moorea et les représentants de Louis Wane ont tous été invités ce mardi matin autour d’une table, par le président du Pays Moetai Brotherson, pour notamment parler du dossier de Tema’e relatif à l’emprise réservée incluant la plage, la route de Tema’e et la zone humide.
Un dossier “assez compliqué”, précise le premier magistrat de l’île Sœur, Evans Haumani. Selon lui, le représentant de Louis Wane aurait assuré que “la plage est ouverte à tout le monde et ne va pas être fermée à la population”, malgré son projet de complexe hôtelier. Le tāvana de Moorea-Maiao a même insisté sur le fait que leur présence ce mardi matin à cette réunion a pour objet de “régler le problème de Tema’e, c’est ça l’objectif”. Il souligne que depuis le début de cette affaire, il est “transparent (…). La commune regarde l’application des règles avant de mettre en place un projet car on est là pour l’intérêt général de la population”.
Concernant ce projet, Evans Haumani assure “ne pas être contre, ni pour”, il suffit juste pour lui “d’appliquer le règlement”. Il ajoute ensuite que le développement économique va engendrer de l’emploi, notamment pour la jeunesse de Moorea-Maiao.
Le tāvana de Moorea-Maiao, l’association Tahei auti ia Moorea et les représentants de Louis Wane ont tous été invités ce mardi matin autour d’une table, par le président du Pays Moetai Brotherson, pour notamment parler du dossier de Tema’e relatif à l’emprise réservée incluant la plage, la route de Tema’e et la zone humide.
Un dossier “assez compliqué”, précise le premier magistrat de l’île Sœur, Evans Haumani. Selon lui, le représentant de Louis Wane aurait assuré que “la plage est ouverte à tout le monde et ne va pas être fermée à la population”, malgré son projet de complexe hôtelier. Le tāvana de Moorea-Maiao a même insisté sur le fait que leur présence ce mardi matin à cette réunion a pour objet de “régler le problème de Tema’e, c’est ça l’objectif”. Il souligne que depuis le début de cette affaire, il est “transparent (…). La commune regarde l’application des règles avant de mettre en place un projet car on est là pour l’intérêt général de la population”.
Concernant ce projet, Evans Haumani assure “ne pas être contre, ni pour”, il suffit juste pour lui “d’appliquer le règlement”. Il ajoute ensuite que le développement économique va engendrer de l’emploi, notamment pour la jeunesse de Moorea-Maiao.
“Notre proposition n’a pas été acceptée par le groupe Wane”
À l’issue de la réunion, le président du Pays Moetai Brotherson a souligné que celle-ci s’est déroulée dans “le respect des uns et des autres”, même s’il avoue avoir eu des craintes que les parties ne “se disputent, et il n’en a rien été”.
Il précise que le promoteur et l’association Tahei auti ia Moorea “ne sont pas tombés d’accord aujourd’hui”, mais il garde espoir qu’après plusieurs rencontres et réunions de ce type, “peut-être qu’on va arriver à une solution consensuelle” où chacune des parties “acceptera de faire des concessions”. Il souligne que l’association “n’est pas contre les emplois, contre le développement économique. Elle veut juste que les intérêts des uns et des autres puissent se combiner.”
Moetai Brotherson a rappelé que le Pays a fait une offre de rachat au groupe Wane des terres qui posent problème et dont il est l’actuel propriétaire, mais que ce dernier l’a déclinée. “C’est son droit. Il n’est pas obligé d’accepter une proposition de rachat.” Il rappelle qu’il y a “une proposition alternative” émanant du groupe Wane. La cession de 4,5 hectares dont le “marais”, l’accès à la plage, “qui restera de toute façon publique”, et la construction de l’hôtel en retrait. “Cette proposition aujourd’hui n’emporte pas l’adhésion de l’association”, ajoute-t-il.
Le président du Pays a assuré qu’au final, les deux parties “se sont rendues compte qu’elles avaient beaucoup de points en commun” et qu’elles devraient se revoir pour débattre encore de ce sujet. Et si aucun consensus ne sort de ces réunions, une consultation populaire va être mise en place. “Je ne peux pas juste me reposer sur l’avis d’une partie de la population représentée par ces associations ou simplement sur les desideratas du groupe Wane (…). Quelle que soit la décision, elle sera respectée par le Pays et sera aussi respectée par les associations.”
