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Nouvelles envolées d’ATR en Océanie


L’ATR 72-600 aux couleurs « fougère argentée » d’Air New Zealand.
L’ATR 72-600 aux couleurs « fougère argentée » d’Air New Zealand.
WELLINGTON, dimanche 8 novembre 2015 (Flash d’Océanie) – La compagnie aérienne Air New Zealand a annoncé en fin de semaine dernière sa décision d’agrandir sa flotte d’avions ATR, avec l’acquisition de 15 nouveaux ATR72-600, dans une logique de renouvellement de sa flotte actuelle.
La principale affectation de ces nouveaux avions sera les lignes régionales, a annoncé jeudi 5 novembre 2015 Air New Zealand, qui évoque un marché de l’ordre de près de 375 millions de dollars US.
Avec ces nouveaux avions, Air New Zealand entend remplacer 11 de ses ATR72-500 vieillissants.
Les quatre avions supplémentaires doivent renforcer les dessertes intérieures.
Les premières livraisons, dans le cadre de cette nouvelle commande, devraient intervenir à partir de la fin 2016.
Dans le cadre d’une commande précédente de 14 ATR72-600 (dont sept fermes, tous configurées en 68 sièges) auprès de l’avionneur français, contractée en 2011, Air New Zealand a déjà pris livraison ces derniers mois de sept appareils.
Les options sur les sept autres appareils, prises en 2011, ont été transformées en achats fermes.
Au total, la compagnie néo-zélandaise devrait disposer d’ici à 2020 d’une flotte de 29 avions ATR, ce qui constituera alors la troisième flotte la plus importante au monde pour cette marque d’avions, a précisé Christopher Luxon, directeur général.
La compagnie exploite aussi 10 Beech 1900Ds (de capacité de 19 sièges) et 23 Bombardier Q300 (de capacité de 50 sièges).
« Nous exploitons avec succès des avions ATR depuis plus de vingt ans (…) Les ATR-600 ont remporté un grand succès depuis des années dans la région Asie-Pacifique, où ils sont devenus la référence en matière d’éco-efficience et de flexibilité d’exploitation », a rappelé Christopher Luxon.

Élargir la desserte régionale


Le 16 juin 2015, Air New Zealand a agrandi sa flotte déjà conséquente d’appareils ATR, un ATR 72-600 de construction française, en prenant livraison d’un septième exemplaire, a annoncé l’avionneur basé à Toulouse.
La cérémonie de livraison s’est déroulée à l’occasion de la tenue du Salon du Bourget, où le constructeur tient cette semaine un stand pour présenter ses derniers produits, à commencer par sa nouvelle gamme de série -600.
Objectif d’Air New Zealand : renouveler progressivement sa flotte d’appareils à vocation régionale.

Ces achats entrent dans le cadre d’un projet à moyen terme qui « vise à offrir à nos clients des services aériens durables à moindres coûts (…) Ces appareils offrent de faibles coûts d'exploitation et procurent à nos clients un espace cabine moderne, lumineux et confortable », a déclaré Christopher Luxon, PDG d'Air New Zealand.
Du point de vue d’ATR, Air New Zealand est considéré comme « l'un des plus importants clients d'ATR en termes de volume d'exploitation et de commande ».
Selon l’avionneur, au cours des dix dernières années, en Asie-Pacifique, la flotte des ATR a triplé pour atteindre quelque 350 ATR actuellement en service dans cette région.

En Mélanésie, la compagnie PNG Air (anciennement Airlines PNG), a elle aussi fait une annonce en fin de semaine dernière concernant l’entrée en service de son premier ATR, un 72-600.
Pour cette compagnie, il s’agit du premier exemplaire d’une commande totalisant sept avions commandés en 2014.
Il a été inauguré le 4 novembre 2015, rapporte la presse locale.
Les autres appareils devraient être progressivement au cours des deux années à venir (3 d’ici à fin mars 2016, 5 avant la fin de cette même année et 7 d’ici à la fin 2017).


