centrale nucléaire de Fessenheim
PARIS, 17 novembre 2011 (AFP) - La France doit faire évoluer "sans tarder" certaines normes de sûreté de ses installations nucléaires pour faire face à d'éventuelles catastrophes naturelles extrêmes, a estimé jeudi l'IRSN, tout en jugeant que les centrales françaises pouvaient être "considérées comme sûres".
"L'accident de Fukushima, mais également les évaluations complémentaires de sûreté, mettent en évidence la nécessité de faire évoluer sans tarder certains référentiels de sûreté des installations", indique l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) dans un rapport de quelque 500 pages.
Les experts de l'IRSN estiment que certains référentiels devront ainsi être revus "sans attendre les réexamens décennaux" classiques.
Après la catastrophe de la centrale japonaise de Fukushima, qui suivi le séisme et le tsunami survenus au Japon le 11 mars 2011, des tests de résistance ont été lancés à l'échelle européenne. Ils visaient à vérifier si les réacteurs nucléaires pourraient résister à des catastrophes naturelles (séismes, inondations et autres phénomènes climatiques extrêmes) plus graves que celles jusque-là prises en compte.
Jacques Repussard, directeur général de l'IRSN, a par ailleurs mis en exergue, au cours d'un point de presse, des écarts de conformité avec la réglementation sur certaines installations.
"Il s'avère qu'il existe un certain nombre de non conformités par rapport aux référentiels nucléaires de sûreté", a-t-il expliqué, soulignant la nécessité que les corrections soient apportées rapidement.
L'IRSN cite par exemple l'insuffisance des réserves d'eau d'alimentation de secours des générateurs de vapeur, ou encore certains points d'ancrage de tuyauterie qui ne résisteraient pas un séisme.
"Ce sont de petits défauts qui peuvent avoir des conséquences graves", a estimé M. Repussard, qui a toutefois souligné qu'il n'y avait "pas de sites dangereux" en France.
"Les installations dont l'exploitation est autorisée en France peuvent être légitimement considérées comme sûres", estime le rapport de l'IRSN.
"L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a toujours le pouvoir de suspendre le fonctionnement d'une installation si elle n'est pas suffisamment sûre", a de son côté rappelé son président, André-Claude Lacoste.
Commentant la situation de l'EPR de Flamanville (Manche), en cours de construction, l'IRSN estime qu'il est "mieux protégé" vis-à-vis des agressions externes (séisme, inondation) que les réacteurs actuellement en exploitation, car il a "bénéficié dès sa conception de dispositions supplémentaires".
Les sites nucléaires de Gravelines (Nord), Saint-Alban (Isère) et du Tricastin (Drôme), doivent prendre en compte, de "façon prioritaire", les "phénomènes dangereux" liés à la présence à proximité d'installations industrielles comme des usines chimiques ou de transports de produits explosifs.
L'IRSN présentait jeudi ses analyses après avoir examiné les rapports d'auto-évaluation qu'EDF, le groupe nucléaire Areva et le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) ont remis à la mi-septembre à l'ASN.
Hasard du calendrier, la publication de ce rapport intervient au milieu des débats -houleux et confus- entre le PS et les écologistes d'EELV sur l'avenir de la filière nucléaire en France.
ban-alu/jca/er
"L'accident de Fukushima, mais également les évaluations complémentaires de sûreté, mettent en évidence la nécessité de faire évoluer sans tarder certains référentiels de sûreté des installations", indique l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) dans un rapport de quelque 500 pages.
Les experts de l'IRSN estiment que certains référentiels devront ainsi être revus "sans attendre les réexamens décennaux" classiques.
Après la catastrophe de la centrale japonaise de Fukushima, qui suivi le séisme et le tsunami survenus au Japon le 11 mars 2011, des tests de résistance ont été lancés à l'échelle européenne. Ils visaient à vérifier si les réacteurs nucléaires pourraient résister à des catastrophes naturelles (séismes, inondations et autres phénomènes climatiques extrêmes) plus graves que celles jusque-là prises en compte.
Jacques Repussard, directeur général de l'IRSN, a par ailleurs mis en exergue, au cours d'un point de presse, des écarts de conformité avec la réglementation sur certaines installations.
"Il s'avère qu'il existe un certain nombre de non conformités par rapport aux référentiels nucléaires de sûreté", a-t-il expliqué, soulignant la nécessité que les corrections soient apportées rapidement.
L'IRSN cite par exemple l'insuffisance des réserves d'eau d'alimentation de secours des générateurs de vapeur, ou encore certains points d'ancrage de tuyauterie qui ne résisteraient pas un séisme.
"Ce sont de petits défauts qui peuvent avoir des conséquences graves", a estimé M. Repussard, qui a toutefois souligné qu'il n'y avait "pas de sites dangereux" en France.
"Les installations dont l'exploitation est autorisée en France peuvent être légitimement considérées comme sûres", estime le rapport de l'IRSN.
"L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a toujours le pouvoir de suspendre le fonctionnement d'une installation si elle n'est pas suffisamment sûre", a de son côté rappelé son président, André-Claude Lacoste.
Commentant la situation de l'EPR de Flamanville (Manche), en cours de construction, l'IRSN estime qu'il est "mieux protégé" vis-à-vis des agressions externes (séisme, inondation) que les réacteurs actuellement en exploitation, car il a "bénéficié dès sa conception de dispositions supplémentaires".
Les sites nucléaires de Gravelines (Nord), Saint-Alban (Isère) et du Tricastin (Drôme), doivent prendre en compte, de "façon prioritaire", les "phénomènes dangereux" liés à la présence à proximité d'installations industrielles comme des usines chimiques ou de transports de produits explosifs.
L'IRSN présentait jeudi ses analyses après avoir examiné les rapports d'auto-évaluation qu'EDF, le groupe nucléaire Areva et le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) ont remis à la mi-septembre à l'ASN.
Hasard du calendrier, la publication de ce rapport intervient au milieu des débats -houleux et confus- entre le PS et les écologistes d'EELV sur l'avenir de la filière nucléaire en France.
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