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Nuisances sonores : Te ora hau mobilise la population de la Presqu'île


TARAVAO, le 5 mai 2019 - L'association Te ora hau, qui lutte contre les nuisances sonores, a tenu samedi une réunion d'information à Taravao dans le but de "sensibiliser la population à ce fléau et de permettre à certains de témoigner de leur problème", indique Roland Garrigou, président de l'association. 

Ils étaient une dizaine de personnes réunies samedi matin à la mairie de Taravao pour assister à une réunion d'information organisée par l'association Te ora hau qui lutte contre les nuisances sonores. "Il s'agit de continuer notre travail sur le terrain et d'être au plus près de la population", explique Roland Garrigou, président de l'association. Avant d'ajouter, "de plus en plus de victimes osent élever la voix, soit publiquement, soit en se plaignant auprès des autorités en charge de la paix sociale, élus, policiers, gendarmes. On essaye de rencontrer petit à petit le maximum de monde pour leur donner des conseils sur la meilleure façon de réagir."

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Code de l’environnement, arrêtés municipaux, aujourd'hui tout un panel de texte existe et réglemente les nuisances sonores de jour comme de nuit au fenua. Mais dans les faits ces textes ne sont pas toujours appliqués. "Les autorités de l'Etat et du Pays doivent impérativement mettre les bouchées doubles. Tout tavana a des responsabilités dans sa commune et doit absolument à son tour rendre responsable ses administrés. Sachant que le matériel des récidivistes peut-être saisi. Mais il manque une volonté politique", regrette le président de Te ora hau. 


"J'ai arrête de fréquenter les car bass"


Aboiements de chiens ininterrompus, tondeuses à gazon ou encore car bass les nuisances sonores sont multiples aujourd'hui. "Nous avons à faire à une véritable fléau", regrette Roland Garrigou. 

"Ces victimes sont parfois démunies, et peuvent-être aussi dans un état psychologique très grave. On connait l'impact négatif des nuisances sonores sur la santé. C'est quelque chose qui est avéré", confie pour sa part Geneviève, membre de l'association. Avant de poursuivre, "on a des témoignages de personnes qui nous disent que leurs proches ont été victimes d'AVC. C'est du stress très important et il faut faire comprendre cela."

Arii, 18 ans, ancien adepte de car bass a pris récemment conscience de ce problème. Il explique, "je me suis rendu compte que je gênais les autres. J'ai donc arrêté il y a trois mois de fréquenter les cars bass. Maintenant je vais suivre avec attention les actions menées par Te ora hau pour sensibiliser le plus grand nombre à cette problématique."

Rédigé par Désiré Teivao le Dimanche 5 Mai 2019 à 09:22 | Lu 2839 fois