Paris, France | AFP | jeudi 06/09/2023 - Que faire quand son enfant met les doigts dans une prise ? Comment aider un bébé qui a avalé un objet? "Stressés" ou "démunis", de plus en plus de parents et de grands-parents se tournent vers des initiations spécifiques aux gestes de premiers secours, dont la journée internationale se tient samedi.
Signe de cet intérêt croissant, le nombre de participants aux ateliers organisés en France par la Croix-Rouge, précurseurs dans le domaine, a doublé entre 2021 et 2022, passant de 2.200 à plus de 4.200, et cette tendance à la hausse devrait se confirmer en 2023.
"Il y a de tout : des parents qui ont déjà vécu quelque chose de difficile, des parents qui ont peur, il y a aussi des grands-parents et des femmes enceintes qui se posent plein de questions", liste Florence Simeoni, formatrice Croix-Rouge et co-créatrice de l'initiation aux premiers secours enfant et nourrisson (Ipsen).
En une demi-journée, les participants à ces ateliers, proposés sur l'ensemble du territoire et dont le prix tourne autour de 30 euros, sont sensibilisés à la prévention des accidents domestiques et de la vie courante.
Électrisation, noyade, chute, étouffement, brûlure, coupure, intoxication, syndrome du bébé secoué, mort inexpliquée du nourrisson : tous les scénarios sont passés en revue, avant une partie plus pratique consacrée aux gestes de premiers secours.
"L'objectif c'est de permettre aux parents et grands-parents de savoir quoi faire pour limiter le risque d'accidents ou pour éviter, dans le cas où ces accidents arrivent quand même, que leurs conséquences ne soient trop graves", explique Florence Simeoni.
L'enjeu est loin d'être anodin. Selon les dernières données officielles de Santé Publique France, près de la moitié (49%) des accidents de la vie courante pris en charge aux urgences chez les enfants de moins de 15 ans surviennent à domicile.
Au-delà de la Croix-Rouge, de la Protection civile ou des pompiers, des entreprises ou des professionnels à leur compte se sont emparé ces dernières années de la question et proposent cette formation parmi d'autres.
Fenêtres et casseroles
C'est le cas de l'entreprise Yada, qui propose des initiations de deux heures à Paris et Bordeaux depuis janvier 2022.
"Cet atelier est l'un des rares systématiquement complet, il y a une énorme demande", relève Rebecca Munz, sa co-fondatrice. "Il permet aux participants d’avoir les bases et d’être un peu moins stressés en cas d’accident ou d’urgence à gérer".
Déstresser. C'est ce qui a entre autres poussé Clémence Lavaud à s'inscrire avec son mari, à un atelier en mai dernier à Bordeaux. Leur nourrisson a alors 8 mois.
"On avait peur de l'étouffement, c'est quelque chose de très banal et ça arrive vite", explique cette graphiste de 30 ans. "On a pu aborder des sujets difficiles, ça nous a donné les clefs, comment agir face à telle situation, quel numéro d'urgence appeler...on a pu se rendre compte que des gestes simples pouvaient tout changer".
Un rappel des bases jugé "extrêmement utile" par Françoise, grand-mère parisienne de 62 ans qui garde parfois sa petite fille de 2 ans pour quelques heures comme pour un week-end.
"C'est tout bête mais ne pas laisser ouvertes les fenêtres quand les balcons ne sont pas hauts, je n'y avais pas forcément pensé", souligne-t-elle.
"Ne pas laisser dépasser les manches de casseroles, faire attention à l'endroit où on stocke les produits ménagers, comment réagir en cas d'absorption...toutes ces choses, ça peut sauver une vie", ajoute cette Parisienne.
Pour Clémence Lavaud, il faudrait aller encore plus loin. "En tant que parents, on nous bassine sur plein de sujets mais on est au final très démunis sur ces questions."
"Il devrait y avoir une approche sur les premiers secours" lors des séances de préparation à l'accouchement ou un cours "à la sortie de la maternité. Obligatoire ou pas."
Signe de cet intérêt croissant, le nombre de participants aux ateliers organisés en France par la Croix-Rouge, précurseurs dans le domaine, a doublé entre 2021 et 2022, passant de 2.200 à plus de 4.200, et cette tendance à la hausse devrait se confirmer en 2023.
"Il y a de tout : des parents qui ont déjà vécu quelque chose de difficile, des parents qui ont peur, il y a aussi des grands-parents et des femmes enceintes qui se posent plein de questions", liste Florence Simeoni, formatrice Croix-Rouge et co-créatrice de l'initiation aux premiers secours enfant et nourrisson (Ipsen).
En une demi-journée, les participants à ces ateliers, proposés sur l'ensemble du territoire et dont le prix tourne autour de 30 euros, sont sensibilisés à la prévention des accidents domestiques et de la vie courante.
Électrisation, noyade, chute, étouffement, brûlure, coupure, intoxication, syndrome du bébé secoué, mort inexpliquée du nourrisson : tous les scénarios sont passés en revue, avant une partie plus pratique consacrée aux gestes de premiers secours.
"L'objectif c'est de permettre aux parents et grands-parents de savoir quoi faire pour limiter le risque d'accidents ou pour éviter, dans le cas où ces accidents arrivent quand même, que leurs conséquences ne soient trop graves", explique Florence Simeoni.
L'enjeu est loin d'être anodin. Selon les dernières données officielles de Santé Publique France, près de la moitié (49%) des accidents de la vie courante pris en charge aux urgences chez les enfants de moins de 15 ans surviennent à domicile.
Au-delà de la Croix-Rouge, de la Protection civile ou des pompiers, des entreprises ou des professionnels à leur compte se sont emparé ces dernières années de la question et proposent cette formation parmi d'autres.
Fenêtres et casseroles
C'est le cas de l'entreprise Yada, qui propose des initiations de deux heures à Paris et Bordeaux depuis janvier 2022.
"Cet atelier est l'un des rares systématiquement complet, il y a une énorme demande", relève Rebecca Munz, sa co-fondatrice. "Il permet aux participants d’avoir les bases et d’être un peu moins stressés en cas d’accident ou d’urgence à gérer".
Déstresser. C'est ce qui a entre autres poussé Clémence Lavaud à s'inscrire avec son mari, à un atelier en mai dernier à Bordeaux. Leur nourrisson a alors 8 mois.
"On avait peur de l'étouffement, c'est quelque chose de très banal et ça arrive vite", explique cette graphiste de 30 ans. "On a pu aborder des sujets difficiles, ça nous a donné les clefs, comment agir face à telle situation, quel numéro d'urgence appeler...on a pu se rendre compte que des gestes simples pouvaient tout changer".
Un rappel des bases jugé "extrêmement utile" par Françoise, grand-mère parisienne de 62 ans qui garde parfois sa petite fille de 2 ans pour quelques heures comme pour un week-end.
"C'est tout bête mais ne pas laisser ouvertes les fenêtres quand les balcons ne sont pas hauts, je n'y avais pas forcément pensé", souligne-t-elle.
"Ne pas laisser dépasser les manches de casseroles, faire attention à l'endroit où on stocke les produits ménagers, comment réagir en cas d'absorption...toutes ces choses, ça peut sauver une vie", ajoute cette Parisienne.
Pour Clémence Lavaud, il faudrait aller encore plus loin. "En tant que parents, on nous bassine sur plein de sujets mais on est au final très démunis sur ces questions."
"Il devrait y avoir une approche sur les premiers secours" lors des séances de préparation à l'accouchement ou un cours "à la sortie de la maternité. Obligatoire ou pas."