Nouméa, France | AFP | mercredi 26/06/2024 - Le Conseil des chefs coutumiers kanak de Nouvelle-Calédonie a déploré mercredi "une justice à deux vitesses" après le transfert en métropole de militants indépendantistes, alors que selon lui les membres des "milices" loyalistes ne sont pas inquiétés.
"Nous dénonçons une justice à deux vitesses. On ne parle pas des milices qui tirent sur nos jeunes sur les barrages, par contre on reprend les discours des loyalistes qui qualifient les militants (indépendantistes) de +terroristes+", a déclaré Hippolyte Sinewami Htamumu, président d'Inaat Ne Kanaky, le Conseil national des chefs coutumiers de Nouvelle-Calédonie.
En outre, "on arrête les responsables de la CCAT, qui sont tout de suite envoyés en France", a poursuivi lors d'une conférence de presse celui qui est le grand chef de la Roche à Maré, une des îles Loyauté.
Onze militants indépendantistes ont été interpellés le 19 juin, neuf d'entre eux étant placés en détention provisoire, dont sept dans diverses prisons de l'Hexagone. Parmi ces derniers figure Christian Tein, le leader de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT).
Les autorités reprochent à ce collectif informel né en novembre 2023 d'avoir organisé les violences qui secouent l'archipel depuis la mi-mai, en écho au vote à Paris d'une réforme électorale accusée par les indépendantistes de marginaliser la population autochtone kanak.
"Ce qui s'est passé, les bâtiments brûlés, les destructions, on ne peut pas le concevoir. Mais la vraie question que l'on doit se poser, c'est pourquoi les jeunes en sont arrivés à ce stade", a fait valoir Hippolyte Sinewami Htamumu, soulignant que les jeunes Kanak subissent "marginalisation", "inégalités sociales" et "difficultés d'accès à l'emploi".
Dans une lettre ouverte, les responsables coutumiers identifient deux préalables nécessaires à l'apaisement des tensions: "L'abandon pur et simple du texte sur le dégel du corps électoral" aux scrutins provinciaux et le "retour de tous (les) prisonniers politiques".
Une fois la paix restaurée, les chefs coutumiers entendent tenir une place de premier plan dans les discussions avec l'État sur l'avenir institutionnel du territoire.
"Le combat légitime, c'est celui du peuple kanak", a relevé le grand chef Hippolyte Sinewami Htamumu. "Les discussions se tiendront entre l'État et les grandes chefferies, pas entre institutions ou entre partis politiques", a-t-il martelé.
"Nous dénonçons une justice à deux vitesses. On ne parle pas des milices qui tirent sur nos jeunes sur les barrages, par contre on reprend les discours des loyalistes qui qualifient les militants (indépendantistes) de +terroristes+", a déclaré Hippolyte Sinewami Htamumu, président d'Inaat Ne Kanaky, le Conseil national des chefs coutumiers de Nouvelle-Calédonie.
En outre, "on arrête les responsables de la CCAT, qui sont tout de suite envoyés en France", a poursuivi lors d'une conférence de presse celui qui est le grand chef de la Roche à Maré, une des îles Loyauté.
Onze militants indépendantistes ont été interpellés le 19 juin, neuf d'entre eux étant placés en détention provisoire, dont sept dans diverses prisons de l'Hexagone. Parmi ces derniers figure Christian Tein, le leader de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT).
Les autorités reprochent à ce collectif informel né en novembre 2023 d'avoir organisé les violences qui secouent l'archipel depuis la mi-mai, en écho au vote à Paris d'une réforme électorale accusée par les indépendantistes de marginaliser la population autochtone kanak.
"Ce qui s'est passé, les bâtiments brûlés, les destructions, on ne peut pas le concevoir. Mais la vraie question que l'on doit se poser, c'est pourquoi les jeunes en sont arrivés à ce stade", a fait valoir Hippolyte Sinewami Htamumu, soulignant que les jeunes Kanak subissent "marginalisation", "inégalités sociales" et "difficultés d'accès à l'emploi".
Dans une lettre ouverte, les responsables coutumiers identifient deux préalables nécessaires à l'apaisement des tensions: "L'abandon pur et simple du texte sur le dégel du corps électoral" aux scrutins provinciaux et le "retour de tous (les) prisonniers politiques".
Une fois la paix restaurée, les chefs coutumiers entendent tenir une place de premier plan dans les discussions avec l'État sur l'avenir institutionnel du territoire.
"Le combat légitime, c'est celui du peuple kanak", a relevé le grand chef Hippolyte Sinewami Htamumu. "Les discussions se tiendront entre l'État et les grandes chefferies, pas entre institutions ou entre partis politiques", a-t-il martelé.