Visite de la résidence en cours de finition par le ministre Louis Frébault et les techniciens de l'OPH.
PAPEETE, mardi 14 mai 2013. Dans le quartier de La Mission, les 12 logements OPH de la résidence Tepapa 3 seront livrés à leurs futurs habitants en juin prochain. Ce mardi matin, Louis Frébault, ministre sortant du logement et président de l’OPH était sur le site. Un des deux bâtiments est à présent terminé, les finitions sont en cours dans le second, les espaces extérieurs ont encore besoin d’être aménagés, mais tout sera achevé en juin. Les familles qui viendront habiter ces 12 logements (5 sont des F3, 4 sont des F4 et 3 sont des F5) ont été déjà sélectionnées par la Commission d’attribution parmi les dossiers en attente de logement social à Papeete. Ici les travaux avaient démarré en mars 2012 et la livraison n’a pas souffert de gros retard, même s’il a fallu remblayer et consolider les talus à l’arrière des bâtiments pour éviter tout danger d’éboulement lors des épisodes de fortes pluies. Dans la foulée de cette visite de chantier finissant, Louis Frébault est allé ensuite à Papara. Les clés des maisons ont été remises aux 20 familles qui vont habiter le lotissement Peretuna, chacune disposant d’un terrain de 600m2. Le ministre du logement qui va quitter très prochainement ses fonctions a donc le sentiment du devoir accompli et il estime que son bilan durant les deux dernières années est positif.
Au total, donc 34 logements seront réellement livrés aux familles en 2013. Car si d’autres programmes ont été lancés en début d’année 2013 : à Outoumaoro ( résidence sociale Nina Peata, 25 logements) ou à Faa’a (Motio, 80 logements), la centaine de ces logements en construction sera livrée, au mieux, courant 2014. Les 34 logements achevés en 2013 par l’OPH ne sont donc qu’une goutte d’eau face aux demandes qui se comptent en centaines chaque année. «Ah si vous ne voyez que par les chiffres ! J’aurai voulu comme les petits pains multiplier les logements, mais cela n’a pas été possible. A mi parcours du contrat de projet avec l’Etat, il a fallu déprogrammer des opérations qui n’étaient pas viables : les terrains choisis étaient trop chers pour convenir au financement du logement social, ou leur viabilisation était trop coûteuse. Et puis il y a eu deux opérations annulées à Papeete en raison de l’opposition des riverains» justifie Louis Frébault. Bref l’OPH et le ministère du logement ont fait ce qu’ils ont pu pour «rattraper» le temps (et l’argent perdu), à tel point que quatre nouvelles opérations sont désormais sur le point d’être lancées avec le concours de l’Etat. Des opérations qui peuvent être lancées également car l’OPH, qui doit financer au moins 20% des programmes de construction, a retrouvé le droit à l’emprunt qui lui avait été interdit il y a deux ans en raison de ses problèmes financiers récurrents.
De même, le nouvel opérateur du logement social qui viendra épauler l’OPH sur les programmes d’habitat groupé est en bonne voie de finalisation. Cet établissement partagé à 50-50 entre le Pays et l’Etat (via la CDC, caisse des dépôts et consignations) devrait être opérationnel entre septembre et octobre prochain. Le directeur de la CDC est annoncé en juin en Polynésie pour formaliser la création de ce nouvel opérateur du logement social qui donnera un nouveau souffle -et du financement- à ce secteur en berne depuis une dizaine d’années. «On a regardé ce qui marchait ailleurs et on l’a mis en pratique ici. Tout cela se fait sans que la compétence sur le logement ne change de mains» rassure le ministre. Mais ces «bonnes nouvelles» arrivent un peu tard pour Louis Frébault. Les élections du 5 mai ont fourni une nouvelle majorité au Pays, et le gouvernement auquel il appartient passe la main dans quelques jours. Le défi à relever pour son successeur en matière de logement social ? «Le financement» répond sans hésiter Louis Frébault. Car pour qu’un programme sorte de terre il faut en moyenne que 40% des financements soient apportés par l’Etat, autant par le Pays et 20% par l’OPH.
