Cayenne, France | AFP | mardi 28/03/2017 - "On attend la ministre": après une semaine de paralysie qui a notamment cloué la fusée Ariane 5 au hangar, le collectif des protestataires "Pou La Gwiyann dékolé" n'est toujours pas disposé à rencontrer la délégation interministérielle qui tente de dénouer le conflit.
"Nous sommes parvenus à un accord entre nous et refusons de négocier avec la mission", a déclaré à l'AFP lundi soir, Jean-Hubert François, président du syndicat des jeunes agriculteurs.
Les agriculteurs en colère ont recouvert de foin les sols de la Direction de l'alimentation de l'agriculture et de la forêt (Daaf) à Cayenne, qu'ils ont transformée progressivement en une sorte de ferme avec oies, cochons, légumes et fruits locaux tel le ramboutan.
"On leur a dit niet, on ne rencontrera pas cette délégation", renchérit Guy Frédérick, responsable d'un collectif pour améliorer l'offre de soins en Guyane.
M. Frédérick, agent de la collectivité territoriale, l'oeil sévère, régule au mégaphone la circulation au rond point de la Crique Fouillée entre Cayenne et Matoury, où plus de 500 personnes se pressaient lundi soir vers 19H30 (00H30 mardi heure de Paris), quand d'autres continuaient à affluer entre chapiteaux dressés pour la restauration et podium où se succèdent prises de paroles, chants et tambours.
"En 300 ans de colonisation (sic) la France a fait deux routes et une deux fois deux-voies, il n'y a pas la volonté de développer la Guyane, la seule chose qui fonctionne c'est le spatial", fulmine Jean-Claude, commercial de 55 ans.
"On ne veut pas rencontrer des hauts fonctionnaires, on veut des ministres. Quand les ministres viendront, on vous rencontrera avec eux " avait déjà lancé samedi un membre du "collectif des 500 frères contre la délinquance", dans un face à face avec la délégation.
Ce collectif, dont les participants sont cagoulés et habillés de noir, s'était fait connaître mi-février, quelques jours après le meurtre d'un habitant de 30 ans du quartier Eau Lisette de Cayenne, tué par arme à feu pour une chaîne en or.
Le collectif "Pou La Gwiyann dékolé" regroupe à la fois des collectifs contre la délinquance et pour l'amélioration de l'offre de soins, l'Union des travailleurs guyanais (UTG), syndicat principal du territoire, des transporteurs, des socioprofessionnels, des agriculteurs, des enseignants et depuis lundi des avocats.
"On a vu des socio-professionnels, des gens du secteur de la santé. On a aussi des gens au téléphone, même des élus qui ne veulent pas apparaître pour l'instant", a indiqué à l'AFP Michel Yahiel, ancien "conseiller social" de François Hollande et membre de la délégation, retenant de ces premiers contacts qu'il y a "un vrai stress sur l'insécurité". "Viennent ensuite la santé et l'éducation. Prédomine en Guyane l'idée que la vie n'y est pas simple et que tout le monde y est confronté à l'insécurité".
"L'insécurité c'est en permanence. Pas plus tard qu'hier en faisant la queue à une station service, une métropolitaine qui est en Guyane depuis 10 ans s'est fait arracher sa chaîne", déclarait encore lundi soir Jean-Claude sur le barrage Crique Fouillée
2.338 vols avec violence ont été commis en Guyane en 2016 et 42 homicides.
"On a tout de même adressé le cahier de revendications à la CTG (collectivité territoriale de Guyane) et à la préfecture", a glissé Guy Frédérick.
Cette plateforme de revendications communes a été rédigée lundi à Kourou en présence du bâtonnier de la Guyane.
"Nous sommes parvenus à un accord entre nous et refusons de négocier avec la mission", a déclaré à l'AFP lundi soir, Jean-Hubert François, président du syndicat des jeunes agriculteurs.
Les agriculteurs en colère ont recouvert de foin les sols de la Direction de l'alimentation de l'agriculture et de la forêt (Daaf) à Cayenne, qu'ils ont transformée progressivement en une sorte de ferme avec oies, cochons, légumes et fruits locaux tel le ramboutan.
"On leur a dit niet, on ne rencontrera pas cette délégation", renchérit Guy Frédérick, responsable d'un collectif pour améliorer l'offre de soins en Guyane.
M. Frédérick, agent de la collectivité territoriale, l'oeil sévère, régule au mégaphone la circulation au rond point de la Crique Fouillée entre Cayenne et Matoury, où plus de 500 personnes se pressaient lundi soir vers 19H30 (00H30 mardi heure de Paris), quand d'autres continuaient à affluer entre chapiteaux dressés pour la restauration et podium où se succèdent prises de paroles, chants et tambours.
"En 300 ans de colonisation (sic) la France a fait deux routes et une deux fois deux-voies, il n'y a pas la volonté de développer la Guyane, la seule chose qui fonctionne c'est le spatial", fulmine Jean-Claude, commercial de 55 ans.
- "L'insécurité c'est en permanence" -
"On ne veut pas rencontrer des hauts fonctionnaires, on veut des ministres. Quand les ministres viendront, on vous rencontrera avec eux " avait déjà lancé samedi un membre du "collectif des 500 frères contre la délinquance", dans un face à face avec la délégation.
Ce collectif, dont les participants sont cagoulés et habillés de noir, s'était fait connaître mi-février, quelques jours après le meurtre d'un habitant de 30 ans du quartier Eau Lisette de Cayenne, tué par arme à feu pour une chaîne en or.
Le collectif "Pou La Gwiyann dékolé" regroupe à la fois des collectifs contre la délinquance et pour l'amélioration de l'offre de soins, l'Union des travailleurs guyanais (UTG), syndicat principal du territoire, des transporteurs, des socioprofessionnels, des agriculteurs, des enseignants et depuis lundi des avocats.
"On a vu des socio-professionnels, des gens du secteur de la santé. On a aussi des gens au téléphone, même des élus qui ne veulent pas apparaître pour l'instant", a indiqué à l'AFP Michel Yahiel, ancien "conseiller social" de François Hollande et membre de la délégation, retenant de ces premiers contacts qu'il y a "un vrai stress sur l'insécurité". "Viennent ensuite la santé et l'éducation. Prédomine en Guyane l'idée que la vie n'y est pas simple et que tout le monde y est confronté à l'insécurité".
"L'insécurité c'est en permanence. Pas plus tard qu'hier en faisant la queue à une station service, une métropolitaine qui est en Guyane depuis 10 ans s'est fait arracher sa chaîne", déclarait encore lundi soir Jean-Claude sur le barrage Crique Fouillée
2.338 vols avec violence ont été commis en Guyane en 2016 et 42 homicides.
"On a tout de même adressé le cahier de revendications à la CTG (collectivité territoriale de Guyane) et à la préfecture", a glissé Guy Frédérick.
Cette plateforme de revendications communes a été rédigée lundi à Kourou en présence du bâtonnier de la Guyane.