Melbourne, Australie | AFP | lundi 09/01/2022 - Novak Djokovic a remporté lundi une victoire dans son duel contre les autorités australiennes: un juge a ordonné sa libération du centre de rétention dans lequel il avait été placé à son arrivée dans le pays, où le N.1 mondial veut entrer sans être vacciné contre le Covid-19.
Mais à une semaine du début de l'Open d'Australie, que Djokovic espère toujours disputer, Christopher Tran, un avocat du gouvernement, a prévenu que Canberra pouvait encore décider d'expulser le joueur serbe, ce qui aurait pour conséquence de lui interdire toute entrée sur le territoire australien pendant trois ans.
La décision du juge Anthony Kelly constitue toutefois un revers sans précédent pour l'Australie, qui a notamment imposé de strictes restrictions aux frontières pour lutter contre la pandémie depuis deux ans. Le jugement prévoit en outre que les frais de justice engagés par le joueur de 34 ans seront aux frais du contribuable australien.
"Novak, Novak, Novak", ont scandé des dizaines de fans du champion en défilant, tambours battants, devant le tribunal fédéral de Melbourne, qui a tranché lundi l'affaire qui tenait en haleine depuis le 5 janvier l'Australie, la Serbie et le monde entier, autour du sort du joueur placé depuis son arrivée à Melbourne dans un centre de rétention pour migrants.
"Complètement confus"
"Je ne comprends vraiment pas la raison pour laquelle vous ne me permettez pas d'entrer dans votre pays", avait déclaré Djokovic à un douanier à son arrivée à l'aéroport de Melbourne dans le nuit du 5 au 6 janvier, selon une retranscription de son interrogatoire.
Selon les conclusions du tribunal, le joueur n'a pas eu la possibilité d'opposer ses arguments avant que son visa ne soit invalidé par les autorités.
Au lendemain matin de son arrivée, Djokovic a été informé du fait qu'il avait jusqu'à 08h30 pour répondre à la possible annulation de son visa. Mais à 07h42, le douanier l'avait déjà annulé.
Pour le juge, si les autorités lui avaient laissé le temps, Djokovic "aurait pu consulter d'autres personnes et présenter des arguments pour expliquer pourquoi son visa ne devrait pas être annulé".
Djokovic, désormais raillé sous le surnom de "Novax", a été retenu à l'ancien Park Hotel, un bâtiment de cinq étages qui accueille environ 32 migrants piégés dans le système d'immigration australien, dont certains depuis des années.
Présente à un rassemblement à Belgrade, la mère de Djokovic, Dijana, avait de son côté fustigé une nouvelle fois les conditions de détention "inhumaines" de son fils.
"Il n'a droit qu'à un déjeuner et un dîner et il n'a pas de fenêtre normale, il regarde un mur", a-t-elle affirmé à la télévision régionale TV N1.
Selon ses avocats, une demande de transfert du joueur dans un centre où il pourrait s'entraîner en vue de l'Open d'Australie était également restée lettre morte.
La Première ministre serbe Ana Brnabic a déclaré ce week-end que la Serbie soutenait pleinement le champion et qu'elle avait eu des "entretiens constructifs" avec la ministre australienne des Affaires étrangères.
"Nous avons fait en sorte qu'il reçoive une alimentation sans gluten, des équipements sportifs, un ordinateur portable", a-t-elle expliqué à la télévision serbe Pink.
Pas vacciné
Bien que cela n'ait pas d'incidence sur son procès, le fait que Djokovic a été testé positif le 16 décembre a suscité la controverse: il est en effet apparu sans masque à Belgrade le lendemain, pour assister à une cérémonie en l'honneur de jeunes joueurs serbes.
Retenue comme "Djoko" après avoir vu aussi son visa annulé, la joueuse tchèque Renata Voracova, spécialiste du double, a quant à elle quitté l'Australie samedi.
Lundi, le patron de la fédération australienne Craig Tiley a défendu son organisation contre les critiques l'accusant d'avoir induit les joueurs en erreur à propos des obligations pour entrer dans le pays, déclarant que le gouvernement avait "refusé" de vérifier la validité des exemptions médicales avant l'arrivée des joueurs.
