QUEBEC, 12 février 2011 (AFP) - On y passe la nuit sur un lit de glace, recroquevillé dans un sac de couchage, un bonnet sur les oreilles. Mais qu'importe le froid polaire, les 36 chambres de l'igloo géant construit près de Québec ne désemplissent pas.
Depuis son ouverture dans la banlieue de la capitale de la province canadienne francophone, il y a 11 ans, cet endroit a déjà attiré près de 600.000 visiteurs, dont 30.000 y ont passé la nuit.
Comme Victoria et Jeremy Martin, une vingtaine de couples se diront oui cet hiver dans la chapelle éphémère attenante à l'édifice. Entièrement sculptée, avec ses petits bancs recouverts de fourrures animales, c'est l'un des joyaux de ce lieu unique en Amérique du Nord.
"Il y a quelque chose que j'aime qui dépasse le fait d'être un peu frigorifiée... C'est de se réchauffer avec quelqu'un qu'on aime", lance la jeune mariée en toque de fourrure, venue pour l'occasion du Massachusetts (est des Etats-Unis).
Si à l'extérieur le mercure flirte souvent avec les -20 ou -30 degrés Celsius, la température est maintenue entre -4 et -8 degrés dans les suites, grâce à des murs de plus d'1,30 m de large. C'est le même principe que dans un igloo.
Il faut débourser au minimum 200 dollars pour passer la nuit dans cet établissement construit pendant six semaines au coût de 750.000 dollars. Même un spa a été installé.
Pour la première fois cette année, les clients de l'hôtel disposent automatiquement d'une chambre réservée dans un quatre étoiles classique situé à proximité, pour y prendre une douche ou y entreposer leurs affaires.
Inspirée de réalisations similaires en Suède, la construction de cet édifice de 3.000 mètres carrés a exigé 15.000 tonnes de neige entièrement fabriquée et 500 tonnes de glace. Ceux qu'on appelle ici les anges, ou plâtriers de l'hiver, interviennent en permanence pour corriger les variations dues aux changements de température.
"C'est un immense ballet d'hiver, avec l'électricien dans les pattes, l'équipe de neige à gauche, l'équipe de glace à droite, et on réussit à bâtir ce lieu", raconte Serge Péloquin, directeur artistique de l'Hôtel de glace.
Comme un hôtel de luxe classique, l'Hôtel de glace de Québec dispose de deux bars branchés où l'on sert des cocktails aussi élaborés que dispendieux. Chaque suite a sa propre décoration, réalisées notamment par les facultés d'architecture québécoises.
"Dans son esthétisme, dans l'animation qu'on lui donne, (on) fait en sorte que ce soit un hôtel de glace qui soit à notre image, nous, franco-nord-américains", dit Jacques Desbois, fondateur de l'établissement.
Ouvert le 7 janvier, l'édifice redeviendra eau après le 27 mars. Car tout ici rappelle la fragilité de l'oeuvre. Même les verres de glace dans lesquels sont servis les cocktails auront disparu au printemps.
sab/via/sf/mlpd
Depuis son ouverture dans la banlieue de la capitale de la province canadienne francophone, il y a 11 ans, cet endroit a déjà attiré près de 600.000 visiteurs, dont 30.000 y ont passé la nuit.
Comme Victoria et Jeremy Martin, une vingtaine de couples se diront oui cet hiver dans la chapelle éphémère attenante à l'édifice. Entièrement sculptée, avec ses petits bancs recouverts de fourrures animales, c'est l'un des joyaux de ce lieu unique en Amérique du Nord.
"Il y a quelque chose que j'aime qui dépasse le fait d'être un peu frigorifiée... C'est de se réchauffer avec quelqu'un qu'on aime", lance la jeune mariée en toque de fourrure, venue pour l'occasion du Massachusetts (est des Etats-Unis).
Si à l'extérieur le mercure flirte souvent avec les -20 ou -30 degrés Celsius, la température est maintenue entre -4 et -8 degrés dans les suites, grâce à des murs de plus d'1,30 m de large. C'est le même principe que dans un igloo.
Il faut débourser au minimum 200 dollars pour passer la nuit dans cet établissement construit pendant six semaines au coût de 750.000 dollars. Même un spa a été installé.
Pour la première fois cette année, les clients de l'hôtel disposent automatiquement d'une chambre réservée dans un quatre étoiles classique situé à proximité, pour y prendre une douche ou y entreposer leurs affaires.
Inspirée de réalisations similaires en Suède, la construction de cet édifice de 3.000 mètres carrés a exigé 15.000 tonnes de neige entièrement fabriquée et 500 tonnes de glace. Ceux qu'on appelle ici les anges, ou plâtriers de l'hiver, interviennent en permanence pour corriger les variations dues aux changements de température.
"C'est un immense ballet d'hiver, avec l'électricien dans les pattes, l'équipe de neige à gauche, l'équipe de glace à droite, et on réussit à bâtir ce lieu", raconte Serge Péloquin, directeur artistique de l'Hôtel de glace.
Comme un hôtel de luxe classique, l'Hôtel de glace de Québec dispose de deux bars branchés où l'on sert des cocktails aussi élaborés que dispendieux. Chaque suite a sa propre décoration, réalisées notamment par les facultés d'architecture québécoises.
"Dans son esthétisme, dans l'animation qu'on lui donne, (on) fait en sorte que ce soit un hôtel de glace qui soit à notre image, nous, franco-nord-américains", dit Jacques Desbois, fondateur de l'établissement.
Ouvert le 7 janvier, l'édifice redeviendra eau après le 27 mars. Car tout ici rappelle la fragilité de l'oeuvre. Même les verres de glace dans lesquels sont servis les cocktails auront disparu au printemps.
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