Tahiti, le 11 novembre 2019 - Plus de 200 personnes se sont réunies lundi à Paea pour participer à la marche organisée par l’Eglise Protestante Ma’ohi contre le projet de la Route du Sud. Pour le président de l’association Mata Atea de Paea, Gilles Parzy, cette mobilisation est un appel à la « raison ».
Dès 6 heures du matin lundi, les premiers marcheurs se sont réunis au temple protestant de Mara’a et au temple mormon de Paea. Les deux cortèges, qui comptaient environ 200 personnes, se sont ensuite retrouvés à la mairie de la commune après une marche qui s’est déroulée dans le calme, encadrée par les policiers municipaux et les gendarmes.
Dès 6 heures du matin lundi, les premiers marcheurs se sont réunis au temple protestant de Mara’a et au temple mormon de Paea. Les deux cortèges, qui comptaient environ 200 personnes, se sont ensuite retrouvés à la mairie de la commune après une marche qui s’est déroulée dans le calme, encadrée par les policiers municipaux et les gendarmes.
"Enjeux actuels de la planète"
Pour le président de l’association Mata Atea de Paea, Gilles Parzy, cette nouvelle mobilisation est un "appel à la raison" : « Nous attendons simplement que des choses raisonnables se fassent, que cette route de ceinture devienne une véritable route de ceinture tel que les ingénieurs ont su le faire pour la route qui va du rond-point de l’Est à la mairie de Arue. C’est tout à fait faisable ! »
Selon Gilles Parzy, il est totalement « irréaliste et inhumain » de vouloir détruire tout l’environnement si ce projet de Route du Sud était réalisé. « La problématique est culturelle, sociale et environnementale, sociétale même. Quand on est prêt à dépenser 200 milliards pour du goudron, c’est que l’on n’a rien compris aux vrais enjeux actuels de la planète ! »
Jean-Claude Hapairai, le premier adjoint au maire de Paea, a également participé à cette marche dont le but est de faire « annuler » le projet : "J’ai déjà donné mon avis personnel sur ce projet et je suis contre depuis le début. Cela n’engage que moi. Je trouve anormal qu’après un an de discussions pour la révision de notre PGA, on nous bazarde ce projet."
Selon Gilles Parzy, il est totalement « irréaliste et inhumain » de vouloir détruire tout l’environnement si ce projet de Route du Sud était réalisé. « La problématique est culturelle, sociale et environnementale, sociétale même. Quand on est prêt à dépenser 200 milliards pour du goudron, c’est que l’on n’a rien compris aux vrais enjeux actuels de la planète ! »
Jean-Claude Hapairai, le premier adjoint au maire de Paea, a également participé à cette marche dont le but est de faire « annuler » le projet : "J’ai déjà donné mon avis personnel sur ce projet et je suis contre depuis le début. Cela n’engage que moi. Je trouve anormal qu’après un an de discussions pour la révision de notre PGA, on nous bazarde ce projet."
le projet de Route du Sud
Le projet de Route du Sud, ou Te Ara Nui, ne date pas d’hier. Il est dans les cartons des gouvernements successifs depuis plus de 20 ans. Il s’agit de créer une quatre voies entre Punaauia et Taravao pour désengorger la circulation aux heures de pointe. Un projet qui avait été évalué, dès ses premières esquisses, à plus de 70 milliards de Fcfp. En 2016, le ministre de l’Equipement Albert Solia avait même songé à mettre en place un « péage » pour amortir les coûts faramineux de construction d’un tel projet.