Le Centre d’enfouissement technique de Paihoro traite environ 50 000 à 60 000 tonnes de déchets chaque année.
PAPEETE, le 15 avril 2019. Plus de 60 % de nos déchets dans nos bacs gris sont compostables. Il faut sortir le biodégradable de ces poubelles pour réduire le coût de traitement des déchets. L’Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) et le syndicat Fenua Ma ont lancé un appel à projets pour limiter le gaspillage alimentaire et améliorer l’utilisation des déchets organiques.
L’Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) et le syndicat Fenua Ma viennent de lancer un appel à projets visant à lutter « contre les pertes et gaspillages alimentaires » et/ou la mise en place de compostage et de « gestion de proximité des biodéchets ».
L’objectif pour l’Ademe et Fenua Ma est de réduire le volume des déchets, c’est ce qu’on appelle la prévention des déchets. « Le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas », rappellent-ils. « Réduire les déchets à la source, c’est en effet limiter le travail de collecte puis de traitement des déchets. Ce mode de gestion permet donc de réduire les dépenses du service public de gestion des déchets ménagers et assimilés et de limiter l’impact environnemental induit par celui-ci. Le traitement des déchets en Polynésie française repose aujourd’hui encore essentiellement sur l’enfouissement. La prévention de la production des déchets permet de limiter le recours à l’enfouissement, et ainsi économiser les capacités de stockage des Centres d’enfouissement technique. »
Construit il y a 18 ans près de la baie de Phaëton à la limite de la presqu'île, le Centre d’enfouissement technique de Paihoro traite entre 50 000 à 60 000 tonnes de déchets par an. Sa mission, faire en sorte que les 160 tonnes d'ordures quotidiennes finissent enfouies à 20 mètres sous terre. Il reste de la place pour encore une dizaine d’années d’exploitation.
L’Ademe a réservé une enveloppe de 6 millions de Fcfp pour les projets, qui devront avoir un coût supérieur à 500 000 Fcfp.
Les projets devront avoir pour but de réduire les pertes et le gaspillage lors de la production de denrées alimentaires, lors de la transformation, de la préparation, du stockage et du transport des denrées, lors de la distribution ou la commercialisation et/ ou de réduire le gaspillage alimentaire des convives, clients et consommateurs.
Les projets concernant la deuxième partie de cet appel devront permettre de valoriser les biodéchets par compostage ou par des techniques naturelles au plus près de leur lieu de production. Il peut s’agir de la mise en place d’une collecte à la source en vue d’une valorisation des biodéchets, d’une plateforme de compostage et/ ou de la mise en place du compostage collectif:
Sont exclus les projets de déploiement de composteurs individuels puisque Fenua Ma travaille actuellement avec les communes sur ce dossier.
Les porteurs de projets éligibles sont les communes et leur groupement, les entreprises, les établissements publics, les associations et groupements d’associations (fédération) et les agriculteurs et les pêcheurs et coopératives.
Les candidats devront envoyer le dossier avant le mercredi 31 juillet par voie électronique à : [email protected]. Attention, les projets ne devront pas avoir débuté avant le dépôt de la demande de subvention.
L’Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) et le syndicat Fenua Ma viennent de lancer un appel à projets visant à lutter « contre les pertes et gaspillages alimentaires » et/ou la mise en place de compostage et de « gestion de proximité des biodéchets ».
L’objectif pour l’Ademe et Fenua Ma est de réduire le volume des déchets, c’est ce qu’on appelle la prévention des déchets. « Le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas », rappellent-ils. « Réduire les déchets à la source, c’est en effet limiter le travail de collecte puis de traitement des déchets. Ce mode de gestion permet donc de réduire les dépenses du service public de gestion des déchets ménagers et assimilés et de limiter l’impact environnemental induit par celui-ci. Le traitement des déchets en Polynésie française repose aujourd’hui encore essentiellement sur l’enfouissement. La prévention de la production des déchets permet de limiter le recours à l’enfouissement, et ainsi économiser les capacités de stockage des Centres d’enfouissement technique. »
Construit il y a 18 ans près de la baie de Phaëton à la limite de la presqu'île, le Centre d’enfouissement technique de Paihoro traite entre 50 000 à 60 000 tonnes de déchets par an. Sa mission, faire en sorte que les 160 tonnes d'ordures quotidiennes finissent enfouies à 20 mètres sous terre. Il reste de la place pour encore une dizaine d’années d’exploitation.
L’Ademe a réservé une enveloppe de 6 millions de Fcfp pour les projets, qui devront avoir un coût supérieur à 500 000 Fcfp.
Les projets devront avoir pour but de réduire les pertes et le gaspillage lors de la production de denrées alimentaires, lors de la transformation, de la préparation, du stockage et du transport des denrées, lors de la distribution ou la commercialisation et/ ou de réduire le gaspillage alimentaire des convives, clients et consommateurs.
Les projets concernant la deuxième partie de cet appel devront permettre de valoriser les biodéchets par compostage ou par des techniques naturelles au plus près de leur lieu de production. Il peut s’agir de la mise en place d’une collecte à la source en vue d’une valorisation des biodéchets, d’une plateforme de compostage et/ ou de la mise en place du compostage collectif:
Sont exclus les projets de déploiement de composteurs individuels puisque Fenua Ma travaille actuellement avec les communes sur ce dossier.
Les porteurs de projets éligibles sont les communes et leur groupement, les entreprises, les établissements publics, les associations et groupements d’associations (fédération) et les agriculteurs et les pêcheurs et coopératives.
Les candidats devront envoyer le dossier avant le mercredi 31 juillet par voie électronique à : [email protected]. Attention, les projets ne devront pas avoir débuté avant le dépôt de la demande de subvention.
