Paris, France | AFP | jeudi 03/09/2020 - Semestre noir pour les groupes du CAC 40: pris dans leur ensemble, ils ont accusé une perte nette à cause de la pandémie de Covid-19, alors qu'ils dégagent habituellement des milliards de bénéfices, selon un décompte réalisé jeudi par l'AFP.
Les 40 sociétés qui composent l'indice phare parisien ont accumulé au total 1,67 milliard d'euros de pertes nettes sur la première moitié de l'année, alors qu'elles avaient dégagé plus de 44 milliards d'euros de bénéfices net sur la même période l'an dernier.
Ces groupes ont engrangé un chiffre d'affaires cumulé d'environ 561 milliards d'euros au cours de la période, en chute de 17,4%.
"Les pertes de certaines entreprises sont historiques, c'est un semestre qui est atypique dans l'histoire des entreprises du CAC 40", commente auprès de l'AFP Frédéric Rozier, gestionnaire de portefeuille à Mirabaud France.
La pandémie de coronavirus, qui a mis à l'arrêt l'économie mondiale, a semé la zizanie dans l'ensemble des secteurs d'activités, à quelques exceptions près.
Seules cinq sociétés (Air Liquide, Atos, Carrefour, Sanofi et Vivendi) voient ainsi leur résultat net progresser.
Le géant pétrolier Total, habitué à caracoler en tête du classement avec plusieurs milliards de bénéfices, se retrouve tout en bas du tableau, avec une perte de 8,4 milliards de dollars (environ 7,6 milliards d'euros), liée à de lourdes dépréciations d'actifs et à la chute cours du brut.
Le constructeur automobile français Renault (perte de 7,3 milliards d'euros) et le poids lourd français des centres commerciaux URW (3,5 milliards d'euros de pertes) ont également tirés les comptes vers le bas.
"Malgré quelques chutes spectaculaires, on remarque quand même la résilience d'un grand nombre d'entreprises du CAC 40 dans ce contexte de crise sans précédent", observe auprès de l'AFP Daniel Larrouturou, gérant actions chez Dôm Finance.
"Globalement, les résultats ont été moins pires qu'attendu, d'ailleurs le marché n'a pas baissé depuis le début des publications", le CAC 40 se maintenant au-dessus des 5.000 points, ajoute-t-il.
"Résilience" du luxe
Une quinzaine de groupes de l'indice vedette parisien ont plongé plus ou moins brutalement dans le rouge au cours du semestre.
"Certains secteurs ont plus souffert que d'autres, notamment les valeurs industrielles, ce qui est logique puisque tout était à l'arrêt" pendant la crise sanitaire, souligne M. Rozier.
"Mais ce qui est le plus marquant c'est les différences entre les sociétés d'un même secteur", précise-t-il.
Ainsi, si Renault affiche une perte historique, son concurrent PSA est resté rentable sur la période, malgré un plongeon de 67,5% de son bénéfice net à 595 millions d'euros.
Même schéma chez les banques: BNP Paribas (bénéfice de 3,6 milliards d'euros) et Crédit Agricole (1,6 milliard) ont traversé la période presque sans dommage tandis que Société Générale (perte de 1,6 milliard) a souffert des répercussions de la crise.
Sanofi figure également parmi les groupes qui ont tiré leur épingle du jeu: le géant pharmaceutique français rafle la première place du podium, avec un bénéfice net semestriel de 9,3 milliards d'euros, essentiellement lié à la vente d'une partie de ses actions de la société américaine Regeneron.
Autre secteur d'activité à avoir résisté: le luxe, même s'il perd de son éclat. LVMH (bénéfice de 522 millions d'euros), Kering (273 millions) et Hermès (335 millions) reculent mais restent tous les trois dans le vert.
"On observe une forme de résilience du luxe car ce sont des groupes mondiaux, qui ont toujours eu une activité, ce qui n'était pas le cas pour d'autres", détaille M. Rozier. "Au moment où les Etats-Unis ont commencé à être touchés par l'épidémie, ces entreprises ont repris leurs ventes en Asie".
Pour l'ensemble des groupes du CAC, la partie n'est toutefois pas terminée: "les analystes s'attendent à un recul de 30% à 35% des résultats d'entreprises sur l'année", ce qui signifie que le deuxième semestre devrait être bien meilleur, décrit M. Larrouturou. Mais tout dépendra de l'évolution de l'épidémie.
