Tahiti, le 25 mai 2022 – Le leader indépendantiste et maire de Faa'a, Oscar Temaru, ainsi que son premier adjoint, Robert Maker, ont été placés en garde à vue mardi à la section de recherche de la gendarmerie de Papeete. Les deux élus ont été entendus pendant plus de six heures dans le cadre de l'enquête préliminaire menée par la Jirs de Paris sur la prise en charge des frais de défense du tāvana par la mairie de Faa'a dans l'affaire Radio Tefana.
Après les auditions, il y a deux semaines, des élus du conseil municipal de Faa'a, le maire Oscar Temaru et son premier adjoint Robert Maker ont été placés en garde à vue mardi après-midi durant un peu plus de six heures à la section de recherche de la gendarmerie de Papeete. Des auditions menées dans le cadre de l'enquête préliminaire ouverte en 2019 pour "détournement de fonds publics" et portant sur la prise en charge des frais de défense du tāvana par la mairie de Faa'a dans l'affaire Radio Tefana. Si les gardes à vue ont été organisées à Papeete, c'est bien la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Paris qui pilote désormais cette enquête préliminaire depuis le début de l'année 2022 à la demande du parquet de Papeete. Contacté mercredi, l'avocat d'Oscar Temaru, Me Thibaud Millet, n'a pas souhaité s'exprimer pour l'heure sur ces deux premières gardes à vue dans le dossier.
Changement de juridiction
À l’origine de cette affaire, indirectement imbriquée dans l'affaire Radio Tefana, le vote par le conseil municipal et sur proposition du premier adjoint début 2019 de la "protection fonctionnelle" au bénéfice du maire de Faa'a pour un montant de 11,6 millions de Fcfp. Une somme destinée à couvrir les frais de défense du tāvana dans le cadre de son procès au pénal, doublée depuis par le vote d'une seconde protection fonctionnelle pour les frais de défense en appel dans le même dossier. En 2020, Oscar Temaru et son premier adjoint avaient déjà été entendus par les gendarmes de la section de recherche dans le cadre d'une simple audition libre, lorsque le dossier était entre les mains du parquet de Papeete. Saisis en janvier dernier en raison de la "complexité" de cette affaire -sur la question de la légalité du dispositif et du caractère "détachable de l'exercice des fonctions publiques" des faits reprochés à Oscar Temaru dans l'affaire Radio Tefana-, les enquêteurs de la juridiction parisienne spécialisée dans les "infractions économique et financière" n'ont donc pas perdu de temps pour reprendre intégralement l'enquête et les auditions.
Si le procès en appel de l'affaire Radio Tefana doit se tenir le 29 août prochain, rappelons que c'est également dans cette enquête sur les frais de défense du maire de Faa'a que la justice avait pratiqué en juin 2020 une saisie de 11,6 millions de Fcfp sur le compte d'Oscar Temaru. Saisie annulée par la chambre de l'instruction en mars dernier et qui fait encore l'objet d'un pourvoi en cassation toujours en cours.
Après les auditions, il y a deux semaines, des élus du conseil municipal de Faa'a, le maire Oscar Temaru et son premier adjoint Robert Maker ont été placés en garde à vue mardi après-midi durant un peu plus de six heures à la section de recherche de la gendarmerie de Papeete. Des auditions menées dans le cadre de l'enquête préliminaire ouverte en 2019 pour "détournement de fonds publics" et portant sur la prise en charge des frais de défense du tāvana par la mairie de Faa'a dans l'affaire Radio Tefana. Si les gardes à vue ont été organisées à Papeete, c'est bien la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Paris qui pilote désormais cette enquête préliminaire depuis le début de l'année 2022 à la demande du parquet de Papeete. Contacté mercredi, l'avocat d'Oscar Temaru, Me Thibaud Millet, n'a pas souhaité s'exprimer pour l'heure sur ces deux premières gardes à vue dans le dossier.
Changement de juridiction
À l’origine de cette affaire, indirectement imbriquée dans l'affaire Radio Tefana, le vote par le conseil municipal et sur proposition du premier adjoint début 2019 de la "protection fonctionnelle" au bénéfice du maire de Faa'a pour un montant de 11,6 millions de Fcfp. Une somme destinée à couvrir les frais de défense du tāvana dans le cadre de son procès au pénal, doublée depuis par le vote d'une seconde protection fonctionnelle pour les frais de défense en appel dans le même dossier. En 2020, Oscar Temaru et son premier adjoint avaient déjà été entendus par les gendarmes de la section de recherche dans le cadre d'une simple audition libre, lorsque le dossier était entre les mains du parquet de Papeete. Saisis en janvier dernier en raison de la "complexité" de cette affaire -sur la question de la légalité du dispositif et du caractère "détachable de l'exercice des fonctions publiques" des faits reprochés à Oscar Temaru dans l'affaire Radio Tefana-, les enquêteurs de la juridiction parisienne spécialisée dans les "infractions économique et financière" n'ont donc pas perdu de temps pour reprendre intégralement l'enquête et les auditions.
Si le procès en appel de l'affaire Radio Tefana doit se tenir le 29 août prochain, rappelons que c'est également dans cette enquête sur les frais de défense du maire de Faa'a que la justice avait pratiqué en juin 2020 une saisie de 11,6 millions de Fcfp sur le compte d'Oscar Temaru. Saisie annulée par la chambre de l'instruction en mars dernier et qui fait encore l'objet d'un pourvoi en cassation toujours en cours.