Le tāvana délégué de Papenoo, Vetea Avaemai explique la conception du projet à quelques pêcheurs présents, ce mardi matin.
PAPENOO, le 07/12/2016 - Après plus de 10 ans de gestation, les études pour le projet de cale de mise à l'eau à Papenoo devraient être finalisées avant la fin de l'année. L'enveloppe pour l'ensemble de ce projet a été fixée à plus de 50 millions de francs. Cette future cale de mise à l'eau devrait être installée juste après la gare routière de Papenoo, au PK 19. Une initiative très attendue par les pêcheurs qui pourront faire des économies de carburant.
Faciliter leur embarquement vers le large, c'est l'objectif de ce projet du Pays de cale de mise à l'eau qui sera construite après la gare routière de Papenoo. Un lieu qui a été choisi par les pêcheurs de la commune. Pour la réalisation de ce projet, le Pays devra investir entre "50 et 80 millions", précise Henri Flohr, élu au sein du conseil municipal de Hitiaa o te ra. "Je suis à l'origine de ce projet. À l'époque, j'avais demandé au gouvernement de préparer une marina où se trouve la gare routière, ça devait coûter 400 millions de francs. Depuis la reprise du gouvernement par le Tahoeraa, en 2013-2014, je suis allé voir Solia pour relancer ce projet, mais plus tout à fait le même, je me suis réorienté vers une cale de mise à l'eau pour les bateaux, c'est moins cher et plus rapide."
Actuellement, les études de faisabilité sont en cours. "Nous sommes en train de dimensionner et de voir la configuration idéale sachant que le site est assez compliqué. Il est exposé à la houle et il n'y a pas beaucoup d'espaces entre l'océan et la route. Les études de maitrise d'œuvre, les études géotechniques ont eu lieu il y a quelques mois. On a fait des levés topographiques et bathymétriques. Là, nous sommes en train de faire l'avant-projet, donc ce sont les études de maitrise d'œuvre qui sont en cours et qui vont être livrées avant la fin de l'année", détaille Jérôme Peyrus, chef de la subdivision des études et des travaux maritimes.
Pour ces études, le Pays a investi 10 millions de francs. La prochaine étape sera la préparation de ce projet avant le lancement des appels d'offres. L'ancien maire de Papenoo, Henri Flohr espère que les travaux seront lancés en 2017. "Je suis de près ce dossier", explique-t-il.
LES PÊCHEURS VEULENT DU CONCRET
Si ce projet ne date pas d'hier, l'actuel tāvana délégué de Papenoo veut prendre les choses en main pour que ce projet de cale aboutisse. "À la demande des pêcheurs, nous avons eu une rencontre pour avoir une descente de bateau. Je les ai réunis pour voir le site et nous sommes venus sur place et c'est le coin idéal pour eux", décrit-il. "J'ai ensuite contacté le tāvana Dauphin pour lancer un appel au ministère en charge de l'espace maritime. Depuis, nous avions mis en place des rencontres avec le service. Dans un premier temps, pour revoir le site avec les pêcheurs et ils se sont mis d'accord. Il y a eu ensuite l'étude de sol qui a été positive."
Une réunion devait d'ailleurs se tenir sur place, mardi matin. Mais, "j'ai reçu un appel du service maritime pour m'annoncer qu'un certain Henri Flohr lui avait appelé pour annuler cette réunion. Je lui ai répondu que cette personne n'avait pas son mot à dire parce que c'était un projet de la commune", explique Vetea Avaemai. Et de rajouter : "il faut que cette personne sache qu'on ne travaille pas pour notre propre honneur, mais pour ces pêcheurs et la population de Hitiaa o te ra."
"La commune n'a rien à voir là-dedans, c'est un projet territorial, ça regarde l'équipement et l'arrondissement maritime. Je travaille avec Solia sur ce projet et le bureau d'études, je n'ai rien à voir avec la mairie", défend Henri Flohr.
"Tout a été mis en place par le gouvernement. Si Vetea pense que je ne voulais pas venir ce n'est pas vrai et ce n'est pas son problème", poursuit-il.
Pendant que ces guéguerres politiques continuent, les pêcheurs, eux, veulent du vrai. La concrétisation de ce projet leur permettra de faire des économies sur le carburant de leur bateau. "Ils me disent qu'ils sont obligés d'aller à Mahina pour mettre leurs bateaux à l'eau et venir jusqu'au "'āpo'o 'a'ahi" qui se trouve à Papenoo, ce qui leur fait plus de dépenses en carburant. S'ils partaient d'ici, ils gagneront en carburant parce que c'est à 10 minutes de ce site. Tandis que depuis Mahina, ils mettent une heure pour s'y rendre", confie le maire délégué de Papenoo.
D'ailleurs, Henri Flohr annonce la création il y a plus d'un mois de l'association "Papeno'o Rava'ai" qui se bat à ses côtés pour que ce projet de cale voie le jour. "Ils sont une trentaine de pêcheurs au sein de cette association. Si on compte les anciens et les jeunes, on compte au total, une cinquantaine de pêcheurs sur Papenoo", indique l'ancien maire délégué.
