Tahiti, le 17 novembre 2023 – Dans un communiqué diffusé ce vendredi aux rédactions, Paris 2024, en accord avec le Pays et le haut-commissariat, confirme que les épreuves de surf des Jeux olympiques se dérouleront bien à Teahupo'o en juillet prochain avec un "nouveau projet de tour des juges plus sobre, fortement revue et réduite en taille et en poids, associée à l’utilisation de nouvelles fondations avec un impact plus limité."
Alors que le président du Pays, Moetai Brotherson, devait communiquer ce jeudi les propositions des bureaux d'études concernant la tour des juges pour les épreuves de surf des JO à Teahupo'o, c'est finalement ce vendredi matin, par le biais d'un communiqué, que Paris 2024 a souhaité mettre à plat les choses sur ce sujet brulant. Dans un premier temps, en accord avec le Pays et le haut-commissariat, le COJO confirme que l'épreuve de surf est bien maintenue dans la passe de Hava'e en juillet prochain. Rappelons que Moetai Brotherson avait déclaré il y a quelques semaines envisager le spot de Taharu'u, à Papara, comme solution de repli. Et sur le projet de la tour des juges, qui a cristallisé toutes les critiques de la part des associations et des habitants du PK 0 ces dernières semaines, le COJO précise dans son communiqué avoir "étudié avec le Pays et le haut-commissariat tous les scénarios d’amélioration possibles du projet."
"Pas possible d'homologuer la tour en bois actuelle"
Sur l'homologation de l'actuelle tour en bois utilisée depuis 20 ans pour les compétitions de la World Surf League. "L’étude des différents scénarios a conclu qu’il n’était pas possible d’homologuer la tour en bois actuelle, même en la rénovant et que les fondations existantes ne sont pas non plus utilisables en l’état", indique le communiqué. "Elle a aussi subi le passage du temps et les assauts de l’océan depuis sa construction. Les expertises démontrent aujourd’hui que les fondations sont fragilisées, notamment du fait de la corrosion. Il est hors de question d’exposer qui que ce soit (ouvriers, sportifs, juges, journalistes etc.) à des risques compromettant la sécurité des personnes."
Quid de la construction d'une nouvelle tour en bois ? Selon Paris 2024, un tel projet ne pourra pas être mené à temps, entre la passation des marchés, les études techniques, le chantier,.... "Par ailleurs, cette option aurait représenté un coût supplémentaire conséquent (la tour en aluminium étant en cours de construction à terre) sans présenter de quelconques avantages. En effet, l’aluminium a été initialement privilégié car c’est un matériau durable et résistant, plus que le bois, notamment face aux intempéries et à l'usure du temps pour une construction en mer", ajoute le communiqué.
Le scénario d'installation des juges sur la plage ou sur des bateaux a également été étudié. Mais "des bateaux en mer seraient situés sur le côté de la vague : impossible d’observer correctement et de capter la totalité des sessions des surfeurs avec la qualité et l’angle requis", précise Paris 2024 dans son communiqué. Et depuis le lagon "la visibilité serait obstruée par les vagues successives, les conditions de sécurité ne seraient pas assurées en cas de forte houle, et le tirant d’eau des bateaux nécessaires pourraient endommager le corail."
Moins de personnes et de matériel, un câble démontable pour l'alimentation électrique,...
Le COJO a donc décidé d'opter pour un projet d'une nouvelle tour des juges "plus sobre, fortement revue et réduite en taille et en poids." Paris 2024 prévoit ainsi de réduire la superficie de l'infrastructure de 50 m2 afin de revenir à la taille de l’ancienne tour en bois, et de l'alléger (9 tonnes contre 14 tonnes initialement prévues) pour revenir là aussi sur le poids de l'actuelle tour. "Ce travail d'allègement de la tour va permettre de réduire la profondeur de forage des fondations. Une nouvelle barge motorisée, plus petite, avec un faible tirant d’eau (20 cm), sera utilisée pour acheminer le matériel et garantir un cheminement facilité dans le lagon, sans risque de dégradation pour le corail", explique le COJO.
