Tahiti, le 9 mars 2021 - Mardi, le site d’investigation Disclose révèle des niveaux d’exposition de 2 à 10 fois supérieurs des Polynésiens aux retombées des essais nucléaires atmosphériques. Si le président de l’association Tamarii Moruroa des vétérans du Centre d’expérimentations du Pacifique y voit “une bombe” susceptible de changer la donne des indemnisations, Yannick Lowgreen réclame surtout le lancement d’une “véritable étude épidémiologique”.
Que pensez-vous de cette série de révélations faites par le site Disclose ?
“C’est une bombe. Maintenant, ce qu’il fait faire c’est vérifier les données qui sont publiées. Elles sont de nature à changer la donne par rapport aux indemnisations.”
C’est le souhait de Tamarii Moruroa de changer la donne ?
“Oui, depuis longtemps. Je dois rappeler que nous sommes opposés au critère du 1 millisievert dans la loi Morin. (…) Ce que l’on souhaite aussi, c’est une véritable étude épidémiologique en Polynésie française. Pour l’instant, tous les travaux engagés dans ce sens n’ont jamais été terminés. L’étude de Vathaire (Etude "Thyrgenrad" sur les facteurs liés aux cancers de la thyroïde, initiée en 2016 par le Dr Florent de Vathaire en partenariat avec l’IRD, le CEA et le CNRS : Ndlr) n’est pas terminée. Aucune publication n’a été faite à ce jour. (…) Ce que l’on attend, c’est de savoir la vérité. Nous avons travaillé à Moruroa. On se fait du souci par rapport à tout ça. On demande cette étude épidémiologique depuis 2011.”
Que pensez-vous de cette série de révélations faites par le site Disclose ?
“C’est une bombe. Maintenant, ce qu’il fait faire c’est vérifier les données qui sont publiées. Elles sont de nature à changer la donne par rapport aux indemnisations.”
C’est le souhait de Tamarii Moruroa de changer la donne ?
“Oui, depuis longtemps. Je dois rappeler que nous sommes opposés au critère du 1 millisievert dans la loi Morin. (…) Ce que l’on souhaite aussi, c’est une véritable étude épidémiologique en Polynésie française. Pour l’instant, tous les travaux engagés dans ce sens n’ont jamais été terminés. L’étude de Vathaire (Etude "Thyrgenrad" sur les facteurs liés aux cancers de la thyroïde, initiée en 2016 par le Dr Florent de Vathaire en partenariat avec l’IRD, le CEA et le CNRS : Ndlr) n’est pas terminée. Aucune publication n’a été faite à ce jour. (…) Ce que l’on attend, c’est de savoir la vérité. Nous avons travaillé à Moruroa. On se fait du souci par rapport à tout ça. On demande cette étude épidémiologique depuis 2011.”