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Opération réussie pour la 1re Nuit du droit à Taraho'i


Tous les acteurs qui ont contribué à la réussite de ce premier événement. Crédit photo : CESC
Tous les acteurs qui ont contribué à la réussite de ce premier événement. Crédit photo : CESC
PAPEETE, le 5 octobre 2018 - Plus de 800 personnes se sont retrouvées, jeudi soir, à l'assemblée de la Polynésie française, afin de participer à la première édition de la Nuit du droit. Pour cet événement, plusieurs acteurs ont endossé le rôle des différentes personnalités du fenua, en passant par le gouvernement, le CESC et les représentants de l'assemblée.

Comment nait une loi et quel est son parcours jusqu'à son adoption ? Voilà l'objectif principal de la Nuit du droit qui s'est tenue jeudi soir, à Tarahoi. Nombreux sont ceux qui se sont déplacés pour participer à ce premier événement au fenua. "C'est une initiative du Conseil constitutionnel organisé depuis deux ans et pour la première fois, le dispositif est étendu sur toutes les collectivités d'outre-mer, dont la Polynésie", souligne Orava Guenin, chargé de la communication à l'assemblée de la Polynésie française.

Et pour que le message passe mieux auprès du public lambda, "la Polynésie a fait le choix de faire des simulations officielles à l'assemblée, avec comme participants, des étudiants, des citoyens sélectionnés via le site internet ainsi que des personnalités, telles que Hinarere Taputu, Papa Tihota, Sabrina et Grace Laughlin, Mickey de Polynésie La 1ère, Edouard Malakai, Tuarii Tracqui, Maheata Banner, Naea Bennett, des gens connus des Polynésiens pour rendre l'événement attractif", précise Orava Guenin.

L'événement a démarré avec le conseil des ministres qui s'est tenu sous le fare pote'e, dans les jardins de l'assemblée. Autour de la table, les différents membres du gouvernement fictif ont abordé deux thèmes, celui de mettre en place une journée polynésienne du pāreu et celui de consommer des produits locaux dans les cantines scolaires. Des thèmes qui ont été développés à travers deux projets de lois du Pays.

Une fois cette étape terminée, les textes sont passés au CESC, puis au sein de deux commissions législatives : celle de l'agriculture pour les produits locaux, et celle de la culture pour le pāreu. Après les commissions législatives, les textes sont examinés en séance plénière. Un lieu important puisque ce sont les représentants qui adopteront les lois du Pays.

Deux textes qui ont été adoptés, en une soirée, pour cet événement, mais en réalité, le parcours administratif est plus lent. Et nos acteurs d'un soir en ont pris conscience. "Le fait de voir tout le chemin qu'un texte prend, c'est incroyable. Et puis la responsabilité des gens qui se trouvent ici. Je ressens un peu le poids qu'ils ont sur leurs épaules", indique Sabrina Laughlin, dans le rôle de représentante à l'assemblée. "C'est très intéressant, instructif", lâche Tuarii Tracqui, dans le rôle de représentant également.

Et les avis de tous les acteurs se rejoignent. Et s'ils étaient nombreux à avoir endossé les différents rôles, il y avait du monde aussi pour assister aux différents événements. Plus de 800 personnes ont assisté à cette première édition de la Nuit du droit, et tous ont été ravis de cette initiative. "On voit que ce n'est pas évident pour faire une loi", explique Monette de Tiarei. Avec son mari et ses deux enfants, Monette a souhaité assister à cet évènement pour "découvrir aussi l'assemblée. C'est la première fois que je viens ici, je vois à la télé et le fait de voir en vrai, c'est assez impressionnant. En plus, on peut aussi voir des acteurs comme papa Tihota ou Tuarii Tracqui (rires)."

Objectif atteint pour les organisateurs de l'événement, reste plus qu'à attendre la prochaine édition. Après Taraho'i, la Nuit du droit s'est poursuivie au tribunal de Papeete.