Toujours sur les fondations, Paris 2024 indique que ces dernières ont été conçues sur la base d’études commanditées par l’IJSPF dès 2022. "Sur la base de ces études, les fondations seront conçues selon un procédé couramment utilisé en Polynésie pour réaliser des fondations en milieu coralien (forage et micropieux, sans excavation de grande ampleur). Elles seront implantées dans une zone avec peu de coraux (...) les fondations seront insérées dans les intervalles des plots existants : la tour sera donc située exactement au même endroit que l’ancienne tour. Par ailleurs, les nouveaux plots permettront au corail de se fixer et de se développer, comme c’est déjà le cas pour les fondations actuelles, et un programme de bouturage sera effectué pour accélérer ce phénomène."
Une fois la nouvelle tour installée et les épreuves de surf lancées à Teahupo'o, il est également prévu de réduire le nombre de personnes et de matériel sur la tour pendant les Jeux afin de coïncider avec le nombre de personnes présentes pour la WSL (25 à 30 personnes contre 40 dans le projet initial). Sur l'alimentation électrique et la fourniture de la fibre. Paris 2024 prévoit un câble sublagonaire démontable après les JO. "Le tracé initial de ce câble a été précisément étudié pour cheminer entre les massifs coraliens, sans générer d’impact." Le raccordement à l'eau potable et aux eaux usées a également été abandonné.
Poursuite du dialogue avec les associations et les habitants
Pour conclure son communiqué, Paris 2024 s'est engagé à poursuivre le dialogue avec "les communes concernées, les représentants des associations environnementales, la communauté des surfeurs locaux et les habitants pour faire des Jeux une réussite pour Tahiti et sa population." Le COJO précise également que des réunions publiques mensuelles seront organisées à Teahupo’o à compter de janvier 2024 et un bureau d’information Jeux Olympiques sera également ouvert à compter du mois de janvier 2024 avec des représentants du gouvernement polynésien, du comité du Tourisme de Taiarapu-Ouest et de Paris 2024 pour informer et répondre aux questions des habitants et acteurs locaux.
Alors que le président du Pays, Moetai Brotherson, devait communiquer ce jeudi les propositions des bureaux d'études concernant la tour des juges pour les épreuves de surf des JO à Teahupo'o, c'est finalement ce vendredi matin, par le biais d'un communiqué, que Paris 2024 a souhaité mettre à plat les choses sur ce sujet brulant. Dans un premier temps, en accord avec le Pays et le haut-commissariat, le COJO confirme que l'épreuve de surf est bien maintenue dans la passe de Hava'e en juillet prochain. Rappelons que Moetai Brotherson avait déclaré il y a quelques semaines envisager le spot de Taharu'u, à Papara, comme solution de repli. Et sur le projet de la tour des juges, qui a cristallisé toutes les critiques de la part des associations et des habitants du PK 0 ces dernières semaines, le COJO précise dans son communiqué avoir "étudié avec le Pays et le haut-commissariat tous les scénarios d’amélioration possibles du projet."
"Pas possible d'homologuer la tour en bois actuelle"
Sur l'homologation de l'actuelle tour en bois utilisée depuis 20 ans pour les compétitions de la World Surf League. "L’étude des différents scénarios a conclu qu’il n’était pas possible d’homologuer la tour en bois actuelle, même en la rénovant et que les fondations existantes ne sont pas non plus utilisables en l’état", indique le communiqué. "Elle a aussi subi le passage du temps et les assauts de l’océan depuis sa construction. Les expertises démontrent aujourd’hui que les fondations sont fragilisées, notamment du fait de la corrosion. Il est hors de question d’exposer qui que ce soit (ouvriers, sportifs, juges, journalistes etc.) à des risques compromettant la sécurité des personnes."
