Manille, Philippines | AFP | vendredi 09/03/2023 - Un avion des garde-côtes philippins transportant des journalistes volait au-dessus des îles Spratleys jeudi, en mer de Chine méridionale contestée, quand un bateau chinois a ordonné d'une voix sévère: "Partez immédiatement".
Cet incident dans ces eaux, disputées par les deux pays, survient après que Manille a accusé mi-février un navire chinois d'avoir pointé un "laser" militaire sur ses garde-côtes, à une vingtaine de kilomètres de l'atoll Second Thomas occupé par des soldats philippins.
L'AFP était l'un des médias présents à bord de l'avion qui a survolé jeudi une partie des dizaines d'îles et de récifs dont les Philippines, la Chine et d'autres pays revendiquent la souveraineté.
L'ordre de partir a été donné 1.000 mètres plus bas par un opérateur radio à bord d'un bateau des garde-côtes chinois, l'un des dizaines de vaisseaux observés dans ces eaux.
Les contentieux en mer de Chine méridionale ne sont pas rares. Pékin revendique la quasi-totalité de cette mer, y compris les îles Spratleys, faisant fi d'un jugement international selon lequel ses prétentions n'ont pas de fondement légal.
Ainsi la Chine a-t-elle réaménagé et militarisé, ces dix dernières années, des milliers d'hectares de récifs de l'archipel où ont poussé pistes d'atterrissage, ports et systèmes radar.
Des centaines de navires des garde-côtes et vaisseaux de l'armée cinglent en essaim dans la zone, en harcelant voire en attaquant les pêcheurs et les autres bateaux.
Ils tentent aussi, comme jeudi, de faire partir les avions étrangers de l'espace aérien au-dessus de cette partie de la mer.
"Vous avez pénétré (dans les eaux bordant) un récif chinois et constituez une menace à la sécurité. Pour éviter tout malentendu, partez immédiatement", a dit l'opérateur radio chinois, dans l'un des sept avertissements lancés aussi en anglais à l'avion des garde-côtes philippins.
Le pilote a rétorqué que l'appareil survolait le territoire des Philippines, plus précisément une île et un banc de sable occupés par Manille.
"Comportement de brute"
Durant les quatre heures de vol, des garde-côtes philippins ont recensé près de 20 navires chinois dans les eaux entourant quelques-uns des neuf îles et récifs occupés par les Philippines.
Dix-sept bateaux de la marine chinoise ont aussi été aperçus près du banc de l'atoll Sabina, également revendiqué par Manille, et quinze autres à proximité de l'île de Thitu, la plus grande occupée par les Philippines dans la zone, à environ 430 kilomètres de l'île principale de Palawan.
La semaine précédente, des garde-côtes philippins en avaient identifié 42.
Cet incident intervient après que Manille a condamné le mois dernier l'usage d'un "laser" chinois contre ses garde-côtes, conduisant le président philippin Ferdinand Marcos Jr à convoquer l'ambassadeur de Pékin à Manille.
Le ministère chinois des Affaires étrangères a réaffirmé vendredi la souveraineté du pays sur les Spratleys et les eaux environnantes, jugeant "légal" que ses bateaux y opèrent.
M. Marcos a insisté sur le fait qu'il ne laisserait pas la Chine piétiner les droits maritimes de son pays, contrairement à son prédécesseur Rodrigo Duterte, réticent à l'idée de critiquer Pékin quand il était en poste.
La nouvelle stratégie philippine est de dénoncer le "comportement de brute et les actions agressives" de la Chine, a expliqué mercredi lors d'un forum le contre-amiral Jay Tarriela, porte-parole des garde-côtes dans ces eaux que Manille appelle mer des Philippines occidentale.
Les garde-côtes philippins publient régulièrement des images de vaisseaux chinois près de territoires occupés par Manille pour en informer les habitants mais aussi permettre aux autres pays de critiquer les manœuvres chinoises, a poursuivi M. Tarriela.
