PAPEETE, le 29 avril 2016. Nous continuons cette semaine notre promenade avec Tahiti Heritage et Vahineitaria sur le front de mer du Papeete d’antan en visitant successivement : le Vaima, le Fare Tony, l’Hôtel Stuart, le Consulat américain, l’Hôtel des Postes, et le Commandement de la Marine.
Le front mer de Papeete en 1897, un simple quai sur lequel accostent les voiliers et un chemin en terre, mais ombragé par de grand arbres. Le costume blanc pour les hommes et les robes blanches pour les femmes sont de rigueur, ainsi que les canotiers en paille. Notons les lampadaires à gaz qui ressemblent à nos lampadaires à leds actuels.
Le front mer de Papeete en 1897, un simple quai sur lequel accostent les voiliers et un chemin en terre, mais ombragé par de grand arbres. Le costume blanc pour les hommes et les robes blanches pour les femmes sont de rigueur, ainsi que les canotiers en paille. Notons les lampadaires à gaz qui ressemblent à nos lampadaires à leds actuels.
Le même endroit en avril 2016, beaucoup plus de bateaux et une nouvelle et belle promenade piétonne avec des massifs verts qui cachent les véhicules. Photo Tahiti Heritage.
Le Vaima
Le bar Vaima en 1967, un lieu très fréquenté par les marins, les cols bleus bien sûr mais également de grands navigateurs comme Bernard Moitessier, qui venaient y déguster des Hinano et des Manuia bien fraiches. « L’ambiance était assez cool, les serveuses sympas et les steack frites plus que copieux » disait-on.
Photo Pierre Carabasse.
Le bar Vaima en 1967, un lieu très fréquenté par les marins, les cols bleus bien sûr mais également de grands navigateurs comme Bernard Moitessier, qui venaient y déguster des Hinano et des Manuia bien fraiches. « L’ambiance était assez cool, les serveuses sympas et les steack frites plus que copieux » disait-on.
Photo Pierre Carabasse.
L’impressionnant Centre Vaima, vu du bord de mer en avril 2016. Ce centre commercial a remplacé le bar Vaima et les bâtiments voisins, détruits par un incendie.
Photo Tahiti Heritage.
Photo Tahiti Heritage.
Le projet de Hard Rock Cafe qui se situerait à l’angle nord-est du Centre Vaima. Une petite touche contemporaine qui serait la bienvenue dans une ville où la plupart des bâtiments administratifs sont des pastiches de l’architecture coloniale du 19ème siecle.
Illustration Sébastien Bédrune / Atelier Jean Chicou Architecte.
Illustration Sébastien Bédrune / Atelier Jean Chicou Architecte.
Fare Tony
Le front de mer en 1952, vu du coin de la rue Jeanne d’Arc. La route à double circulation est goudronnée mais seuls circulent des vélos et Vespa. A gauche le Fare Tony, un bâtiment commercial des années 1950 qui abritait le magasin Bambridge Dexter. Ce magasin en bois se caractérisait par ses façades de couleur bleu clair et ses toitures rouges, les couleurs fétiches que Tony Bambridge donnaient à ses magasins et ses cinémas dispersés dans les îles. Ce magasin a brûlé et a depuis été reconstruit par un centre commercial, toujours appelé Fare Tony, en béton (ca brûle pas !) avec une terrasse aménagée en parc de stationnement.
Photo Whites Aviation.
Le front de mer en 1952, vu du coin de la rue Jeanne d’Arc. La route à double circulation est goudronnée mais seuls circulent des vélos et Vespa. A gauche le Fare Tony, un bâtiment commercial des années 1950 qui abritait le magasin Bambridge Dexter. Ce magasin en bois se caractérisait par ses façades de couleur bleu clair et ses toitures rouges, les couleurs fétiches que Tony Bambridge donnaient à ses magasins et ses cinémas dispersés dans les îles. Ce magasin a brûlé et a depuis été reconstruit par un centre commercial, toujours appelé Fare Tony, en béton (ca brûle pas !) avec une terrasse aménagée en parc de stationnement.
Photo Whites Aviation.
L’Hôtel Stuart et le consulat américain
L’hôtel Stuart. Cet hôtel avait la particularité d'avoir les cloisons qui s'arrêtaient à la hauteur de 2 m 20, si bien qu'il arrivait souvent que la "fiancée d'un soir " demandait à la copine qui se trouvait ... en mains ... de l'autre côté « Eh pai t'as pas SALEM !», et le paquet de cigarettes volait au dessus de la cloison ... et que dire de "intimité du lieu"... le tout accompagné d'éclats de rire.
