Une belle surprise à l’écran du télépilote de drone de la gendarmerie (Crédit : Anne-Charlotte Lehartel).
Tahiti, le 20 décembre 2024 – On ne pouvait souhaiter meilleur dénouement à l’approche de Noël : Jorris Moarii, 75 ans, a été retrouvé par un drone de la gendarmerie dans la vallée de Papeno'o, vendredi matin, avant d'être hélitreuillé vers le CHPF. Le chasseur était porté disparu depuis mardi soir.
Parti à la chasse avec trois accompagnateurs, Jorris Moarii était porté disparu depuis mardi soir dans la vallée de Papeno’o. Les recherches avaient repris comme prévu, vendredi matin, aux abords du refuge de Tupa, mobilisant une quarantaine de personnes dès 6 heures du matin, dont 8 gendarmes et plusieurs pompiers, policiers municipaux, chasseurs et guides de randonnée.
C'est l'un d'eux, René Vaiho, qui a d'ailleurs fait demi-tour pour avertir que plusieurs personnes impliquées dans l'opération de secours se trouvaient en mauvaise posture, le terrain étant abrupt et glissant. Et c'est en suivant ses indications de localisation que le télépilote de drone de la gendarmerie est tombé sur Papi Coco, assis à flanc de montagne, sans aucune possibilité de rejoindre un chemin.
Parti à la chasse avec trois accompagnateurs, Jorris Moarii était porté disparu depuis mardi soir dans la vallée de Papeno’o. Les recherches avaient repris comme prévu, vendredi matin, aux abords du refuge de Tupa, mobilisant une quarantaine de personnes dès 6 heures du matin, dont 8 gendarmes et plusieurs pompiers, policiers municipaux, chasseurs et guides de randonnée.
C'est l'un d'eux, René Vaiho, qui a d'ailleurs fait demi-tour pour avertir que plusieurs personnes impliquées dans l'opération de secours se trouvaient en mauvaise posture, le terrain étant abrupt et glissant. Et c'est en suivant ses indications de localisation que le télépilote de drone de la gendarmerie est tombé sur Papi Coco, assis à flanc de montagne, sans aucune possibilité de rejoindre un chemin.
“Un miracle”
Cette découverte inespérée a aussitôt entraîné des explosions de joie au camp de base de Matietie. “On est tellement soulagés ! Il faut toujours garder espoir. On a hâte de le revoir parmi nous”, nous a confié Fanny, dont le fils était engagé dans les recherches.
“Ce n'était pas gagné, mais finalement, tout s'est bien goupillé et on a pu le retrouver sain et sauf, et tant mieux, parce que ça ne se termine pas toujours aussi bien”, nous a confié avec un large sourire l'adjudant Maxime, aux commandes du drone pour la gendarmerie.
Pour le chef de la sécurité civile et publique de Hitia'a o te Ra, Philippe Vaitoare, “c'est un miracle !”. “C'est pour ça que je dis toujours qu'on cherche une personne, et pas un corps”, poursuit-il. Équipé de deux radios et d'un téléphone par satellite, faute de réseau, il a contacté la Direction de la protection civile (DPC) pour transmettre les premières informations.
Sauvetage à flanc de falaise
L’accès étant trop risqué par voie pédestre, l’hélicoptère Dauphin et une équipe spécialisée comprenant plusieurs corps de métiers ont été sollicités pour procéder au sauvetage. “La difficulté du site, c’est qu’il est à flanc de falaise. Il y a des arbres partout, donc il faut faire attention à ne pas se prendre le câble dedans. Le seul moyen pour le remonter, c’était de le faire avec une sangle. J’ai essayé de le protéger au maximum à la remontée”, explique Nicolas, en tant que plongeur d’hélicoptère. Un travail d’équipe réalisé avec succès, fruit d’entrainements réguliers dans la vallée.
“Merci du fond du cœur”
Le temps de procéder à un premier bilan médical et de saluer sa famille, puis Papi Coco a été transféré au CHPF. L’émotion était vive parmi ses proches. “Quatre jours, c’est lourd ! Au nom des familles Moarii et Domingo, du fond du cœur, merci à toutes les personnes : les autorités, les hélicoptères, tous les moyens qui ont été mis en place. Merci Seigneur !”, s’est réjouie sa nièce et fille adoptive, Priscilla Domingo.
Son plus jeune frère, Thierry Moarii, était submergé par les larmes : “Sachant qu’il y a eu beaucoup de tragédies dans cette vallée, le retrouver, ça devenait compliqué... On est heureux que ça se termine bien !”. Tous se seraient bien passé de cette frayeur, d’autant qu’il ne s’agirait pas de la première mésaventure du septuagénaire.