Il précise que le promoteur et l’association Tahei auti ia Moorea “ne sont pas tombés d’accord aujourd’hui”, mais il garde espoir qu’après plusieurs rencontres et réunions de ce type, “peut-être qu’on va arriver à une solution consensuelle” où chacune des parties “acceptera de faire des concessions”. Il souligne que l’association “n’est pas contre les emplois, contre le développement économique. Elle veut juste que les intérêts des uns et des autres puissent se combiner.”
Moetai Brotherson a rappelé que le Pays a fait une offre de rachat au groupe Wane des terres qui posent problème et dont il est l’actuel propriétaire, mais que ce dernier l’a déclinée. “C’est son droit. Il n’est pas obligé d’accepter une proposition de rachat.” Il rappelle qu’il y a “une proposition alternative” émanant du groupe Wane. La cession de 4,5 hectares dont le “marais”, l’accès à la plage, “qui restera de toute façon publique”, et la construction de l’hôtel en retrait. “Cette proposition aujourd’hui n’emporte pas l’adhésion de l’association”, ajoute-t-il.
Le président du Pays a assuré qu’au final, les deux parties “se sont rendues compte qu’elles avaient beaucoup de points en commun” et qu’elles devraient se revoir pour débattre encore de ce sujet. Et si aucun consensus ne sort de ces réunions, une consultation populaire va être mise en place. “Je ne peux pas juste me reposer sur l’avis d’une partie de la population représentée par ces associations ou simplement sur les desideratas du groupe Wane (…). Quelle que soit la décision, elle sera respectée par le Pays et sera aussi respectée par les associations.”
“C’est juste une décision politique”
Au sortir de la réunion, Alain Bonno de l’association Tahei auti ia Moorea confirme qu’il n’y a pas eu de “consensus sur l’aménagement de la plage publique (…). On nous demande de partager quelque chose qui n’est déjà pas énorme, c'est-à-dire une emprise réservée avec quelqu’un qui a déjà 600 mètres de plage”. Il regrette que les membres de l’association aient été “les seuls à défendre l’emprise réservée” qui comprend les 550 mètres linéaires de la plage et “la route actuelle”.
Même si Moetai Brotherson aime à répéter que la plage “restera de toute façon publique”, pour Alain Bonno, la seule solution pour garantir ce fait serait de “maintenir cette emprise réservée”. Il ajoute que “Tema’e est en sursis, Ti’ahura aussi avec ses deux projets. Il ne nous reste que Tahiamanu” comme accès à la plage.
Alain Bonno finira par paraphraser la juriste de la Direction des affaires foncières lors d’une de leurs réunions : “C’est simple, c’est un jeu d’enfant, M. Wane ne peut s’opposer” à l’expropriation. “La seule chose que peut contester le propriétaire, c’est le prix qu’on lui propose. Dans cette situation, il y a une solution, c’est le juge de l’expropriation qui est saisi et qui fixe le prix du terrain”, ajoute-t-il. “Le Pays a la toute puissance de le faire, c’est juste une décision politique.”
Il rappelle que cette emprise réservée a été mise en place en 2013 et que le groupe Wane l’a acquise en 2022. “Il a acheté en son âme et conscience. On ne peut pas dire qu’il ne le savait pas et qu’il n’a pas pris toute la mesure de ce que cela pouvait avoir comme conséquences.”
Même si Moetai Brotherson aime à répéter que la plage “restera de toute façon publique”, pour Alain Bonno, la seule solution pour garantir ce fait serait de “maintenir cette emprise réservée”. Il ajoute que “Tema’e est en sursis, Ti’ahura aussi avec ses deux projets. Il ne nous reste que Tahiamanu” comme accès à la plage.
Alain Bonno finira par paraphraser la juriste de la Direction des affaires foncières lors d’une de leurs réunions : “C’est simple, c’est un jeu d’enfant, M. Wane ne peut s’opposer” à l’expropriation. “La seule chose que peut contester le propriétaire, c’est le prix qu’on lui propose. Dans cette situation, il y a une solution, c’est le juge de l’expropriation qui est saisi et qui fixe le prix du terrain”, ajoute-t-il. “Le Pays a la toute puissance de le faire, c’est juste une décision politique.”
Il rappelle que cette emprise réservée a été mise en place en 2013 et que le groupe Wane l’a acquise en 2022. “Il a acheté en son âme et conscience. On ne peut pas dire qu’il ne le savait pas et qu’il n’a pas pris toute la mesure de ce que cela pouvait avoir comme conséquences.”