PAPEETE, le 12 mai 2014 - Le festival de graffitis Ono’u s’est déroulé ce week-end les 10 et 11 mai 2014, place Toata. Le public est venu nombreux admirer les œuvres des artistes de rue à la renommée internationale qui s’exhibaient ou concourraient. Le grand vainqueur est l’américain Mast, qui repart avec un prix de 10 000 dollars.
La place Toata s’est transformée le temps d’un week-end en un temple en hommage à l’art graffiti. Les meilleurs graffeurs mondiaux se sont mélangés aux artistes locaux dans une compétition intense. Samedi fut le temps des éliminatoires, seuls 10 artistes sur les 24 en compétition passant le cap, dont deux tahitiens. Et pour la finale le dimanche, c’est l’expérience des internationaux qui a fait la différence. Les trois premiers prix ont été remportés par :
- Mast, un américain qui remporte le premier prix de 10 000 dollars
- Bertz, un néo-zélandais qui finit second et part avec 5000 dollars en poche
- Kalouf, le français, s’empare de la troisième place et de 2500 dollars
Les locaux avaient heureusement deux prix qui leurs étaient réservés. JOPS a réussi à séduire les spectateurs et gagne le prix « Coup de cœur du public », un contrat professionnel de 350 000 Fcfp avec l’EDT. ABUZ de son côté repart avec le prix Fenua Student, un voyage en France durant lequel il pourra peaufiner son talent en compagnie des meilleurs artistes parisiens. Malgré son prix, JOPS est un peu déçu : « Je n’ai pas été trop mauvais, j’ai un prix mais je n’ai pas de podium, c’est juste un ‘merci d’être venu’. Ce qu’on a vu… ces mecs nous ont rappelé qu’à Tahiti on est loin de tout le monde et qu’il y a beaucoup, beaucoup de niveau ailleurs. Mais je pars vraiment sur une idée d’aller toujours plus loin, travailler le style et faire mieux. »
Le grand vainqueur, Mast, explique que son graff, un visage de femme bleu entouré de lettrages, lui est venu « en voulant créer un personnage fort. Mon thème était la culture tahitienne. Pour moi la culture tahitienne est très colorée, donc j’ai choisi une palette de couleur très vibrante et j’ai laissé mon travail parler pour lui-même. Je suis très honoré et humble d’avoir gagné. Tout le monde s’est donné à fond aujourd’hui, personne n’a glandé, je ne m’attendais pas à gagner. Pour moi le prix s’était d’être invité, je me sentais vainqueur en descendant de l’avion ! Les artistes locaux m’ont amené peindre dès que je suis arrivé, tout le monde est très généreux. J’ai adoré mon voyage à Tahiti. »
Une polémique sur le prix des entrées
Mais le festival n’a pas échappé à quelques polémiques. Deux graffeurs, Pwoz (de la Guadeloupe) et Dize (venant de Paris), ont refusé de peindre. Maniak, graffeur parisien sélectionné dans les 10 finalistes, les soutient totalement : « J’ai hésité à ne pas peindre, mais j’étais là donc j’ai participé jusqu’au bout, mais je trouve ça très très regrettable que l’entrée soit payante et aussi chère, le graffiti ce n’est pas ça. Généralement on peint dans la rue et c’est pour tout le monde. Il aurait fallu laisser l’entrée libre, et aussi installer des barrières autour des murs pour donner aux artistes un peu d’espace et de recul. » Un billet d'entrée à 2000 fcfp qui n'a pas plu aux rebelles que sont les graffeurs. D’autant que les artistes ont payé eux-mêmes leurs billets d’avion et voulaient offrir leur travail aux habitants de Papeete.
