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PERPIGNAN Condamné, un gérant perpignanais dénonce la « mafia du monoï » ©


PERPIGNAN Condamné, un gérant perpignanais dénonce la « mafia du monoï » ©
Même sous le soleil catalan, l'affaire paraît exotique. Luc Peeters, gérant de Tahiti Santé et Beauté, une société perpignanaise qui commercialise des produits au monoï semble, lui, peu étonné de cette tournure judiciaire. Sa société qui a pour clients des centres de soin, des magasins bio et des salons esthétiques vient d'être condamnée par le tribunal civil de première instance de Papeete pour avoir vendu du 'faux' monoï.

En effet, les produits du laboratoire Tevi auprès duquel se fournit Luc Peeters ne sont pas au goût du Groupement interprofessionnel du monoï
de Tahiti, le GIMT, qui affirme que ce monoï ne provient pas de Tahiti.

Le jugement rendu le 12 janvier dernier demande à la société perpignanaise et son fournisseur TEVI d'en « cesser (la) commercialisation sous astreinte ».

« Soit vous entrez dans la famille, soit vous mourez ! »

« Pour moi, le GIMT, c'est le groupement interprofessionnel de la mafia tahitienne ! C'est la mafia du monoï !, n'hésite pas à lâcher un Luc Peeters scandalisé par le jugement, Soit vous entrez dans la famille en payant un droit pour vendre leur monoï, soit vous mourez parce qu'ils ne supportent pas la concurrence ». L'entrepreneur perpignanais a choisi de se fournir en monoï auprès d'un concurrent du GIMT, le laboratoire tahitien Tevi : « un monoï plus ancien, de meilleure qualité et moins cher ». Tevi qui a décroché, en 2006, le marché d'une très grande enseigne de distribution dans le sud-est de la France. Ce qui, selon Luc Peeters, aurait déclenché la procédure. « Tant qu'on vend sur de petits marchés, ils ne trouvent rien à redire mais là, le marché qui leur échappait était plus gros alors ils sont allés en justice », analyse-t-il. Et la Grande enseigne de distribution a retiré ses produits de la vente.

Voilà donc le Perpignanais aujourd'hui condamné et prêt au combat puisqu'il interjette appel de la décision de justice et réclame « la délocalisation de l'affaire, en Métropole ».

L'app el étant suspensif, il continue de vendre le monoï incriminé, estimant qu' « il faudrait également condamner la Grande enseigne de distribution qui a aussi vendu ce monoï et pourquoi pas les Douanes si elles ont laissé passer un produit de contrefaçon ? ! Mes produits sont 100 % tahitiens, même le flaconnage est réalisé à Tahiti. Je suis innocent ! ».


Le Monoï AOC n'existe pas, c'est du AO, c'est à dire qu'il n'y a pas de contrôle.

Rédigé par LP le Jeudi 17 Février 2011 à 15:09 | Lu 2777 fois