Christchurch, Nouvelle-Zélande | AFP | vendredi 13/06/2019 - L'extrémiste australien Brenton Tarrant, inculpé pour le meurtre de 51 fidèles en mars dans deux mosquées de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, a suscité vendredi la colère des victimes en apparaissant le sourire aux lèvres à l'audience, alors que ses avocats plaidaient non coupable en son nom.
Son conseil, Shane Tait, a déclaré à la Haute Cour de cette grande ville du sud de l'archipel que son client plaidait "non coupable de tous les chefs d'accusation", ce qui a aussi provoqué l'incrédulité des survivants et proches des victimes du carnage.
Brenton Tarrant, qui se définit lui-même comme un suprémaciste blanc, est apparu lors de cette brève audience par visioconférence depuis la prison de haute sécurité d'Auckland.
Il a été inculpé de 51 chefs de meurtre, de 40 chefs de tentative de meurtre et d'un chef d'acte terroriste.
Son procès débutera en mai 2020, a annoncé vendredi le juge.
Le 15 mars, cet Australien de 28 ans avait ouvert le feu pendant la prière du vendredi dans deux mosquées de Christchurch, la plus grande ville de l'île du Sud. Il avait diffusé son action en direct sur Facebook.
Le sourire qu'il a affiché lors de la retransmission à l'audience a provoqué la colère des survivants de ce qui est le pire massacre commis de l'histoire moderne néo-zélandaise, et qui étaient massés en nombre sur les bancs du public.
"Cela montre juste qu'il est un animal", a déclaré à l'AFP à l'extérieur du tribunal Mustafa Boztas, qui a été blessé à la cuisse. "Il est tellement triste que quelqu'un puisse être à ce point inhumain et prendre la vie d'innocents."
Abdul Aziz, un réfugié afghan, a expliqué qu'il voulait revoir le visage de l'accusé. Le 15 mars, c'est lui qui s'était opposé au tireur à la mosquée de Linwood et l'avait poursuivi à l'extérieur muni seulement d'un terminal de paiement par carte bancaire, ce qui avait vraisemblablement permis de sauver des vies.
"Il rigolait ici et il pense qu'il est un dur, mais il n'était qu'un lâche quand je me suis opposé à lui et qu'il est parti en courant", a-t-il dit.
"A ce moment-là, il n'était pas suffisamment un homme pour se tenir face à moi, mais maintenant, il se tient là en souriant."
"Laissez-moi 15 minutes dans sa cellule et on verra s'il peut encore sourire."
Au cours de l'audience de vendredi, le tribunal a été informé que des expertises psychiatriques avaient établi que Tarrant était apte à être jugé, selon un communiqué diffusé par le juge Cameron Mander peu après l'audience.
Le juge Cameron Mander a fixé au 4 mai 2020 l'ouverture d'un procès qui devrait s'étaler sur au moins six semaines. Mais des juristes relèvent que ce procès, le plus grand jamais organisé en Nouvelle-Zélande, pourrait durer deux fois plus longtemps.
Une nouvelle audience a été fixée au 15 août.
Didar Hossain, qui a perdu un oncle et plusieurs amis le 15 mars, a déploré qu'il faille attendre autant pour obtenir justice.
"Cela devrait être fini dans les six mois. Ce serait mieux pour nous. Nous ne sommes pas contents", a-t-il dit.
Le juge Mander a interdit aux médias de prendre des photos ou des vidéos de l'apparition de Tarrant sur la transmission audiovisuelle diffusée pendant l'audience. Il a en revanche autorisé l'utilisation d'images prises lors d'une audience précédente qui avait eu lieu en avril.
A la suite du massacre de Christchurch, Le gouvernement néo-zélandais a durci la législation locale sur les armes et a annoncé qu'il allait réexaminer les lois concernant la répression des discours de haine.
Le gouvernement a par ailleurs apporté son soutien aux efforts internationaux visant à amener les géants des réseaux sociaux à faire davantage pour combattre l'extrémisme en ligne.
Son conseil, Shane Tait, a déclaré à la Haute Cour de cette grande ville du sud de l'archipel que son client plaidait "non coupable de tous les chefs d'accusation", ce qui a aussi provoqué l'incrédulité des survivants et proches des victimes du carnage.
Brenton Tarrant, qui se définit lui-même comme un suprémaciste blanc, est apparu lors de cette brève audience par visioconférence depuis la prison de haute sécurité d'Auckland.
Il a été inculpé de 51 chefs de meurtre, de 40 chefs de tentative de meurtre et d'un chef d'acte terroriste.
Son procès débutera en mai 2020, a annoncé vendredi le juge.
Le 15 mars, cet Australien de 28 ans avait ouvert le feu pendant la prière du vendredi dans deux mosquées de Christchurch, la plus grande ville de l'île du Sud. Il avait diffusé son action en direct sur Facebook.
- "Laissez-moi dans sa cellule" -
Le sourire qu'il a affiché lors de la retransmission à l'audience a provoqué la colère des survivants de ce qui est le pire massacre commis de l'histoire moderne néo-zélandaise, et qui étaient massés en nombre sur les bancs du public.
"Cela montre juste qu'il est un animal", a déclaré à l'AFP à l'extérieur du tribunal Mustafa Boztas, qui a été blessé à la cuisse. "Il est tellement triste que quelqu'un puisse être à ce point inhumain et prendre la vie d'innocents."
Abdul Aziz, un réfugié afghan, a expliqué qu'il voulait revoir le visage de l'accusé. Le 15 mars, c'est lui qui s'était opposé au tireur à la mosquée de Linwood et l'avait poursuivi à l'extérieur muni seulement d'un terminal de paiement par carte bancaire, ce qui avait vraisemblablement permis de sauver des vies.
"Il rigolait ici et il pense qu'il est un dur, mais il n'était qu'un lâche quand je me suis opposé à lui et qu'il est parti en courant", a-t-il dit.
"A ce moment-là, il n'était pas suffisamment un homme pour se tenir face à moi, mais maintenant, il se tient là en souriant."
"Laissez-moi 15 minutes dans sa cellule et on verra s'il peut encore sourire."
- Apte à être jugé -
Au cours de l'audience de vendredi, le tribunal a été informé que des expertises psychiatriques avaient établi que Tarrant était apte à être jugé, selon un communiqué diffusé par le juge Cameron Mander peu après l'audience.
Le juge Cameron Mander a fixé au 4 mai 2020 l'ouverture d'un procès qui devrait s'étaler sur au moins six semaines. Mais des juristes relèvent que ce procès, le plus grand jamais organisé en Nouvelle-Zélande, pourrait durer deux fois plus longtemps.
Une nouvelle audience a été fixée au 15 août.
Didar Hossain, qui a perdu un oncle et plusieurs amis le 15 mars, a déploré qu'il faille attendre autant pour obtenir justice.
"Cela devrait être fini dans les six mois. Ce serait mieux pour nous. Nous ne sommes pas contents", a-t-il dit.
Le juge Mander a interdit aux médias de prendre des photos ou des vidéos de l'apparition de Tarrant sur la transmission audiovisuelle diffusée pendant l'audience. Il a en revanche autorisé l'utilisation d'images prises lors d'une audience précédente qui avait eu lieu en avril.
A la suite du massacre de Christchurch, Le gouvernement néo-zélandais a durci la législation locale sur les armes et a annoncé qu'il allait réexaminer les lois concernant la répression des discours de haine.
Le gouvernement a par ailleurs apporté son soutien aux efforts internationaux visant à amener les géants des réseaux sociaux à faire davantage pour combattre l'extrémisme en ligne.