Mais JOPS refuse ces débats : « cet événement a été très peu aidé publiquement, donc on ne pouvait pas faire autrement. Fallait payer tout le matos, rien que sur la peinture ce sont des volumes hallucinants. »
La place Toata s’est transformée le temps d’un week-end en un temple en hommage à l’art graffiti. Les meilleurs graffeurs mondiaux se sont mélangés aux artistes locaux dans une compétition intense. Samedi fut le temps des éliminatoires, seuls 10 artistes sur les 24 en compétition passant le cap, dont deux tahitiens. Et pour la finale le dimanche, c’est l’expérience des internationaux qui a fait la différence. Les trois premiers prix ont été remportés par :
- Mast, un américain qui remporte le premier prix de 10 000 dollars
- Bertz, un néo-zélandais qui finit second et part avec 5000 dollars en poche
- Kalouf, le français, s’empare de la troisième place et de 2500 dollars
Les locaux avaient heureusement deux prix qui leurs étaient réservés. JOPS a réussi à séduire les spectateurs et gagne le prix « Coup de cœur du public », un contrat professionnel de 350 000 Fcfp avec l’EDT. ABUZ de son côté repart avec le prix Fenua Student, un voyage en France durant lequel il pourra peaufiner son talent en compagnie des meilleurs artistes parisiens. Malgré son prix, JOPS est un peu déçu : « Je n’ai pas été trop mauvais, j’ai un prix mais je n’ai pas de podium, c’est juste un ‘merci d’être venu’. Ce qu’on a vu… ces mecs nous ont rappelé qu’à Tahiti on est loin de tout le monde et qu’il y a beaucoup, beaucoup de niveau ailleurs. Mais je pars vraiment sur une idée d’aller toujours plus loin, travailler le style et faire mieux. »
Le grand vainqueur, Mast, explique que son graff, un visage de femme bleu entouré de lettrages, lui est venu « en voulant créer un personnage fort. Mon thème était la culture tahitienne. Pour moi la culture tahitienne est très colorée, donc j’ai choisi une palette de couleur très vibrante et j’ai laissé mon travail parler pour lui-même. Je suis très honoré et humble d’avoir gagné. Tout le monde s’est donné à fond aujourd’hui, personne n’a glandé, je ne m’attendais pas à gagner. Pour moi le prix s’était d’être invité, je me sentais vainqueur en descendant de l’avion ! Les artistes locaux m’ont amené peindre dès que je suis arrivé, tout le monde est très généreux. J’ai adoré mon voyage à Tahiti. »
Une polémique sur le prix des entrées
Mais le festival n’a pas échappé à quelques polémiques. Deux graffeurs, Pwoz (de la Guadeloupe) et Dize (venant de Paris), ont refusé de peindre. Maniak, graffeur parisien sélectionné dans les 10 finalistes, les soutient totalement : « J’ai hésité à ne pas peindre, mais j’étais là donc j’ai participé jusqu’au bout, mais je trouve ça très très regrettable que l’entrée soit payante et aussi chère, le graffiti ce n’est pas ça. Généralement on peint dans la rue et c’est pour tout le monde. Il aurait fallu laisser l’entrée libre, et aussi installer des barrières autour des murs pour donner aux artistes un peu d’espace et de recul. » Un billet d'entrée à 2000 fcfp qui n'a pas plu aux rebelles que sont les graffeurs. D’autant que les artistes ont payé eux-mêmes leurs billets d’avion et voulaient offrir leur travail aux habitants de Papeete.
Mais JOPS refuse ces débats : « cet événement a été très peu aidé publiquement, donc on ne pouvait pas faire autrement. Fallait payer tout le matos, rien que sur la peinture ce sont des volumes hallucinants. »
Une fresque originale
Parmi les invités, le Centre des Métiers d’Art a réalisé une fresque collective de 30 mètres. Cette œuvre originale qui a interpellé les artistes étrangers marie motifs polynésiens, designs plus « street art » et même une partie de l’histoire du Pays avec quatre personnages glissés dans le graff : Omai (le premier Océanien à visiter l’Europe), Pomare Vahine, Pouvanaa’a Oopa et Henri Hiro.
Parmi les invités, le Centre des Métiers d’Art a réalisé une fresque collective de 30 mètres. Cette œuvre originale qui a interpellé les artistes étrangers marie motifs polynésiens, designs plus « street art » et même une partie de l’histoire du Pays avec quatre personnages glissés dans le graff : Omai (le premier Océanien à visiter l’Europe), Pomare Vahine, Pouvanaa’a Oopa et Henri Hiro.