Nos déchets plastiques attendent d’être exportés
Depuis 1992, la moitié des déchets en plastique du monde est envoyée en Chine. Mais depuis le 1er janvier 2018, Pékin a réduit de façon draconienne le nombre de matériaux acceptés.
Des tonnes de déchets se sont accumulées en Californie, au Royaume-Uni, en Australie et ailleurs, alors que les pays exportateurs parcouraient le monde à la recherche de nouveaux acheteurs. Dans l’ensemble de l’Asie du Sud-Est, les recycleurs opérant en Indonésie, en Thaïlande, au Vietnam et en Malaisie en ont acheté, mais ont rapidement été dépassés par le volume considérable que la Chine absorbait facilement.
La Malaisie, le Vietnam, la Thaïlande, l'Inde et l'Indonésie ont imposé une série de restrictions sur les plastiques non recyclables importés, notamment des interdictions, des inspections, le gel de nouvelles licences, de nouvelles taxes et redevances et des perquisitions pour déterminer la légalité des importations. La Polynésie envoyait donc jusqu’à il y un an ses déchets plastiques en Malaisie et en Thaïlande. Ce qu’elle ne peut plus faire depuis ces restrictions. Les déchets plastiques restent donc pour le moment à Motu Uta, comme l’ont mis en avant nos confrères de Polynésie la 1ère au début du mois.
« Cela fait 18 mois que le monde entier est paralysé par la décision des Chinois. Nous nous sommes directement touchés depuis 10 à 12 mois. Cela a mis du temps à nous impacter car on est un tout petit marché. On avait continué à avoir des bonnes relations avec nos interlocuteurs», explique Benoît Layrle, directeur général de Fenua Ma. « Après tous les pays d’Asie se sont mis à prendre les mêmes décisions que la Chine. Mais la situation devrait se débloquer au cours des prochains jours et les déchets plastiques partir. On espère que la moitié du stock partira d’ici le mois de juin. »
Les déchets plastiques représentent « 10% du bac vert que nous réceptionnons ». « 90 % du bac vert donc continue d’être exporté », poursuit Benoît Layrle. « Les cartons, les boites de conserve et les voitures partent en Nouvelle-Zélande et les canettes en aluminium partent en Corée du sud. »
Si la canette en aluminium est le conteneur le plus recyclable au monde, le plastique est son exact opposé. L'aluminium peut être recyclé d'innombrables fois pour fabriquer de nouvelles canettes d'aluminium. Le plastique ne peut être recyclé qu'un nombre limité de fois et il est difficile à recycler. Chaque type de plastique nécessite un processus de recyclage différent, les plastiques étant fabriqués à partir de milliers de formules distinctes.
Même les sept types de plastique les plus courants utilisés dans la fabrication grand public - portant en bas un chiffre dans un triangle - contiennent une composition de résine irrégulier, une couleur, une transparence, un poids, une forme et une taille qui compliquent et souvent excluent l'option de recyclage.
Des tonnes de déchets se sont accumulées en Californie, au Royaume-Uni, en Australie et ailleurs, alors que les pays exportateurs parcouraient le monde à la recherche de nouveaux acheteurs. Dans l’ensemble de l’Asie du Sud-Est, les recycleurs opérant en Indonésie, en Thaïlande, au Vietnam et en Malaisie en ont acheté, mais ont rapidement été dépassés par le volume considérable que la Chine absorbait facilement.
La Malaisie, le Vietnam, la Thaïlande, l'Inde et l'Indonésie ont imposé une série de restrictions sur les plastiques non recyclables importés, notamment des interdictions, des inspections, le gel de nouvelles licences, de nouvelles taxes et redevances et des perquisitions pour déterminer la légalité des importations. La Polynésie envoyait donc jusqu’à il y un an ses déchets plastiques en Malaisie et en Thaïlande. Ce qu’elle ne peut plus faire depuis ces restrictions. Les déchets plastiques restent donc pour le moment à Motu Uta, comme l’ont mis en avant nos confrères de Polynésie la 1ère au début du mois.
« Cela fait 18 mois que le monde entier est paralysé par la décision des Chinois. Nous nous sommes directement touchés depuis 10 à 12 mois. Cela a mis du temps à nous impacter car on est un tout petit marché. On avait continué à avoir des bonnes relations avec nos interlocuteurs», explique Benoît Layrle, directeur général de Fenua Ma. « Après tous les pays d’Asie se sont mis à prendre les mêmes décisions que la Chine. Mais la situation devrait se débloquer au cours des prochains jours et les déchets plastiques partir. On espère que la moitié du stock partira d’ici le mois de juin. »
Les déchets plastiques représentent « 10% du bac vert que nous réceptionnons ». « 90 % du bac vert donc continue d’être exporté », poursuit Benoît Layrle. « Les cartons, les boites de conserve et les voitures partent en Nouvelle-Zélande et les canettes en aluminium partent en Corée du sud. »
Si la canette en aluminium est le conteneur le plus recyclable au monde, le plastique est son exact opposé. L'aluminium peut être recyclé d'innombrables fois pour fabriquer de nouvelles canettes d'aluminium. Le plastique ne peut être recyclé qu'un nombre limité de fois et il est difficile à recycler. Chaque type de plastique nécessite un processus de recyclage différent, les plastiques étant fabriqués à partir de milliers de formules distinctes.
Même les sept types de plastique les plus courants utilisés dans la fabrication grand public - portant en bas un chiffre dans un triangle - contiennent une composition de résine irrégulier, une couleur, une transparence, un poids, une forme et une taille qui compliquent et souvent excluent l'option de recyclage.