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Pacific Petroleum, contrôlée par Albert Moux, devient Pacific Energy et reprend le réseau BP Pacifique Sud

SUVA, 27 mai 2010 (Flash d'Océanie) – Le réseau de stations-service de British Petroleum (BP Oil) pour le Pacifique Sud, dont la société britannique souhaitait se séparer depuis 2008, aurait finalisé cette semaine la reprise par un consortium, Pacific Petroleum, contrôlé par l’homme d’affaires Albert Moux basé en Polynésie française.


Pacific Petroleum, contrôlée par Albert Moux, devient Pacific Energy et reprend le réseau BP Pacifique Sud
Au passage, un nouveau nom aurait été annoncé pour ce réseau : Pacific Energy, rapporte jeudi Radio New Zealand International.
Ce réseau de distribution comprend le siège régional fidjien ainsi que cinq autres États ou territoires insulaires d’Océanie (Samoa américaines, Tonga, Vanuatu, Tuvalu et les îles Cook).
BP Oil était implantée dans la région depuis plus d’une cinquantaine d’années et employait jusqu’ici plus de deux cent personnes, dont les emplois ne seraient pas menacés par cette reprise, selon les accords passés.

BP, après Shell : la stratégie des confettis de géants

Début novembre 2006, la société d’Albert Moux avait repris l’enseigne d’une autre société britannique (Shell) pour les deux territoires français de Nouvelle-Calédonie et de Polynésie française, ainsi que Vanuatu.
« Pacific Petroleum Company est né le 10 octobre 2006, suite au rachat des activités du Groupe Shell en Polynésie Française, en Nouvelle-Calédonie et à Vanuatu, par un groupement d'investisseurs tahitiens et calédoniens partageant la même volonté de rayonnement océanien », précisait alors la société sur son site.
L’entrepreneur polynésien avait alors mis en avant la continuité, avec une enseigne restant visible, mais aussi la possibilité de conserver le pétrolier britannique comme principal fournisseur, à partir de ses bases australiennes et néo-zélandaises.
Là aussi, les repreneurs avaient assuré que les employés actuels de la Shell dans ces pays et collectivités conserveraient leurs postes.
Pour le reste du réseau de la Shell dans le Pacifique occidental insulaire, il avait été repris en partie (Fidji et Tonga) par une autre société française : Total qui a ensuite installé son enseigne pour remplacer le célèbre coquillage britannique.
Depuis, dans ces pays, des stations services alignées sur le nouveau concept « Bonjour » ont fait leur apparition, notamment à proximité de la capitale Suva.
Selon l'accord conclu entre les deux groupes, aucun plan social n'est prévu pour la centaine d'employés du réseau fidjien (répartis dans une vingtaine de stations service et les deux principaux dépôts de carburants, sur l'île principale).
Le retrait de Shell concernait non seulement Fidji, mais aussi la grande partie de son réseau existant dans le Pacifique Sud : Fidji, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Tonga, îles Salomon, îles Cook, Vanuatu et Nouvelle-Calédonie.
Motivant son retrait, Shell invoquait alors une volonté stratégique de concentrer ses activités sur ses cœurs de cible dans la grande région, à savoir l’Australie, la Nouvelle-Zélande et l’Asie.
Seule exception : la Papouasie-Nouvelle-Guinée, où c'est la société Inter Oil Products qui a repris l’enseigne Shell.
Ce pays mélanésien de plus de 6,5 millions d'habitants se différencie des autres pays insulaires de la région par le fait qu'en matière de pétrole et de gaz naturel, il est aussi un important producteur.

pad

Rédigé par PaD le Mercredi 26 Mai 2010 à 22:34 | Lu 5687 fois