Tahiti, le 18 juin 2022 – Pour le président du parti indépendantiste, l'élection de ses trois candidats reflète l'envie de changement profond de la population. À ses yeux, seule la mise en route d'un processus d'indépendance peut donner au Pays les outils pour faire face à la crise économique et sociale qu'il traverse.
Les trois candidats du Tavini Huira'atira sont élus députés, c'est un accomplissement ?
"Il reste beaucoup à faire. Ce pays vit une situation économique difficile. On aura besoin de tout le monde pour le développer. On aura besoin aussi des outils nécessaires pour le faire. Merci au Seigneur pour ces résultats et à notre population pour nous avoir fait confiance. Nous serons dignes de cette confiance."
Édouard Fritch dénonce un front anti-Tapura à l'œuvre lors de ces élections, vous partagez son analyse ?
"On peut interpréter ces résultats de plusieurs façons. Nos candidats ont eu un impact incroyable sur notre population, c'est ce qu'on a entendu partout. On a rencontré beaucoup de gens, on a eu des débats très riches. C'est ce qui explique ces résultats. Les gens ont été convaincus, ce n'est pas juste un vote sanction. Tout le monde a compris que ce pays a besoin d'un changement profond. La jeunesse s'est exprimée aussi, elle commence à se poser des questions. À Moorea, les jeunes me demandaient des tricots de Tematai en disant : "On veut qu'il gagne". Nous nous sommes battus et les résultats sont là."
C'est un moment historique pour le Tavini ?
"C'est un moment historique pour le Pays. Ça remet en cause beaucoup de chose. À la place du Président, je démissionnerai. Avec de tels résultats, le fair-play voudrait qu'il le fasse."
Vous pensez qu'Edouard Fritch va démissionner de son poste ?
"Je ne sais pas. Je ne veux pas faire du tort à qui que ce soit. Edouard est un garçon du Pays. Nous devons voire ensemble comment sortir le Pays de la situation difficile dans laquelle il se trouve aujourd'hui. J'aimerais avoir un débat avec M. Edouard Fritch ou avec le Haut-Commissaire. Dans la situation actuelle, nous n'avons pas les institutions ni les moyens de résoudre les problèmes du Pays. Dans le cadre de l'indépendance, nous les aurions."
Et au sein de votre parti, ces candidats font souffler un vent nouveau. Quelle place vont-ils prendre ?
"Si quelqu'un est prêt à remplacer le soldat que je suis, je lui laisse la place. Je suis là pour servir, pas pour être Président."
Les trois députés polynésiens sont indépendantistes, qu'est-ce que ça implique pour l'avenir institutionnel du Pays ?
"C'est une question importante, il faut la préparer, pas l'imposer. Nos trois députés seront à Paris demain, ça va être une grosse surprise pour M. Macron qui est venu en Polynésie il y a quelques mois. Il est reparti d'ici confiant, mais là ça va être la douche froide. Cela dit, ce n'est pas demain qu'on va être indépendant. La décision finale reviendra en temps voulu à la population."
Les trois candidats du Tavini Huira'atira sont élus députés, c'est un accomplissement ?
"Il reste beaucoup à faire. Ce pays vit une situation économique difficile. On aura besoin de tout le monde pour le développer. On aura besoin aussi des outils nécessaires pour le faire. Merci au Seigneur pour ces résultats et à notre population pour nous avoir fait confiance. Nous serons dignes de cette confiance."
Édouard Fritch dénonce un front anti-Tapura à l'œuvre lors de ces élections, vous partagez son analyse ?
"On peut interpréter ces résultats de plusieurs façons. Nos candidats ont eu un impact incroyable sur notre population, c'est ce qu'on a entendu partout. On a rencontré beaucoup de gens, on a eu des débats très riches. C'est ce qui explique ces résultats. Les gens ont été convaincus, ce n'est pas juste un vote sanction. Tout le monde a compris que ce pays a besoin d'un changement profond. La jeunesse s'est exprimée aussi, elle commence à se poser des questions. À Moorea, les jeunes me demandaient des tricots de Tematai en disant : "On veut qu'il gagne". Nous nous sommes battus et les résultats sont là."
C'est un moment historique pour le Tavini ?
"C'est un moment historique pour le Pays. Ça remet en cause beaucoup de chose. À la place du Président, je démissionnerai. Avec de tels résultats, le fair-play voudrait qu'il le fasse."
Vous pensez qu'Edouard Fritch va démissionner de son poste ?
"Je ne sais pas. Je ne veux pas faire du tort à qui que ce soit. Edouard est un garçon du Pays. Nous devons voire ensemble comment sortir le Pays de la situation difficile dans laquelle il se trouve aujourd'hui. J'aimerais avoir un débat avec M. Edouard Fritch ou avec le Haut-Commissaire. Dans la situation actuelle, nous n'avons pas les institutions ni les moyens de résoudre les problèmes du Pays. Dans le cadre de l'indépendance, nous les aurions."
Et au sein de votre parti, ces candidats font souffler un vent nouveau. Quelle place vont-ils prendre ?
"Si quelqu'un est prêt à remplacer le soldat que je suis, je lui laisse la place. Je suis là pour servir, pas pour être Président."
Les trois députés polynésiens sont indépendantistes, qu'est-ce que ça implique pour l'avenir institutionnel du Pays ?
"C'est une question importante, il faut la préparer, pas l'imposer. Nos trois députés seront à Paris demain, ça va être une grosse surprise pour M. Macron qui est venu en Polynésie il y a quelques mois. Il est reparti d'ici confiant, mais là ça va être la douche froide. Cela dit, ce n'est pas demain qu'on va être indépendant. La décision finale reviendra en temps voulu à la population."