Alors qu'une grande partie de l'Australie a renforcé les restrictions sanitaires pour lutter contre une nouvelle vague liée au variant Omicron, l'État de Victoria, dont Melbourne est la capitale, a enregistré 44.155 nouveaux cas dimanche.
Mais à une semaine du début de l'Open d'Australie, que Djokovic espère toujours disputer, Christopher Tran, un avocat du gouvernement, a prévenu que Canberra pouvait encore décider d'expulser le joueur serbe, ce qui aurait pour conséquence de lui interdire toute entrée sur le territoire australien pendant trois ans.
La décision du juge Anthony Kelly constitue toutefois un revers sans précédent pour l'Australie, qui a notamment imposé de strictes restrictions aux frontières pour lutter contre la pandémie depuis deux ans. Le jugement prévoit en outre que les frais de justice engagés par le joueur de 34 ans seront aux frais du contribuable australien.
"Novak, Novak, Novak", ont scandé des dizaines de fans du champion en défilant, tambours battants, devant le tribunal fédéral de Melbourne, qui a tranché lundi l'affaire qui tenait en haleine depuis le 5 janvier l'Australie, la Serbie et le monde entier, autour du sort du joueur placé depuis son arrivée à Melbourne dans un centre de rétention pour migrants.
"Complètement confus"
"Je ne comprends vraiment pas la raison pour laquelle vous ne me permettez pas d'entrer dans votre pays", avait déclaré Djokovic à un douanier à son arrivée à l'aéroport de Melbourne dans le nuit du 5 au 6 janvier, selon une retranscription de son interrogatoire.
Selon les conclusions du tribunal, le joueur n'a pas eu la possibilité d'opposer ses arguments avant que son visa ne soit invalidé par les autorités.
Au lendemain matin de son arrivée, Djokovic a été informé du fait qu'il avait jusqu'à 08h30 pour répondre à la possible annulation de son visa. Mais à 07h42, le douanier l'avait déjà annulé.
Pour le juge, si les autorités lui avaient laissé le temps, Djokovic "aurait pu consulter d'autres personnes et présenter des arguments pour expliquer pourquoi son visa ne devrait pas être annulé".
Djokovic, désormais raillé sous le surnom de "Novax", a été retenu à l'ancien Park Hotel, un bâtiment de cinq étages qui accueille environ 32 migrants piégés dans le système d'immigration australien, dont certains depuis des années.
Présente à un rassemblement à Belgrade, la mère de Djokovic, Dijana, avait de son côté fustigé une nouvelle fois les conditions de détention "inhumaines" de son fils.
"Il n'a droit qu'à un déjeuner et un dîner et il n'a pas de fenêtre normale, il regarde un mur", a-t-elle affirmé à la télévision régionale TV N1.
Selon ses avocats, une demande de transfert du joueur dans un centre où il pourrait s'entraîner en vue de l'Open d'Australie était également restée lettre morte.
La Première ministre serbe Ana Brnabic a déclaré ce week-end que la Serbie soutenait pleinement le champion et qu'elle avait eu des "entretiens constructifs" avec la ministre australienne des Affaires étrangères.
"Nous avons fait en sorte qu'il reçoive une alimentation sans gluten, des équipements sportifs, un ordinateur portable", a-t-elle expliqué à la télévision serbe Pink.
Pas vacciné
Bien que cela n'ait pas d'incidence sur son procès, le fait que Djokovic a été testé positif le 16 décembre a suscité la controverse: il est en effet apparu sans masque à Belgrade le lendemain, pour assister à une cérémonie en l'honneur de jeunes joueurs serbes.
Retenue comme "Djoko" après avoir vu aussi son visa annulé, la joueuse tchèque Renata Voracova, spécialiste du double, a quant à elle quitté l'Australie samedi.
Lundi, le patron de la fédération australienne Craig Tiley a défendu son organisation contre les critiques l'accusant d'avoir induit les joueurs en erreur à propos des obligations pour entrer dans le pays, déclarant que le gouvernement avait "refusé" de vérifier la validité des exemptions médicales avant l'arrivée des joueurs.
Alors qu'une grande partie de l'Australie a renforcé les restrictions sanitaires pour lutter contre une nouvelle vague liée au variant Omicron, l'État de Victoria, dont Melbourne est la capitale, a enregistré 44.155 nouveaux cas dimanche.