Par ailleurs, PNG Air, qui évoque ce qu’elle décrit comme une « nouvelle ère », a aussi pris des options sur 14 ATR supplémentaires, dans le but de renouveler sa flotte vieillissante, sur les dessertes régionales et provinciales.
La compagnie papoue a elle aussi justifié son choix par le fait qu’elle considère cet appareil de fabrication française comme étant « le turbo-hélices le plus moderne pour les dessertes régionales, dans les conditions particulièrement rudes que sont celles de la Papouasie-Nouvelle-Guinée ».
Muralee Siva, Président directeur général de PNG Air, évoque aussi « des coûts d’exploitation imbattables », une « grande fiabilité » et le « confort des passagers ».
Dans la mouvance de cette acquisition, ATR a aussi annoncé par voie de communiqué mercredi 04 novembre 2015 la signature d’un accord de maintenance globale (GMA) de 12 ans avec PNG Air.
Cet accord est décrit comme offrant « un ensemble de services de support complet de la flotte d'ATR 72-600 de la compagnie aérienne ».
Ces services de maintenance comprennent notamment la révision de composants et pièces tels que les hélices, les trains d'atterrissage et les bords d'attaque
« L'ensemble des services comprendra également l'approvisionnement depuis la base d'ATR à Singapour et un accès aux stocks sur site à Port Moresby, base de PNG Air. C'est via les locaux d'ATR à Singapour que seront traités la logistique et l'approvisionnement des composants à destination et en provenance de Port Moresby », a précisé ATR depuis son siège de Toulouse (France).
Depuis plusieurs années, ATR a choisi Singapour pour base régionale de pièces détachées destinées aux clients de l’Asie et du Pacifique.
Quant à la compagnie nationale papoue, Air Niugini, elle annonçait pour sa part le 22 octobre 2015 la réception prochaine de sept avions Fokker 70, rachetés en seconde main à KLM.
Pour AirNiugini, les Fokker, en version F100s, sont déjà utilisés depuis une dizaine d’années sur les lignes domestiques mais aussi régionales, à destination des villes australiennes les plus proches, comme Cairns.
Le premier rachat de Fokker à KLM remonte à fin 2013.
Cette vente d’appareils usagés, du point de vue de KLM, annonce un changement de fournisseurs et ouvre la voie à l’achat d’appareils de taille similaire, mais de fabrication brésilienne : des Embraer 190s et 175s, jugés plus économiques et moins coûteux à entretenir.
Les deux premiers exemplaires brésiliens devraient être réceptionnés en décembre 2015, a annoncé KLM.

Début octobre 2014, non loin de là, à Fidji, un autre ATR neuf de série -600 faisait une arrivée remarquée sur le tarmac de l’aéroport de Nadi (Fidji).
L’acquéreur est la compagnie domestique et régionale fidjienne « Fidji Link ».
À l’occasion d’une cérémonie officielle à la Présidence fidjienne, le Premier ministre Franck Bainimarama a évoqué une « nouvelle ère » de l’aviation civile de l’archipel.
Cette livraison intervient dans la foulée de la réception de deux ATR 72-600, livrés début juin et fin août 2014.
Objectif de ces acquisitions : renouveler et moderniser la flotte et ainsi remplacer les deux ATR-42-500 achetés en seconde main en 2005 à Air Mauritius.
Ces livraisons coïncident avec ce que Fiji Airways a qualifié de nouvelle approche du réseau de dessertes domestiques et semi-régionales, y compris une meilleure conception des horaires des vols pour permettre de meilleures correspondances inter-îles dans cet archipel.
Typiquement, les dessertes régionales incluent des destinations comme Samoa, Tonga et Tuvalu.

Fiji Airways, depuis 2013, a aussi fait l’acquisition de trois Airbus A-330 et annonçait début mai 2014 l’acquisition d’un Boeing 737-800 pour ses dessertes moyen courrier.
Après l’introduction de vols directs entre la capitale Suva et Auckland, la compagnie a aussi lancé, en avril 2014, une nouvelle desserte directe entre Suva et Sydney, avec comme cœur de cible les voyages d’affaires, familiaux et d’affinités.
Le plus gros aéroport international de Fidji, reliant les visiteurs aux zones touristiques de l’archipel, est situé à Nadi, à l’Ouest de l’île principale de Viti Levu.
Fiji Airways et sa filiale Pacific Sun assurent des vols intérieurs, régionaux et longs courrier à destination d’une quinzaine de villes dans une dizaine de pays (Australie, Nouvelle-Zélande, Hong Kong, États-Unis, Samoa, Tonga, Tuvalu, Kiribati, Vanuatu, Iles Salomon).

Une autre commande d’Air Vanuatu

Toujours en Mélanésie, dans l’archipel voisin de Vanuatu, la compagnie nationale Air Vanuatu devrait elle aussi, au cours des prochains mois, se rendre acquéreuse d’un nouvel ATR-72-600.
Pour ce faire, le gouvernement de Vanuatu s’est porté garant d’un prêt contracté auprès de la banque française BRED.
Cette garantie, présentée mardi 13 mai 2014 au Parlement de l’archipel, n’a pas suscité d’opposition, pour une somme annoncée à près d’une douzaine de millions d’euros.
Volonté affichée du gouvernement de Vanuatu : se doter des moyens d’étendre ses dessertes régionales de proximité, notamment à destination des archipels voisins de Nouvelle-Calédonie ou encore de Fidji, des îles Salomon de Tonga et de Kiribati.
Air Vanuatu possède déjà deux modèles plus anciens d’ATR-72.

pad

Rédigé par PAD le Lundi 9 Novembre 2015 à 05:39 | Lu 1300 fois