Tearii Alpha, le ministre du logement et Edouard Fritch, le président du Pays remettent les clés de son logement à l'une des bénéficiaires des 25 appartements de cette résidence située à Outumaoro, sur la commune de Punaauia.
PUNAAUIA, le 22 décembre 2014. 25 familles d'Outumaoro ont pris possession ce lundi de leur appartement de la résidence Teiviroa à Punaauia. Les 25 clés des logements OPH, les seuls logements collectifs livrés en cette année 2014 ont été remises aux bénéficiaires qui avaient été expulsés d'habitats insalubres sur la zone littorale d'Outumaoro.
La résidence surplombe l'échangeur de l'université sur la RDO, un bâtiment pimpant de trois étages, à l'allure franchement moderne avec des parements en métal blanc et de la couleur en arrière-fond. La première pierre avait été posée en février 2013 par un autre gouvernement, une autre majorité et l'allure du bâtiment ne satisfaisait pas vraiment le président du Pays de l'époque, Oscar Temaru. 22 mois plus tard, le président en exercice, Edouard Fritch, est venu en personne remettre les clés des appartements aux familles bénéficiaires. Ce seront, les seuls logements collectifs construits et livrés par l'OPH (Office polynésien de l'habitat) en 2014. Alors s'il n'y a pas de quoi pavoiser, c'est quand même une fête, à quelques jours de Noël.
Les bénéficiaires de ces logements ont été sélectionnés uniquement sur la commune de Punaauia et exclusivement dans le quartier où la résidence s'est implantée. Ce sont des familles expulsées, il y a peu, des parcelles littorales d'Outumaoro qu'elles occupaient sans titre. "Ce programme est lié à la résorption de l'habitat insalubre. A Outumaoro, il y a des habitats dégradés, je dirai même indignes dans certains secteurs et c'est important que ces familles trouvent enfin un logement décent" indiquait le maire de Punaauia, Rony Tumahai. Le tavana soulignait l'aboutissement complet du programme de construction, livré avec les aires de jeux des enfants déjà installées, un exploit ! "On a fait attention à ne pas reproduire les erreurs du passé, la résidence est près de la cité scolaire, près d'un grand centre commercial et des transports en commun. Tout a été fait pour que cela soit une réussite".
Pour chacun des bénéficiaires, le président du Pays a un geste d'amitié, d'encouragement au moment de leur donner les clés, tout en leur mettant entre les mains une sorte de contrat de confiance. "Pour ces familles c'est un changement de vie : ils sortent d'une situation d'insalubrité mais à eux aussi d'assumer le paiement du loyer et des charges". Edouard Fritch admettait toutefois que ces 25 clés remises ce lundi sont encore bien loin de satisfaire les besoins en logements du Pays avec plusieurs milliers de dossiers en souffrance. "Nous n'avons pas été très bons sur le logement. Le Tahoeraa dans son programme politique de 2013 avait estimé qu'il fallait au moins construire 400 logements par an. Nous en sommes très loin, c'est pour cela que j'ai confié au ministre du logement de mener à bien la réorganisation de l'OPH".
Une mission délicate que les précédents ministres du logement n'ont pas réussie à mettre en œuvre, par manque de stabilité politique et de temps, mais qui ne donnera pas de résultats probants avant trois ans au moins. Or, dans ce secteur d'Outumaoro par exemple, en vue de la construction à venir du complexe touristique du Tahiti Mahana Beach, d'autres expulsions de familles occupant sans titre des parcelles en bord de mer, vont se poursuivre. "On va aller jusqu'au bout même si les prochaines expulsions on est loin d'y arriver. Il y a sur place beaucoup de familles des îles qui vivent là, on va négocier leur retour vers les îles" confiait Edouard Fritch.
Pour lire le communiqué de la Présidence de la Polynésie, CLIQUER ICI
Pour consulter la plaquette de la résidence Teiviroa, CLIQUER ICI
La résidence surplombe l'échangeur de l'université sur la RDO, un bâtiment pimpant de trois étages, à l'allure franchement moderne avec des parements en métal blanc et de la couleur en arrière-fond. La première pierre avait été posée en février 2013 par un autre gouvernement, une autre majorité et l'allure du bâtiment ne satisfaisait pas vraiment le président du Pays de l'époque, Oscar Temaru. 22 mois plus tard, le président en exercice, Edouard Fritch, est venu en personne remettre les clés des appartements aux familles bénéficiaires. Ce seront, les seuls logements collectifs construits et livrés par l'OPH (Office polynésien de l'habitat) en 2014. Alors s'il n'y a pas de quoi pavoiser, c'est quand même une fête, à quelques jours de Noël.
Les bénéficiaires de ces logements ont été sélectionnés uniquement sur la commune de Punaauia et exclusivement dans le quartier où la résidence s'est implantée. Ce sont des familles expulsées, il y a peu, des parcelles littorales d'Outumaoro qu'elles occupaient sans titre. "Ce programme est lié à la résorption de l'habitat insalubre. A Outumaoro, il y a des habitats dégradés, je dirai même indignes dans certains secteurs et c'est important que ces familles trouvent enfin un logement décent" indiquait le maire de Punaauia, Rony Tumahai. Le tavana soulignait l'aboutissement complet du programme de construction, livré avec les aires de jeux des enfants déjà installées, un exploit ! "On a fait attention à ne pas reproduire les erreurs du passé, la résidence est près de la cité scolaire, près d'un grand centre commercial et des transports en commun. Tout a été fait pour que cela soit une réussite".