Pour l'heure, malgré les "pe'ape'a" entre les politiciens, ce projet de cale de mise à l'eau continue de faire son bout de chemin. En espérant, que cela soit finalisé avant 2018, c'est en tous les cas le souhait des pêcheurs.
Faciliter leur embarquement vers le large, c'est l'objectif de ce projet du Pays de cale de mise à l'eau qui sera construite après la gare routière de Papenoo. Un lieu qui a été choisi par les pêcheurs de la commune. Pour la réalisation de ce projet, le Pays devra investir entre "50 et 80 millions", précise Henri Flohr, élu au sein du conseil municipal de Hitiaa o te ra. "Je suis à l'origine de ce projet. À l'époque, j'avais demandé au gouvernement de préparer une marina où se trouve la gare routière, ça devait coûter 400 millions de francs. Depuis la reprise du gouvernement par le Tahoeraa, en 2013-2014, je suis allé voir Solia pour relancer ce projet, mais plus tout à fait le même, je me suis réorienté vers une cale de mise à l'eau pour les bateaux, c'est moins cher et plus rapide."
Actuellement, les études de faisabilité sont en cours. "Nous sommes en train de dimensionner et de voir la configuration idéale sachant que le site est assez compliqué. Il est exposé à la houle et il n'y a pas beaucoup d'espaces entre l'océan et la route. Les études de maitrise d'œuvre, les études géotechniques ont eu lieu il y a quelques mois. On a fait des levés topographiques et bathymétriques. Là, nous sommes en train de faire l'avant-projet, donc ce sont les études de maitrise d'œuvre qui sont en cours et qui vont être livrées avant la fin de l'année", détaille Jérôme Peyrus, chef de la subdivision des études et des travaux maritimes.
Pour ces études, le Pays a investi 10 millions de francs. La prochaine étape sera la préparation de ce projet avant le lancement des appels d'offres. L'ancien maire de Papenoo, Henri Flohr espère que les travaux seront lancés en 2017. "Je suis de près ce dossier", explique-t-il.
LES PÊCHEURS VEULENT DU CONCRET
Si ce projet ne date pas d'hier, l'actuel tāvana délégué de Papenoo veut prendre les choses en main pour que ce projet de cale aboutisse. "À la demande des pêcheurs, nous avons eu une rencontre pour avoir une descente de bateau. Je les ai réunis pour voir le site et nous sommes venus sur place et c'est le coin idéal pour eux", décrit-il. "J'ai ensuite contacté le tāvana Dauphin pour lancer un appel au ministère en charge de l'espace maritime. Depuis, nous avions mis en place des rencontres avec le service. Dans un premier temps, pour revoir le site avec les pêcheurs et ils se sont mis d'accord. Il y a eu ensuite l'étude de sol qui a été positive."
Une réunion devait d'ailleurs se tenir sur place, mardi matin. Mais, "j'ai reçu un appel du service maritime pour m'annoncer qu'un certain Henri Flohr lui avait appelé pour annuler cette réunion. Je lui ai répondu que cette personne n'avait pas son mot à dire parce que c'était un projet de la commune", explique Vetea Avaemai. Et de rajouter : "il faut que cette personne sache qu'on ne travaille pas pour notre propre honneur, mais pour ces pêcheurs et la population de Hitiaa o te ra."
"La commune n'a rien à voir là-dedans, c'est un projet territorial, ça regarde l'équipement et l'arrondissement maritime. Je travaille avec Solia sur ce projet et le bureau d'études, je n'ai rien à voir avec la mairie", défend Henri Flohr.
"Tout a été mis en place par le gouvernement. Si Vetea pense que je ne voulais pas venir ce n'est pas vrai et ce n'est pas son problème", poursuit-il.
Pendant que ces guéguerres politiques continuent, les pêcheurs, eux, veulent du vrai. La concrétisation de ce projet leur permettra de faire des économies sur le carburant de leur bateau. "Ils me disent qu'ils sont obligés d'aller à Mahina pour mettre leurs bateaux à l'eau et venir jusqu'au "'āpo'o 'a'ahi" qui se trouve à Papenoo, ce qui leur fait plus de dépenses en carburant. S'ils partaient d'ici, ils gagneront en carburant parce que c'est à 10 minutes de ce site. Tandis que depuis Mahina, ils mettent une heure pour s'y rendre", confie le maire délégué de Papenoo.
D'ailleurs, Henri Flohr annonce la création il y a plus d'un mois de l'association "Papeno'o Rava'ai" qui se bat à ses côtés pour que ce projet de cale voie le jour. "Ils sont une trentaine de pêcheurs au sein de cette association. Si on compte les anciens et les jeunes, on compte au total, une cinquantaine de pêcheurs sur Papenoo", indique l'ancien maire délégué.
Pour l'heure, malgré les "pe'ape'a" entre les politiciens, ce projet de cale de mise à l'eau continue de faire son bout de chemin. En espérant, que cela soit finalisé avant 2018, c'est en tous les cas le souhait des pêcheurs.