Les 40 sociétés qui composent l'indice phare parisien ont accumulé au total 1,67 milliard d'euros de pertes nettes sur la première moitié de l'année, alors qu'elles avaient dégagé plus de 44 milliards d'euros de bénéfices net sur la même période l'an dernier.
Ces groupes ont engrangé un chiffre d'affaires cumulé d'environ 561 milliards d'euros au cours de la période, en chute de 17,4%.
"Les pertes de certaines entreprises sont historiques, c'est un semestre qui est atypique dans l'histoire des entreprises du CAC 40", commente auprès de l'AFP Frédéric Rozier, gestionnaire de portefeuille à Mirabaud France.
La pandémie de coronavirus, qui a mis à l'arrêt l'économie mondiale, a semé la zizanie dans l'ensemble des secteurs d'activités, à quelques exceptions près.
Seules cinq sociétés (Air Liquide, Atos, Carrefour, Sanofi et Vivendi) voient ainsi leur résultat net progresser.
Le géant pétrolier Total, habitué à caracoler en tête du classement avec plusieurs milliards de bénéfices, se retrouve tout en bas du tableau, avec une perte de 8,4 milliards de dollars (environ 7,6 milliards d'euros), liée à de lourdes dépréciations d'actifs et à la chute cours du brut.
Le constructeur automobile français Renault (perte de 7,3 milliards d'euros) et le poids lourd français des centres commerciaux URW (3,5 milliards d'euros de pertes) ont également tirés les comptes vers le bas.
"Malgré quelques chutes spectaculaires, on remarque quand même la résilience d'un grand nombre d'entreprises du CAC 40 dans ce contexte de crise sans précédent", observe auprès de l'AFP Daniel Larrouturou, gérant actions chez Dôm Finance.
"Globalement, les résultats ont été moins pires qu'attendu, d'ailleurs le marché n'a pas baissé depuis le début des publications", le CAC 40 se maintenant au-dessus des 5.000 points, ajoute-t-il.
"Résilience" du luxe
Une quinzaine de groupes de l'indice vedette parisien ont plongé plus ou moins brutalement dans le rouge au cours du semestre.
"Certains secteurs ont plus souffert que d'autres, notamment les valeurs industrielles, ce qui est logique puisque tout était à l'arrêt" pendant la crise sanitaire, souligne M. Rozier.
"Mais ce qui est le plus marquant c'est les différences entre les sociétés d'un même secteur", précise-t-il.
Ainsi, si Renault affiche une perte historique, son concurrent PSA est resté rentable sur la période, malgré un plongeon de 67,5% de son bénéfice net à 595 millions d'euros.
Même schéma chez les banques: BNP Paribas (bénéfice de 3,6 milliards d'euros) et Crédit Agricole (1,6 milliard) ont traversé la période presque sans dommage tandis que Société Générale (perte de 1,6 milliard) a souffert des répercussions de la crise.
Sanofi figure également parmi les groupes qui ont tiré leur épingle du jeu: le géant pharmaceutique français rafle la première place du podium, avec un bénéfice net semestriel de 9,3 milliards d'euros, essentiellement lié à la vente d'une partie de ses actions de la société américaine Regeneron.
Autre secteur d'activité à avoir résisté: le luxe, même s'il perd de son éclat. LVMH (bénéfice de 522 millions d'euros), Kering (273 millions) et Hermès (335 millions) reculent mais restent tous les trois dans le vert.
"On observe une forme de résilience du luxe car ce sont des groupes mondiaux, qui ont toujours eu une activité, ce qui n'était pas le cas pour d'autres", détaille M. Rozier. "Au moment où les Etats-Unis ont commencé à être touchés par l'épidémie, ces entreprises ont repris leurs ventes en Asie".
Pour l'ensemble des groupes du CAC, la partie n'est toutefois pas terminée: "les analystes s'attendent à un recul de 30% à 35% des résultats d'entreprises sur l'année", ce qui signifie que le deuxième semestre devrait être bien meilleur, décrit M. Larrouturou. Mais tout dépendra de l'évolution de l'épidémie.