Au total, donc 34 logements seront réellement livrés aux familles en 2013. Car si d’autres programmes ont été lancés en début d’année 2013 : à Outoumaoro ( résidence sociale Nina Peata, 25 logements) ou à Faa’a (Motio, 80 logements), la centaine de ces logements en construction sera livrée, au mieux, courant 2014. Les 34 logements achevés en 2013 par l’OPH ne sont donc qu’une goutte d’eau face aux demandes qui se comptent en centaines chaque année. «Ah si vous ne voyez que par les chiffres ! J’aurai voulu comme les petits pains multiplier les logements, mais cela n’a pas été possible. A mi parcours du contrat de projet avec l’Etat, il a fallu déprogrammer des opérations qui n’étaient pas viables : les terrains choisis étaient trop chers pour convenir au financement du logement social, ou leur viabilisation était trop coûteuse. Et puis il y a eu deux opérations annulées à Papeete en raison de l’opposition des riverains» justifie Louis Frébault. Bref l’OPH et le ministère du logement ont fait ce qu’ils ont pu pour «rattraper» le temps (et l’argent perdu), à tel point que quatre nouvelles opérations sont désormais sur le point d’être lancées avec le concours de l’Etat. Des opérations qui peuvent être lancées également car l’OPH, qui doit financer au moins 20% des programmes de construction, a retrouvé le droit à l’emprunt qui lui avait été interdit il y a deux ans en raison de ses problèmes financiers récurrents.
De même, le nouvel opérateur du logement social qui viendra épauler l’OPH sur les programmes d’habitat groupé est en bonne voie de finalisation. Cet établissement partagé à 50-50 entre le Pays et l’Etat (via la CDC, caisse des dépôts et consignations) devrait être opérationnel entre septembre et octobre prochain. Le directeur de la CDC est annoncé en juin en Polynésie pour formaliser la création de ce nouvel opérateur du logement social qui donnera un nouveau souffle -et du financement- à ce secteur en berne depuis une dizaine d’années. «On a regardé ce qui marchait ailleurs et on l’a mis en pratique ici. Tout cela se fait sans que la compétence sur le logement ne change de mains» rassure le ministre. Mais ces «bonnes nouvelles» arrivent un peu tard pour Louis Frébault. Les élections du 5 mai ont fourni une nouvelle majorité au Pays, et le gouvernement auquel il appartient passe la main dans quelques jours. Le défi à relever pour son successeur en matière de logement social ? «Le financement» répond sans hésiter Louis Frébault. Car pour qu’un programme sorte de terre il faut en moyenne que 40% des financements soient apportés par l’Etat, autant par le Pays et 20% par l’OPH.
La résidence Tepapa 3 (12 logements) en fond de vallée à La Mission.
Louis Frébault : «Quand on a goûté à la politique, on n’en sort plus»
Dans quelques jours Louis Frébault ne sera plus ministre. Il n’est pas non plus un des représentants de la nouvelle opposition de l’assemblée de Polynésie française. En effet, déclaré inéligible après les législatives de 2012, le ministre sortant ne pouvait prétendre à être candidat aux dernières territoriales. Cette sortie de la scène politique locale ne lui mine pourtant pas le moral. «Je n’ai pas de pincement au cœur, et je suis content du travail qui a été fait. On laisse quelque chose quand même et les techniciens sont là pour continuer». Son avenir de simple citoyen ? Il le voit dans un premier temps chez lui aux Marquises. Quant à la politique ce ne sont pas là des adieux, loin de là. «La politique, quand on y a goûté on n’en ressort plus, sauf à se faire sortir à grands coups de pied par électeurs» plaisante le ministre sortant.