Pierre
73 ans
"Il faut arrêter avec les clivages politiques"
"C'est important et cela fait des années que l'on demande de mettre en place cette cale. Si mes souvenirs sont bons, on a fait la demande en 2004. Et il est tombé à l'eau. Aujourd'hui, le nouveau tāvana veut réellement mettre en place ce projet. Je suis content parce que nous mettons nos bateaux à l'eau à Mahina et si on peut les mettre à partir de Papenoo, c'est encore mieux.
Mahina, ça fait un peu loin pour nous, et en plus, il faut être membre de l'association de Mahina "To'a Hiro". Donc, tu dois payer une cotisation annuelle de 5 000 francs, ce qui n'est pas un problème pour moi. Mais le plus dur, c'est la réaction de certaines personnes qui ne nous respectent pas. D'où, la nécessité pour nous de mettre en place ce projet chez nous.
Et ce qui s'est passé hier (mardi ndlr) ne me plaît pas du tout, puisque le maire délégué nous avait contactés pour une réunion, afin de voir le résultat des études. Et Henri Flohr a annulé de son plein gré. Je leur ai dit c'est quoi ça ? Nous sommes en train de faire de la politique c'est cela ? Si c'est le cas, ce projet ne verra jamais le jour. J'ai l'impression qu'il ne veut pas que ce projet soit mis en place par le tāvana actuel, il faut que ce soit lui qui le fasse. Il faut arrêter avec les clivages politiques, il faut mettre en avant les besoins de la population, et ce projet c'est ce que nous voulons."
73 ans
"Il faut arrêter avec les clivages politiques"
"C'est important et cela fait des années que l'on demande de mettre en place cette cale. Si mes souvenirs sont bons, on a fait la demande en 2004. Et il est tombé à l'eau. Aujourd'hui, le nouveau tāvana veut réellement mettre en place ce projet. Je suis content parce que nous mettons nos bateaux à l'eau à Mahina et si on peut les mettre à partir de Papenoo, c'est encore mieux.
Mahina, ça fait un peu loin pour nous, et en plus, il faut être membre de l'association de Mahina "To'a Hiro". Donc, tu dois payer une cotisation annuelle de 5 000 francs, ce qui n'est pas un problème pour moi. Mais le plus dur, c'est la réaction de certaines personnes qui ne nous respectent pas. D'où, la nécessité pour nous de mettre en place ce projet chez nous.
Et ce qui s'est passé hier (mardi ndlr) ne me plaît pas du tout, puisque le maire délégué nous avait contactés pour une réunion, afin de voir le résultat des études. Et Henri Flohr a annulé de son plein gré. Je leur ai dit c'est quoi ça ? Nous sommes en train de faire de la politique c'est cela ? Si c'est le cas, ce projet ne verra jamais le jour. J'ai l'impression qu'il ne veut pas que ce projet soit mis en place par le tāvana actuel, il faut que ce soit lui qui le fasse. Il faut arrêter avec les clivages politiques, il faut mettre en avant les besoins de la population, et ce projet c'est ce que nous voulons."
Maxime
62 ans
"Ce projet est essentiel pour nous, c'est plus près"
"C'est important pour nous les pêcheurs, parce que nous allons par Mahina, et nous rencontrons beaucoup de difficultés sur le trajet, il peut y avoir des casses sur la remorque ou sur le bateau… Maintenant, ce projet est essentiel pour nous, c'est plus près. Surtout que notre zone de pêche est juste au large du lieu où se fera cette cale, on va dire à quelques minutes d'ici. Par Mahina, on prend 30 minutes, donc on perd 10 litres de mazout.
Des personnes nous interrogent sur la houle. Comment allez-vous faire, si la mer est forte ? C'est sûr que nous ne prendrons pas le large, on ne va quand même pas prendre de risques. On sait que c'est dangereux ici quand il y a la houle, il n'y a pas de récif et les vagues sont grosses."
62 ans
"Ce projet est essentiel pour nous, c'est plus près"
"C'est important pour nous les pêcheurs, parce que nous allons par Mahina, et nous rencontrons beaucoup de difficultés sur le trajet, il peut y avoir des casses sur la remorque ou sur le bateau… Maintenant, ce projet est essentiel pour nous, c'est plus près. Surtout que notre zone de pêche est juste au large du lieu où se fera cette cale, on va dire à quelques minutes d'ici. Par Mahina, on prend 30 minutes, donc on perd 10 litres de mazout.
Des personnes nous interrogent sur la houle. Comment allez-vous faire, si la mer est forte ? C'est sûr que nous ne prendrons pas le large, on ne va quand même pas prendre de risques. On sait que c'est dangereux ici quand il y a la houle, il n'y a pas de récif et les vagues sont grosses."
La future cale de mise à l'eau se fera après la gare routière, dans le tronçon Mahina-Tiarei. Selon le chef de la subdivision des études et des travaux maritimes, "le site est assez compliqué parce qu'il est exposé à la houle et il n'y a pas beaucoup d'espaces entre l'océan et la route".