Des députés PS "réformateurs" invoquent, pour l'aile droite du parti, un "droit de retrait" de la campagne de Benoît Hamon, refusant de participer à "l'aventure aléatoire" d'"une gauche radicalisée", dans une tribune publiée dans le Monde mardi.
"Benoît Hamon a gagné la primaire de gauche. Son élection est nette, (...) légitime, (...) incontestable. Quel contraste, pourtant, avec 2011!", écrivent les députés de Paris Christophe Caresche et de Gironde Gilles Savary dans ce texte.
"Notre famille sortait alors renforcée d'une primaire (...) Aujourd'hui, le constat est tout autre: des divisions plus profondes que jamais et une césure réelle entre deux sensibilités", regrettent les élus.
Déplorant notamment la main tendue de Benoît Hamon vers le candidat de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon, les élus confient ne pas croire que "l'avenir puisse passer par cette aventure aléatoire à laquelle nous convierait une gauche radicalisée".
"Ca ne fait pas une ligne pour l'élection présidentielle", a assuré mardi matin M. Caresche à l'AFP, estimant que le positionnement de M. Hamon conduisait à "une forme de marginalisation".
Après la réunion de ce groupe mardi, M. Savary a évoqué "25 personnes" adhérant à ce "droit de retrait", balayant le terme de "fronde envers M. Hamon", bénéficiaire de la "légitimité" de la primaire.
Le député de Gironde a cependant écorné un "programme de démission", épinglant la proposition de "49-3 citoyen" et "les promesses d'une société d'assistance". "C'est un programme dans lequel on ne se reconnaît pas", a-t-il insisté.
"Pendant cinq ans, nous avons été loyalistes", a renchéri M. Savary. "C'est extrêmement difficile de passer par la case présidentielle en récusant ce dont nous avons rendu compte à nos électeurs", a-t-il plaidé, considérant que "François Hollande et Manuel Valls ont fait le job dans un contexte difficile".
Déplorant que le "parti ne capitalise pas davantage sur un certain nombre de points du bilan du quinquennat" et estimant que M. Hamon n'a dans son programme "aucun souci de financement, de crédibilité", M. Caresche a invoqué donc un "droit de retrait". "C'est nous laisser libres de ne pas soutenir" M. Hamon, a-t-il expliqué, admettant "une réaction un peu épidermique" et de "l'amertume".
Le patron des députés PS, Olivier Faure, a dit dans les couloirs "récuser cette idée d'une division entre une gauche de gouvernement, qui aurait été incarnée par Manuel Valls dans la primaire, et une gauche de protestation incarnée par Benoît Hamon".
"Il y a deux gauches de gouvernement avec des options différentes. Je souhaite que nous n'opposions pas artificiellement deux gauches", a-t-il lancé.
Quid d'un ralliement éventuel à Emmanuel Macron? M. Caresche a indiqué sur RMC ne pas l'envisager "à ce stade" personnellement, tout en reconnaissant que l'ancien ministre est le candidat dont il est le plus proche "sur le plan idéologique".
"Un certain nombre d'entre nous ont décidé de soutenir Emmanuel Macron mais on ne cherche pas à faire du prosélytisme", a précisé ensuite à l'AFP le député de Paris, relevant "encore beaucoup d'incertitudes" autour du projet de M. Macron.
avec AFP
"Benoît Hamon a gagné la primaire de gauche. Son élection est nette, (...) légitime, (...) incontestable. Quel contraste, pourtant, avec 2011!", écrivent les députés de Paris Christophe Caresche et de Gironde Gilles Savary dans ce texte.
"Notre famille sortait alors renforcée d'une primaire (...) Aujourd'hui, le constat est tout autre: des divisions plus profondes que jamais et une césure réelle entre deux sensibilités", regrettent les élus.
Déplorant notamment la main tendue de Benoît Hamon vers le candidat de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon, les élus confient ne pas croire que "l'avenir puisse passer par cette aventure aléatoire à laquelle nous convierait une gauche radicalisée".
"Ca ne fait pas une ligne pour l'élection présidentielle", a assuré mardi matin M. Caresche à l'AFP, estimant que le positionnement de M. Hamon conduisait à "une forme de marginalisation".
Après la réunion de ce groupe mardi, M. Savary a évoqué "25 personnes" adhérant à ce "droit de retrait", balayant le terme de "fronde envers M. Hamon", bénéficiaire de la "légitimité" de la primaire.
Le député de Gironde a cependant écorné un "programme de démission", épinglant la proposition de "49-3 citoyen" et "les promesses d'une société d'assistance". "C'est un programme dans lequel on ne se reconnaît pas", a-t-il insisté.
"Pendant cinq ans, nous avons été loyalistes", a renchéri M. Savary. "C'est extrêmement difficile de passer par la case présidentielle en récusant ce dont nous avons rendu compte à nos électeurs", a-t-il plaidé, considérant que "François Hollande et Manuel Valls ont fait le job dans un contexte difficile".
Déplorant que le "parti ne capitalise pas davantage sur un certain nombre de points du bilan du quinquennat" et estimant que M. Hamon n'a dans son programme "aucun souci de financement, de crédibilité", M. Caresche a invoqué donc un "droit de retrait". "C'est nous laisser libres de ne pas soutenir" M. Hamon, a-t-il expliqué, admettant "une réaction un peu épidermique" et de "l'amertume".
Le patron des députés PS, Olivier Faure, a dit dans les couloirs "récuser cette idée d'une division entre une gauche de gouvernement, qui aurait été incarnée par Manuel Valls dans la primaire, et une gauche de protestation incarnée par Benoît Hamon".
"Il y a deux gauches de gouvernement avec des options différentes. Je souhaite que nous n'opposions pas artificiellement deux gauches", a-t-il lancé.
Quid d'un ralliement éventuel à Emmanuel Macron? M. Caresche a indiqué sur RMC ne pas l'envisager "à ce stade" personnellement, tout en reconnaissant que l'ancien ministre est le candidat dont il est le plus proche "sur le plan idéologique".
"Un certain nombre d'entre nous ont décidé de soutenir Emmanuel Macron mais on ne cherche pas à faire du prosélytisme", a précisé ensuite à l'AFP le député de Paris, relevant "encore beaucoup d'incertitudes" autour du projet de M. Macron.
avec AFP