LA PAROLE À

Arakino
Dans le rôle de représentant à l'assemblée

"J'ai déjà assisté à des séances"


"Je connais l'hémicycle puisque j'ai déjà assisté à des séances. Mais ce que j'ai appris, c'est le long circuit qui est mis en place avant qu'un projet loi soit débattu en séance à l'assemblée. Ça passe d'abord en conseil des ministres, puis au CESC, puis en commission et enfin en séance. Mais je viens d'apprendre qu'une fois que c'est en séance, c'est pratiquement acquis en soi."

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Tuarii Tauraa
Dans le rôle de Président de l'assemblée

"Nous n'étions pas là pour juger qui que ce soit"


"J'ai fait un effort au niveau de la tenue vestimentaire. Regardez la chemise rouge que je porte, c'est juste que je n'ai pas le même corps (rires). J'ai présidé la séance et nous avons parlé de deux projets de loi. Nous avons fait en sorte de rester dans un esprit solennel et de ne pas mettre en dérision notre rôle. Nous n'étions pas là pour juger qui que ce soit. Et je pense que je vais me lancer en politique, parce que je veux être un jour, ministre des brunchs et des affaires de repas (rires)."

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Sabrina Laughlin
Dans le rôle de représentante à l'assemblée

"C'est un bel événement"


"Ça fait bizarre de se retrouver dans l'hémicycle, je vois ça à la télé. Je trouve que c'est un bel événement et j'espère que ça va continuer. Nous, en tant que public ou qu'artiste, on n'a pas forcément conscience de ce qui se passe. Donc, chacun sa vocation. Y en a qui sont mieux dans la chanson et d'autres en politique. Ce sont des postes importants. Donc, il faut se lancer, on a besoin des personnes à ces postes, mais des personnes qui ont des convictions et pas des personnes qui sont là juste pour faire acte de présence. Donc, j'encourage notre jeunesse."

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Grace Laughlin
Dans le rôle de représentante à l'assemblée

"On découvre aussi"


"C'est un honneur et c'est vraiment intéressant d'être là. On émet des idées pour le projet de loi, ensuite, c'est discuté et argumenté en conseil des ministres, après en commission… c'est un long parcours et le texte est étudié en séance plénière en dernier. Donc, on découvre aussi. Ce sont des postes à responsabilités et je suis sûre qu'il y a des jeunes qui sont aptes à siéger. Après, il y a un parcours bien sûr à faire, pour que les jeunes soutiennent les personnes qui siègent ici. Donc, faaitoito. Nous, nous sommes dans la musique et nous faisons de notre mieux aussi pour réussir."

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Tuarii Tracqui
Dans le rôle de représentant à l'assemblée

"Franchement, c'est trop bien"


"C'est carrément la classe. Tu as vu, même moi je m'étonne de m'habiller aussi bien, c'est tellement inhabituel pour moi. D'habitude, je suis à poil (rires) ou en train de faire l'abruti. Donc là, franchement, c'est trop bien. Pour moi, en premier lieu, je ne sais pas comment ça se passe toutes ces choses-là. Du coup, j'apprends et même les jeunes et les gens qui sont présents. Pour tout cela, cette initiative est vraiment intéressante. La politique c'est aussi notre avenir. Avec ma collègue, on va peut-être proposer une loi sur l'exonération de la Hinano. Non mais là, je serai le président (rires)."


Deux commissions législatives ont été programmées durant la soirée. Ici, on retrouve la commission en charge de la Culture. Crédit photo : CESC
Deux commissions législatives ont été programmées durant la soirée. Ici, on retrouve la commission en charge de la Culture. Crédit photo : CESC

Le gouvernement était dirigé par Hinarere Taputu. Crédit photo : CESC
Le gouvernement était dirigé par Hinarere Taputu. Crédit photo : CESC

Les élus d'un soir. Crédit photo : CESC
Les élus d'un soir. Crédit photo : CESC

Plus de 800 personnes ont fait le déplacement pour assister à l’événement.
Plus de 800 personnes ont fait le déplacement pour assister à l’événement.

Le conseil des ministres


La parole aux acteurs


La séance au sein de l'hémicycle


le Vendredi 5 Octobre 2018 à 11:18 | Lu 2972 fois