L’hôtel Stuart. Cet hôtel avait la particularité d'avoir les cloisons qui s'arrêtaient à la hauteur de 2 m 20, si bien qu'il arrivait souvent que la "fiancée d'un soir " demandait à la copine qui se trouvait ... en mains ... de l'autre côté « Eh pai t'as pas SALEM !», et le paquet de cigarettes volait au dessus de la cloison ... et que dire de "intimité du lieu"... le tout accompagné d'éclats de rire.
En mars 1930, le peintre français Henri Matisse (1869-1954) séjourna dans une chambre au troisième étage avec balcon de l’hôtel Stuart face au front de mer. De sa fenêtre, il a peint un de ses tableaux le plus célèbre : « Vu par la fenêtre » sur le port de Papeete. De retour en France, il réalise des tableaux aux gouaches découpées ainsi que des tapisseries et vitraux inspirés largement des tifaifai tahitiens.
Dessin Henri Matisse 1930.
Dessin Henri Matisse 1930.
Sur cette photo prise d’un des balcons de l'hôtel Stuart en 1955, le front de mer semble bien calme, parcouru par des hommes et femmes toujours en blanc, quelques vélos et une « deudeuche » grise, l’unique couleur de cette Citroën 2CV, à l’époque.
Photo Three Lions.
Photo Three Lions.
Le front de mer en 1920. Derrière la carriole à cheval, aperçoit au fond le Fare Tony, puis à sa droite l’hôtel Stuart, le Consulat américain et l’hôtel des Postes. Le premier bureau de postes construit en 1875 était une simple petite maison au toit pointu. Un Hôtel des Postes plus volumineux fut construit en 1915 à l’angle de l’allée Pomare, d’après les plans de Henri Lemasson, le directeur et photographe. Le bâtiment était en en bois sur un soubassement de pierres et possédait un perron flanqué de deux beaux réverbères. Il fut utilisé jusqu’en 1958.
Le front de mer au même endroit en avril 2016. La promenade en terre a fait place à une autoroute urbaine à six voies. Une « inepsie urbanistique » qui empêche les habitants d’aller en bord de mer. Au fond, le Centre Vaima, repérable par son enseigne, ensuite l’immeuble Fare Tony, l’immeuble Stuart en jaune qui a remplacé l’hôtel Stuart mais a conservé son architecture, l’hôtel Tiare Tahiti à l’emplacement du Consulat américain, et sur la droite les bardeaux de bois du quatrième hôtel des Postes.
Photo Tahiti Heritage.
Photo Tahiti Heritage.
Inauguration du Consulat américain à Papeete, le 7 décembre 1907. Cet édifice, aujourd’hui disparu, jouxtait l’hôtel Stuart. Derrière ce Consulat, se trouvait la maison de la reine Marau. Le consulat est agréable maison carrée à un étage, couverte en bardeaux et dont une large véranda fait le tour. Un portique triangulaire orne l’entrée, ce jour-là décorée de motifs étoilés. Accrochés aux piliers des « stars and stripes » américains et le tricolore français.
Le Commandement de la Marine
Nous franchissons rapidement la Place Albert 1er qui est devenu le Parc Bougainville (voir Tahiti Infos du 25 mars 2016) et arrivons à l’ancien un imposant bâtiment qui a abrité pendant de nombreuses années le commandement de la Marine nationale en Polynésie française. Dessiné par le commandant de la marine Luc Marie Bayle, qui était également un peintre de la marine, il est avec sa façade très symétrique, un parfait exemple de l’architecture militaire du 19ème siècle. En 2005, une association locale avait proposé d’aménager dans ces vieux mûrs chargés d’histoires un musée de la Marine, qui raconterait les grandes étapes de la navigation et de la Marine en Polynésie : les pirogues et la navigation traditionnelle, les grands navigateurs du 18ème siècle, les baleiniers américains, les goélettes, le corsaire allemand Seeadler.
Nous franchissons rapidement la Place Albert 1er qui est devenu le Parc Bougainville (voir Tahiti Infos du 25 mars 2016) et arrivons à l’ancien un imposant bâtiment qui a abrité pendant de nombreuses années le commandement de la Marine nationale en Polynésie française. Dessiné par le commandant de la marine Luc Marie Bayle, qui était également un peintre de la marine, il est avec sa façade très symétrique, un parfait exemple de l’architecture militaire du 19ème siècle. En 2005, une association locale avait proposé d’aménager dans ces vieux mûrs chargés d’histoires un musée de la Marine, qui raconterait les grandes étapes de la navigation et de la Marine en Polynésie : les pirogues et la navigation traditionnelle, les grands navigateurs du 18ème siècle, les baleiniers américains, les goélettes, le corsaire allemand Seeadler.
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