Pour chacun des bénéficiaires, le président du Pays a un geste d'amitié, d'encouragement au moment de leur donner les clés, tout en leur mettant entre les mains une sorte de contrat de confiance. "Pour ces familles c'est un changement de vie : ils sortent d'une situation d'insalubrité mais à eux aussi d'assumer le paiement du loyer et des charges". Edouard Fritch admettait toutefois que ces 25 clés remises ce lundi sont encore bien loin de satisfaire les besoins en logements du Pays avec plusieurs milliers de dossiers en souffrance. "Nous n'avons pas été très bons sur le logement. Le Tahoeraa dans son programme politique de 2013 avait estimé qu'il fallait au moins construire 400 logements par an. Nous en sommes très loin, c'est pour cela que j'ai confié au ministre du logement de mener à bien la réorganisation de l'OPH".
Une mission délicate que les précédents ministres du logement n'ont pas réussie à mettre en œuvre, par manque de stabilité politique et de temps, mais qui ne donnera pas de résultats probants avant trois ans au moins. Or, dans ce secteur d'Outumaoro par exemple, en vue de la construction à venir du complexe touristique du Tahiti Mahana Beach, d'autres expulsions de familles occupant sans titre des parcelles en bord de mer, vont se poursuivre. "On va aller jusqu'au bout même si les prochaines expulsions on est loin d'y arriver. Il y a sur place beaucoup de familles des îles qui vivent là, on va négocier leur retour vers les îles" confiait Edouard Fritch.
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Pour consulter la plaquette de la résidence Teiviroa, CLIQUER ICI
La résidence Teiviroa à Outumaoro est un bâtiment de 25 logements (10 F3, 9 F4 et 6 F5, de 60 à 100m2). Avec l'aide familiale au logement (AFL), les bénéficiaires paieront un loyer compris entre 15 000 à 40 000 Fcfp. La construction de cette résidence a coûté au total 696,2 millions de Fcfp (payés 40% par l'Etat, 40% par le Pays, 20% par l'OPH).
Vers un schéma directeur du logement social
L'année 2014 n'a pas été riche en production de logement social. 2015 sera un peu meilleure avec la livraison programmée de 170 logements, 2016 promet d'être moyenne avec 120 logements. Le ministre du logement, Tearii Alpha est catégorique : l'OPH n'a pas les moyens –en ingénierie financière notamment- de produire les 1000 logements annuels qu'il faudrait voir sortir de terre chaque année pour combler le retard accumulé. "En France, dans les autres départements ou territoires d'outre-mer, la construction de logement social ne fonctionne que lorsque l'AFD (Agence française du développement) et la CDC (Caisse des dépôts et consignation) sont en appui, parce que ces organismes offrent les emprunts les moins chers". A l'instar d'autres ministres qui l'ont précédé au même portefeuille, Tearii Alpha veut donc nouer des partenariats pérennes avec l'AFD (c'est déjà fait) mais aussi la CDC, institution financière publique d'Etat qui est le partenaire privilégié des collectivités locales pour le logement.
"Il faut arriver à transformer l'OPH pour que nous soyons capables de fournir au moins 500 logements par an, mais pour ce faire il faut avoir une programmation à long terme sur une quinzaine d'années avec un véritable schéma directeur du logement social. L'étape de la construction n'est pas la plus difficile, c'est la programmation. Il est important d'anticiper : les études que nous mènerons en 2015 ne produiront des logements que dans trois ans" poursuit le ministre. Quant aux problèmes de foncier disponible à la disposition du Pays pour lancer des programmes d'habitat, Tearii Alpha répond que deux grands domaines publics, Amoe à Mahina (200 hectares) et Bonnefin à Faa'a (500 hectares), sont disponibles pour créer des zones d'habitat où la mixité sociale serait préservée. "Mais il faut intégrer les besoins de la commune à ce genre de projets" pour les faire avancer, ce qui n'aurait pas été fait auparavant.
L'année 2014 n'a pas été riche en production de logement social. 2015 sera un peu meilleure avec la livraison programmée de 170 logements, 2016 promet d'être moyenne avec 120 logements. Le ministre du logement, Tearii Alpha est catégorique : l'OPH n'a pas les moyens –en ingénierie financière notamment- de produire les 1000 logements annuels qu'il faudrait voir sortir de terre chaque année pour combler le retard accumulé. "En France, dans les autres départements ou territoires d'outre-mer, la construction de logement social ne fonctionne que lorsque l'AFD (Agence française du développement) et la CDC (Caisse des dépôts et consignation) sont en appui, parce que ces organismes offrent les emprunts les moins chers". A l'instar d'autres ministres qui l'ont précédé au même portefeuille, Tearii Alpha veut donc nouer des partenariats pérennes avec l'AFD (c'est déjà fait) mais aussi la CDC, institution financière publique d'Etat qui est le partenaire privilégié des collectivités locales pour le logement.
"Il faut arriver à transformer l'OPH pour que nous soyons capables de fournir au moins 500 logements par an, mais pour ce faire il faut avoir une programmation à long terme sur une quinzaine d'années avec un véritable schéma directeur du logement social. L'étape de la construction n'est pas la plus difficile, c'est la programmation. Il est important d'anticiper : les études que nous mènerons en 2015 ne produiront des logements que dans trois ans" poursuit le ministre. Quant aux problèmes de foncier disponible à la disposition du Pays pour lancer des programmes d'habitat, Tearii Alpha répond que deux grands domaines publics, Amoe à Mahina (200 hectares) et Bonnefin à Faa'a (500 hectares), sont disponibles pour créer des zones d'habitat où la mixité sociale serait préservée. "Mais il faut intégrer les besoins de la commune à ce genre de projets" pour les faire avancer, ce qui n'aurait pas été fait auparavant.