Quid de la construction d'une nouvelle tour en bois ? Selon Paris 2024, un tel projet ne pourra pas être mené à temps, entre la passation des marchés, les études techniques, le chantier,.... "Par ailleurs, cette option aurait représenté un coût supplémentaire conséquent (la tour en aluminium étant en cours de construction à terre) sans présenter de quelconques avantages. En effet, l’aluminium a été initialement privilégié car c’est un matériau durable et résistant, plus que le bois, notamment face aux intempéries et à l'usure du temps pour une construction en mer", ajoute le communiqué.
Le scénario d'installation des juges sur la plage ou sur des bateaux a également été étudié. Mais "des bateaux en mer seraient situés sur le côté de la vague : impossible d’observer correctement et de capter la totalité des sessions des surfeurs avec la qualité et l’angle requis", précise Paris 2024 dans son communiqué. Et depuis le lagon "la visibilité serait obstruée par les vagues successives, les conditions de sécurité ne seraient pas assurées en cas de forte houle, et le tirant d’eau des bateaux nécessaires pourraient endommager le corail."
Moins de personnes et de matériel, un câble démontable pour l'alimentation électrique,...
Le COJO a donc décidé d'opter pour un projet d'une nouvelle tour des juges "plus sobre, fortement revue et réduite en taille et en poids." Paris 2024 prévoit ainsi de réduire la superficie de l'infrastructure de 50 m2 afin de revenir à la taille de l’ancienne tour en bois, et de l'alléger (9 tonnes contre 14 tonnes initialement prévues) pour revenir là aussi sur le poids de l'actuelle tour. "Ce travail d'allègement de la tour va permettre de réduire la profondeur de forage des fondations. Une nouvelle barge motorisée, plus petite, avec un faible tirant d’eau (20 cm), sera utilisée pour acheminer le matériel et garantir un cheminement facilité dans le lagon, sans risque de dégradation pour le corail", explique le COJO.
Toujours sur les fondations, Paris 2024 indique que ces dernières ont été conçues sur la base d’études commanditées par l’IJSPF dès 2022. "Sur la base de ces études, les fondations seront conçues selon un procédé couramment utilisé en Polynésie pour réaliser des fondations en milieu coralien (forage et micropieux, sans excavation de grande ampleur). Elles seront implantées dans une zone avec peu de coraux (...) les fondations seront insérées dans les intervalles des plots existants : la tour sera donc située exactement au même endroit que l’ancienne tour. Par ailleurs, les nouveaux plots permettront au corail de se fixer et de se développer, comme c’est déjà le cas pour les fondations actuelles, et un programme de bouturage sera effectué pour accélérer ce phénomène."
Une fois la nouvelle tour installée et les épreuves de surf lancées à Teahupo'o, il est également prévu de réduire le nombre de personnes et de matériel sur la tour pendant les Jeux afin de coïncider avec le nombre de personnes présentes pour la WSL (25 à 30 personnes contre 40 dans le projet initial). Sur l'alimentation électrique et la fourniture de la fibre. Paris 2024 prévoit un câble sublagonaire démontable après les JO. "Le tracé initial de ce câble a été précisément étudié pour cheminer entre les massifs coraliens, sans générer d’impact." Le raccordement à l'eau potable et aux eaux usées a également été abandonné.
Poursuite du dialogue avec les associations et les habitants
Pour conclure son communiqué, Paris 2024 s'est engagé à poursuivre le dialogue avec "les communes concernées, les représentants des associations environnementales, la communauté des surfeurs locaux et les habitants pour faire des Jeux une réussite pour Tahiti et sa population." Le COJO précise également que des réunions publiques mensuelles seront organisées à Teahupo’o à compter de janvier 2024 et un bureau d’information Jeux Olympiques sera également ouvert à compter du mois de janvier 2024 avec des représentants du gouvernement polynésien, du comité du Tourisme de Taiarapu-Ouest et de Paris 2024 pour informer et répondre aux questions des habitants et acteurs locaux.