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Papara fait sa “job académie”


Une psychologue du travail intervient lors de séances individualisées (Crédit : Anne-Charlotte Lehartel).
Une psychologue du travail intervient lors de séances individualisées (Crédit : Anne-Charlotte Lehartel).
Tahiti, le 6 novembre 2024 – Dix demandeurs d’emploi suivis par la cellule d’insertion de Papara bénéficient de l’accompagnement d’une psychologue du travail pour définir leur projet, avant de passer des simulations d’entretien d’embauche.

 
Installée à la Maison pour tous, la cellule d’insertion de la commune de Papara accompagne les demandeurs d’emploi dans leurs démarches. Cette année, une semaine dédiée, façon “job académie”, a été remise au goût du jour. “Pour ce second rendez-vous de 2024, nous avons notre quota de dix participants. Au quotidien, on se rend compte des difficultés des demandeurs d’emploi, d’où cette démarche pour aller plus en profondeur. On prend le temps de comprendre ce qu’ils veulent vraiment faire”, explique Tehone Mooroa, en charge de l’emploi au sein de la municipalité.
 

Différents profils


Depuis ce lundi, les bénéficiaires âgés de 18 à 47 ans ont accès à plusieurs modules de formation dispensés par Jade Ly Tham, psychologue sociale et du travail, qui privilégie des séances individualisées pour faciliter les échanges. “Le gros de la formation, c’est de déterminer le projet professionnel. La plupart du temps, les personnes sont ouvertes à énormément de choses, sans se centrer sur un emploi. En fonction de leur choix, on va déterminer les freins pour savoir si le projet est viable. Et dans un second temps, on fait le CV et la lettre de motivation, puis une simulation d’entretien avec un employeur de Papara”, explique l’intervenante, qui accompagne aussi bien des jeunes en situation de décrochage scolaire que des adultes qui multiplient les expériences professionnelles.
 
Pour Miriama, 22 ans, qui a interrompu sa scolarité au lycée, c’est la voie de la formation professionnelle qui se dessine. “Je pense m’orienter vers une formation en menuiserie de six mois pour me former à un métier. J’étais venue pour faire mon CV et ma lettre de motivation, et on m’a proposé d’intégrer la formation. J’ai tout de suite accepté, car je ne savais pas comment m’y prendre”, confie-t-elle. Quant à Hinau, 44 ans, elle rêve de décrocher son premier CDI : “Je viens de finir mon contrat CAE à l’école Taharu’u. Je suis diplômée Bafa, donc j’ai envie de continuer à travailler avec les enfants. Je persévère, parce que j’ai vraiment envie d’avoir un travail fixe, si possible dans la commune, car je n’ai pas d’autre moyen de transport que le bus.”
 
À l’issue de la précédente édition, 3 personnes sur 10 auraient trouvé un emploi. “On a parfois du mal à maintenir un contact téléphonique avec les demandeurs pour assurer un suivi, et il y a des enjeux en matière de mobilité quand il s’agit de travailler en dehors de la commune”, analyse Tehone Mooroa, qui travaille à une amélioration du dispositif pour les sessions 2025.
 

Rédigé par Anne-Charlotte Lehartel le Jeudi 7 Novembre 2024 à 15:13 | Lu 1221 fois