Et cela force Pékin à "s'expliquer ou à mentir complètement", a-t-il ajouté.
Cet incident dans ces eaux, disputées par les deux pays, survient après que Manille a accusé mi-février un navire chinois d'avoir pointé un "laser" militaire sur ses garde-côtes, à une vingtaine de kilomètres de l'atoll Second Thomas occupé par des soldats philippins.
L'AFP était l'un des médias présents à bord de l'avion qui a survolé jeudi une partie des dizaines d'îles et de récifs dont les Philippines, la Chine et d'autres pays revendiquent la souveraineté.
L'ordre de partir a été donné 1.000 mètres plus bas par un opérateur radio à bord d'un bateau des garde-côtes chinois, l'un des dizaines de vaisseaux observés dans ces eaux.
Les contentieux en mer de Chine méridionale ne sont pas rares. Pékin revendique la quasi-totalité de cette mer, y compris les îles Spratleys, faisant fi d'un jugement international selon lequel ses prétentions n'ont pas de fondement légal.
Ainsi la Chine a-t-elle réaménagé et militarisé, ces dix dernières années, des milliers d'hectares de récifs de l'archipel où ont poussé pistes d'atterrissage, ports et systèmes radar.
Des centaines de navires des garde-côtes et vaisseaux de l'armée cinglent en essaim dans la zone, en harcelant voire en attaquant les pêcheurs et les autres bateaux.
Ils tentent aussi, comme jeudi, de faire partir les avions étrangers de l'espace aérien au-dessus de cette partie de la mer.
"Vous avez pénétré (dans les eaux bordant) un récif chinois et constituez une menace à la sécurité. Pour éviter tout malentendu, partez immédiatement", a dit l'opérateur radio chinois, dans l'un des sept avertissements lancés aussi en anglais à l'avion des garde-côtes philippins.
Le pilote a rétorqué que l'appareil survolait le territoire des Philippines, plus précisément une île et un banc de sable occupés par Manille.
"Comportement de brute"
Durant les quatre heures de vol, des garde-côtes philippins ont recensé près de 20 navires chinois dans les eaux entourant quelques-uns des neuf îles et récifs occupés par les Philippines.
Dix-sept bateaux de la marine chinoise ont aussi été aperçus près du banc de l'atoll Sabina, également revendiqué par Manille, et quinze autres à proximité de l'île de Thitu, la plus grande occupée par les Philippines dans la zone, à environ 430 kilomètres de l'île principale de Palawan.
La semaine précédente, des garde-côtes philippins en avaient identifié 42.
Cet incident intervient après que Manille a condamné le mois dernier l'usage d'un "laser" chinois contre ses garde-côtes, conduisant le président philippin Ferdinand Marcos Jr à convoquer l'ambassadeur de Pékin à Manille.
Le ministère chinois des Affaires étrangères a réaffirmé vendredi la souveraineté du pays sur les Spratleys et les eaux environnantes, jugeant "légal" que ses bateaux y opèrent.
M. Marcos a insisté sur le fait qu'il ne laisserait pas la Chine piétiner les droits maritimes de son pays, contrairement à son prédécesseur Rodrigo Duterte, réticent à l'idée de critiquer Pékin quand il était en poste.
La nouvelle stratégie philippine est de dénoncer le "comportement de brute et les actions agressives" de la Chine, a expliqué mercredi lors d'un forum le contre-amiral Jay Tarriela, porte-parole des garde-côtes dans ces eaux que Manille appelle mer des Philippines occidentale.
Les garde-côtes philippins publient régulièrement des images de vaisseaux chinois près de territoires occupés par Manille pour en informer les habitants mais aussi permettre aux autres pays de critiquer les manœuvres chinoises, a poursuivi M. Tarriela.
Et cela force Pékin à "s'expliquer ou à mentir complètement", a-t-il ajouté.